C’est un coup de filet d’envergure dans la lutte contre la fuite de produits agricoles hors des frontières de la Côte d’Ivoire. Un vaste réseau impliquant de hauts responsables de l’administration civile, militaire et douanière a été démantelé à Sipilou, nord-ouest de la Côte d’Ivoire-

à la frontière guinéenne. Un signal envoyé aux faussaires et autres fossoyeurs et tricheurs tapis au cœur du système Ici le communiqué des forces armées ivoiriennes.
« Depuis le 02 octobre 2024, les Forces de Défense et de Sécurité de Côte d’Ivoire et les Corps Paramilitaires conduisent l’opération « Verrou 322 » pour lutter contre la fuite des produits agricoles de rente.
Dans ce cadre, des enquêtes sont menées dans les zones de persistance du phénomène. Pour ce qui concerne l’ouest du pays, les investigations ont révélé la complicité et l’implication d’autorités administratives et militaires dans l’exportation illicite de ces produits vers un pays voisin.
Des sanctions administratives ont été immédiatement prises à l’encontre de ces personnes par leurs différentes hiérarchies, sans préjudice de poursuites pénales.
Ainsi, le Préfet du département de Sipilou, le Commissaire de police de ladite ville, le Chef du détachement des FACI, le Commandant de la brigade de Gendarmerie et le chef de Bureau des douanes ont été immédiatement relevés de leurs fonctions.

Les enquêtes se poursuivent afin de démanteler tous les réseaux sur l’ensemble du territoire national. Le Chef d’Etat-Major Général des Armées en appelle à la responsabilité et à l’engagement citoyen de tous les acteurs dans cette action de sauvegarde de l’économie nationale » publie, le mardi 14 janvier 2025, le Général de Corps d’Armée Lassina DOUMBIA Chef d’Etat-Major Général des Armées.
la répression, une solution
En mai 2018 le gouvernement ivoirien a adopté une ordonnance contre la fuite des produits agricoles, qui prévoit jusqu’à dix ans d’emprisonnement et une amende de 50 millions de FCFA à l’encontre des contrevenants.
« Quiconque se livre, sans agrément, à l’achat, à la vente, au stockage, à l’écoulement ou à la distribution hors des frontières nationales, de produits agricoles, notamment le cacao, le café, le coton, l’anacarde et l’hévéa, risque une peine d’emprisonnement allant jusqu’à dix ans et une amende pouvant atteindre 50 millions de FCFA », indique le gouvernement.

Une ordonnance répressive qui prévoit la confiscation des produits et des moyens de transport ayant servi à commettre l’infraction adoptée pour protéger l’économie nationale des conséquences induites par l’exportation et la commercialisation illicites des produits agricoles.
Dans les pays frontaliers, où le cacao n’est presque pas taxé, et où le marché est ouvert, tels que la Guinée et le Liberia, les prix proposés sont en ce moment plus attractifs qu’en Côte d’Ivoire où le prix du kilo de fèves est fixé pour la saison. La côte d’Ivoire est le 1er producteur mondial 3ème exportateur mondial de café après le Brésil et la Colombie.
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