….pour aller se jeter entre les dents du marteau qu’on a combattu »
Devant de nombreuses interrogations des militants et sympathisants de l’Entente des Indépendants de Côte d’Ivoire (EDICI), son président Sékou Samba Koné a éclairé l’opinion, ce samedi 28 juin 2025.

« On ne fuit pas le bruit de l’enclume qu’on a défendu, pour aller se jeter entre les dents du marteau qu’on a combattu » a-t-il déclaré au micro de ledebativoirien.net dans la perspectives de la présidentielle d’octobre 2025 en Côte d’Ivoire. Suivez ses précisions.
« Je vous invite à la patience, à l’observation. Nous parlerons, nous agirons, nous ouvrons grandement la porte de L’EDICI à tout le monde. Notre alliance, c’est avec le peuple ivoirien qui a été abusivement endoctriné par tant d’années de mensonge, de duperie à travers la manipulation et la falsification de l’histoire, depuis 1960.
Il n’y a que le peuple et L’EDICI qui doivent décider si Oui ou non, il faut que ça cesse ou que ça continue. Le Président Alassane Ouattara n’est pas notre adversaire politique. Que cela soit clair, dans l’esprit de tous », lance-t-il aux militants de l’EDICI.

Sékou Samba Koné, président de l’EDICI se veut précis. « Notre lutte incarne l’aspiration populaire et non les désirs d’un parti politique. Il s’agit d’une action qui dépasse nos frontières.
Tous les partis politiques sont petits dans ce combat. Ils savent, tous, quel’Entente des Indépendants de Côte d’Ivoire est le chemin de la vérité historique ».
La Renaissance de l’EDICI et l’héritage persistant de SEKOU SANOGO dans la Politique Ivoirienne
L’Entente des Indépendants de Côte d’Ivoire représente une entité politique dont l’existence se décline en deux phases distinctes mais interconnectées : une période historique significative durant l’ère coloniale et une réémergence récente sur la scène politique ivoirienne.
Fondée initialement en 1949, l’EDICI a joué un rôle particulier jusqu’en 1956. Son retour, sous la forme d’un nouveau mouvement créé en 2019, qui se réclame de l’ancienne EDICI, marque une tentative délibérée de puiser dans un passé politique pour affirmer une présence contemporaine.
‘‘Renaissance’’

Le concept de « renaissance » dans le contexte de l’EDICI ne signifie pas une simple reprise d’activités par l’organisation originelle. Il s’agit plutôt d’une démarche stratégique visant à réactiver une identité politique en s’associant à l’héritage d’un parti historique.
Cette approche permet au mouvement actuel de s’ancrer dans une narration passée, cherchant ainsi à conférer une légitimité et une résonance particulières à ses actions présentes. L’association avec une entité politique d’antan est une manœuvre calculée pour établir une crédibilité et potentiellement rallier un soutien en se référant à des figures ou des idéaux historiques.
L’importance de cette « renaissance » est d’autant plus pertinente dans la dynamique politique ivoirienne actuelle, notamment à l’approche des élections présidentielles de 2025.
Alliances et Participation aux Élections Présidentielles de 2025
Bien que l’EDICI contemporaine soit un mouvement politique enregistré, les éléments de preuve directs concernant ses alliances spécifiques ou sa participation aux grandes coalitions d’opposition pour les élections présidentielles de 2025 ne sont pas explicitement détaillés.
Cependant, le contexte politique ivoirien général indique qu’un ensemble de 25 partis d’opposition a formé une nouvelle coalition en vue de la présidentielle de 2025. L’objectif de cette coalition est d’assurer des élections inclusives, libres, justes et transparentes, et de s’opposer au parti au pouvoir, le RHDP. Cette alliance réclame des réformes électorales, notamment le redécoupage des circonscriptions et la mise à jour de la liste électorale, afin de prévenir les violences électorales passées.

Des discussions sont en cours entre le PDCI-RDA et le PPA-CI pour former un front commun, et l’idée d’un candidat unique de l’opposition a été évoquée. La Commission Électorale Indépendante (CEI) prépare activement l’élection présidentielle du 25 octobre 2025, avec des processus de révision de la liste électorale et d’enregistrement des candidatures en cours. L’Union Africaine s’est également engagée à accompagner ce processus pour garantir des élections apaisées.
L’absence de mention explicite de l’EDICI dans les discussions sur ces coalitions plus larges, dans les informations disponibles, pourrait indiquer que, bien qu’elle fasse partie du paysage de l’opposition, son rôle ou sa proéminence au sein de ces alliances pour 2025 n’est pas particulièrement mis en avant.
L’objectif principal publiquement déclaré de cette nouvelle direction de l’EDICI est la réhabilitation de SEKOU SANOGO, mais le mouvement est davantage axé sur la rectification historique et la mémoire. Il a bien-sûr son programme politique détaillé et tourné vers l’avenir. En somme, la « renaissance » actuelle de l’EDICI est une démarche symbolique forte, cherchant à capitaliser sur un héritage politique et historique pour se positionner dans le paysage politique ivoirien.

« Cependant, pour transcender cette dimension mémorielle et acquérir une influence politique substantielle, le mouvement va présenter son programme politique clair et pertinent pour les défis contemporains de la Côte d’Ivoire, et s’intégrer de manière significative dans les dynamiques d’alliances en vue des échéances électorales futures » soutient Sékou Samba Koné (2SK), président de l’EDICI.
Ledebativoirien.net
HERVE MAKRE
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