Kossou Bouaflé-crise à Epsa Mine d’Angovia : les travailleurs arrêtent tout et exigent le départ de la DRH

Dame M’Bahia Tété Sophie la DRH est-t-elle sous la sellette ? L’ensemble des syndicats des travailleurs de Yaouré mine, précisément les ouvriers de Epsa Mine d’Angovia, ont déclaré l’entame d’une grève illimitée, le vendredi 7 février 2025, lors d’un  point presse sur  le site de travail. Ils ont exprimé leurs mécontentement adressant leurs revendications et décidé d’arrêter le travail en exigeant purement et simplement le départ de M’Bahia Tete Sophie, directrice des ressources humaines et son staff.

Plusieurs revendications sont au cœur de cette grève dont trois points  jugés cruciaux. Notamment le départ immédiat sans condition de leur DRH et ses superviseurs, le paiement de prime de fidélité…Ces travailleurs membres du   syndicat de l’entreprise minière Epsa d’Angovia dénommée Entreprise Minière à Ciel Ouvert, sont composés des femmes et hommes conducteurs et conductrices de grosses machines, conducteurs des gros engins DT, des machines à grosses pelles et plusieurs autres catégories d’ouvriers.

Le syndicat des travailleurs de la mine avec à leur tête leur secrétaire général Sidibé Lamine disent être lésés, malmenés et marginalisés, sous la dominance des expatriés. Et ce, dans l’exercice de leur fonction minière, tout simplement parce qu’ils ont mis en place un syndicat central. Ensemble ils déplorent tous la discrimination à leur infligée. Leurs revendications sont entre autres : primes de logement et rappels des salaires, paiement des heures supplémentaires mal calculées et rapport (44 heures ou 42 heures),

Prime M2 (mal payée aux représentants), prime de fidélité, entrave à la liberté syndicale, prime de production, assurance complémentaire, départ sans condition de la directrice des ressources humaines et ses collaborateurs, non au renvoi abusif sans payer (droit mal payé), congé de maternité et payé.

A les suivre, au moins trois points cruciaux de leurs revendications, devraient être honorés avant la reprise des travaux. Auquel cas, ils menacent de paralyser l’entreprise Epsa jusqu’à nouvel ordre.  « Les espagnols nous exploitent au mépris de nos droits, dans cette entreprise on n’a pas droit à une organisation syndicale, pourtant nous sommes ici en Côte d’Ivoire, dans un pays de droit et de liberté, alors pourquoi nous priver de nos dus parce que nous avons mis en place une assemblée générale »,  ont-ils souligné.

La complainte des ouvriers ont fait le tour de table. « Depuis le 05 février nous ne reconnaissons plus madame M’Bahia et ses collaborateurs comme nos responsables, nous voulons négocier directement avec le patronat de Madrid », ont il exigé. Kouakou Brou Antoinette de la communauté de Kouakou Gnanou non loin d’Angovia, a fait savoir le mal qui la ronge face aux agissements de l’entreprise Epsa.

« Nos terres sont sérieusement impactées, et c’est nous qui travaillons dans les conditions difficiles, on va prendre par exemple la prime de logement, nos collègues qui sont à côté de nous en reçoivent et non nous. On refuse de nous payer des primes parce que nous sommes du village et issus des maisons de placement.

Pourtant les employés placés, génèrent des quotas à leurs employeurs, il y a aussi le problème de transport, Epsa ne nous transportent pas parce qu’on a fait une Assemblée Générale pour discuter de nos problèmes. On travaille 14 jours et on nous pointe 12 jours, nous sommes mal payés », a-t-elle déploré.

 Ils n’ont surtout pas manqué de parler de la discrimination qu’ils subissent a Epsa mine : « Nous sommes sous l’emprise des expatriés. Si cette entreprise portugaise ne peut pas employer les Ivoiriens qu’elle s’en aille. On n’est pas venu mendier, nous avons des connaissances. Cela fait 5 ans que nous souffrons dans cette entreprise et nous faisons des négociations, mais rien n’aboutit et on nous traite comme des esclaves »,  ce sont les cris de désespoir qu’ont laissé entendre les ouvriers de l’entreprise minière à ciel ouvert Epsa d’Angovia.

Réaction de la DRH

Au terme de la rencontre avec les travailleurs de la Mine, jointe par téléphone, M’Bahia Tete Sophie, Directrice des Ressources Humaines de Epsa d’Angovia a fait comprendre qu’un communiqué de presse sera établi et publié d’ici peu.

Et aussi un processus d’échange devrait être enclenché avec leurs ouvriers. « Nous allons engager des discussions avec les travailleurs » a-t-elle confié  à  la rédaction.

Aux dernières nouvelles, peu après le point de presse. Un des ouvriers sous le sceau de l’anonymat, a annoncé que la direction de Epsa et les différentes structures minières de cette localité, ainsi qu’une délégation de notabilité villageoise d’Angovia ont été conviés à Bouaflé par leur préfet de région, pour entamer le processus des négociations avec les travailleurs.

A cette rencontre à  la préfecture de Bouaflé, les trois points cruciaux notamment le départ immédiat sans condition de la DRH et son staff, le virement immédiat de la prime de fidélité, et le non représailles d’après la grève ont été débattus.

Ainsi selon la source, le patronat a accepté de payer la prime de fidélité à la fin de ce mois de février et les deux autres points cruciaux ont été rejetés. Cette rencontre avec les responsables miniers, et leurs ouvriers chez le préfet a accouché d’une souris. Les ouvriers refusent toujours de travailler jusqu’à nouvel ordre. La nouvelle semaine sera déterminante

Ledebativoirien.net

Horty Ziga-envoyé spécial

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