« J’ai l’honneur de déclarer ce jour 18 janvier 2025, officiellement ouverte la campagne 2025 de commercialisation des noix de cajou. La période du 24 janvier au 15 mars 2025 sera exclusivement dédiée aux transformateurs locaux. Cette mesure permettra aux transformateurs de s’approvisionner en priorité avant l’ouverture aux exportateurs de noix brutes » a déclaré,

sur fond de mise en garde des acheteurs véreux, Kobenan Kouassi Adjoumani, ministre d’Etat, ministre de l’agriculture, du développement rural et des productions vivrières.
Une annonce à la clôture de la première édition des Journées Nationales du Producteur du Coton et de l’Anacard-JNPCA, ce samedi 18 janvier 2025 au Par des Expositions d’Abidjan.
Les prix d’achat de la noix de cajou dans les différents lieux de transactions et la date d’ouverture de la campagne
« Une augmentation de 54% du prix bord champ par rapport à la campagne 2024. Ainsi, au titre des prix, le Gouvernement a approuvé pour la campagne 2025 : Un prix bord champ plancher obligatoire de 425 F CFA/kg, pour la noix de cajou bien séchée et bien triée, ne comportant aucune matière étrangère, soit une haute de 150 F CFA/kg par rapport à celui de 2024 qui était de 275 F CFA/kg.

Un prix plancher obligatoire magasin intérieur de 450 F CFA/kg ; Un prix plancher obligatoire magasin usine de 479 F CFA/kg ;
Un prix plancher obligatoire magasin portuaire de 509 F CFA/kg », a annoncé le ministre de l’Agriculture avec à ses côtés le directeur général du Conseil du Coton et de l’Anacarde, Berté Mamadou. Et ce, en présence du Président du Conseil d’Administration du Conseil, de représentants des Organisation Professionnelles Agricoles des filières coton et anacarde et de milliers de producteurs.
Sécurisation de la commercialisation
«Sur le terrain, si les prix ne sont pas respectés, ce n’est pas la faute au gouvernement. Il a fait l’annonce. Le prix indiqué de départ est de 425 francs. Compte tenu du marché que nous observons tous, il ne peut qu’augmenter. Alors si, un paysan décide de vendre en deçà du prix indiqué, c’est qu’il a beaucoup d’argent.
La précédente campagne nous avions indiqué 275 F, nous sommes même allés jusqu’à 400 ou 500 F. Cela veut dire que si à 275F nous sommes allés jusqu’à 500F, on peut faire la règle de trois et voir avec 425F ce qu’on aura avec l’augmentation qui se fera de façon progressive. Dieu merci, il y a des comités de veille qui sont installés dans nos localités présidés par les Sous-préfets ou Préfets.

L’Etat a indiqué un prix, si on ne vous achète pas votre produit à ce prix, saisissez les Sous-préfets et les Préfets (…). Le prix affiché doit être respecté. Et le Conseil (du Coton et de l’Anacarde) a ses ramifications sur les terrains qui veillent au grain.
L’acheteur dispose d’un document pour aller sur le terrain. S’il est avéré qu’il ne respecte pas les clauses du contrat qui le lie au Conseil du Coton et de l’Anacarde, c’est sûr qu’on peut lui retirer son agrément. Signalez-nous les acheteurs véreux et nous allons faire retirer leurs agréments.
Si les gens vous grugent que vous ne donnez pas l’information, ni au sous-préfet ni au préfet ou aux représentants du Conseil, vous allez continuer d’être grugés. Mais, il y a des comités de veille sur le terrain…Vendez au prix indiqué », a expliqué le Ministre de l’Agriculture Adjoumani, aux Producteurs satisfaits du message.
«Tout part du terrain, mais nous arrivons aux exportateurs et aux industriels. Pour nous, il est question de faire respecter le prix à tous les niveaux. Pour cette campagne, nous serons présents à tous les niveaux. D’abord, au bord-champ à travers nos agents de terrain, nos délégués régionaux et des comités de veille.

Le Conseil va mettre en place un dispositif qui fera que, dès que vous avez votre produit, il y a un acheteur…Ce qui était dommage, c’est que parfois vous avez votre produit et vous n’avez pas d’acheteur et après vous êtes grugés. Cette année, il y aura beaucoup de financements, beaucoup d’acheteurs. Vos produits seront achetés au prix de 425 F et plus…» ajoute le Directeur Conseil du Coton et de l’Anacarde Berté Mamadou très ovationné par les producteurs des filières du Coton et de l’Anacarde.
La première édition de JNPCA 2025 a récompensé des producteurs de plusieurs prix dont celui baptisé du nom du chef de l’Etat Alassane Ouattara et aussi élevé des acteurs de la filière au rang de : Commandeurs dans l’ordre du mérite agricole (3); Officiers dans l’ordre du mérite agricole (2); Chevaliers dans l’ordre du mérite agricole(33).
Le ministre d’Etat, ministre de l’agriculture, du développement rural et des productions vivrières faisant le bilan de la campagne précédente a énoncé les perspectives des filières coton et de l’anacarde.
Bilan de la campagne 2024

Lors de cette journée du samedi 18 janvier 2025, ministre d’Etat, ministre de l’agriculture, du développement rural et des productions vivrières Kobenan Kouassi Adjoumani a livré le bilan précédent et fixé les perspectives pour 2025.
La campagne 2024 de commercialisation de la noix de cajou s’est déroulée dans un contexte mondial difficile, marqué par une baisse significative de la production. Cette baisse est principalement due aux effets néfastes du phénomène climatique El Niño, qui a impacté les rendements dans la plupart des pays producteurs, réduisant ainsi l’offre mondiale.
En Côte d’Ivoire, ce sont 944 673 tonnes de noix de cajou qui ont été enregistrées dans le circuit de commercialisation, soit un peu plus de 94% de la prévision de production révisée à 1 000 000 tonnes. Cette production correspond à une baisse d’environ 23% par rapport à la production totale commercialisée en 2023.
Les prix bord champ se sont situés entre 275 F CFA/kg et 550 F CFA/kg avec une moyenne de 330 F CFA/kg contre 319 en 2023. Les revenus des producteurs se sont établis à environ 312 milliards F CFA.
En ce qui concerne les exportations

600 645 tonnes de noix brutes de cajou ont été exportées en 2024 contre 849 250 tonnes en 2023, essentiellement vers le Vietnam et l’Inde.
Le volume de noix brutes transformées localement a poursuivi sa croissance avec 344 000 tonnes réalisées, soit 36,4% de la production commercialisée contre 266 000 tonnes en 2014. Ce qui constitue une évolution d’environ 30%. Ces performances renforcent la position de la Côte d’Ivoire en tant que 3ème transformateur mondial de noix de cajou et 2ème fournisseur mondial d’amandes de cajou. Une situation qui le ministre à se projeter.
Au titre des perspectives
La production de la campagne 2025 est projetée à 1 150 000 tonnes, représentant une augmentation de 20 % par rapport à la réalisation de la campagne 2024. Un niveau d’approvisionnement de 400 000 tonnes est attendu pour les transformateurs, ce qui représente une progression d’environ 16% par rapport à la réalisation de la campagne 2024.

A ces Journées, cinq protocoles d’accord ont été signés. Deux, de coopération entre : le Conseil du Coton et de l’Anacarde et le groupement des industriels du cajou de Côted’Ivoire, puis avec, l’Association Professionnelle des Transformateurs Industriels de Cajou.
Trois, de partenariat entre le Conseil du Coton et de l’Anacarde et : Olam Ivoire SA; la Société Coopérative et Coopares; l’Office Ivoirien des Parcs et Réserves. La deuxième édition des Journées Nationales du Producteur du Coton et de l’Anacarde-JNPCA est attendue avec le bilan de la campagne de commercialisation de la noix de cajou 2025.
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