Transua : les chefs traditionnels formés sur l’éthique et aptitudes déontologiques de leur fonction

« Rôle, mission et responsabilité du chef traditionnel pour un climat apaisé », voici le thème qui a été le premier module de l’atelier de formation des chefs traditionnels de la Sous-préfecture de Transua. Un exercice tenu dans cette localité située à 346 km d’Abidjan, le jeudi 6 Mars 2025 à l’initiative de Mme le Sous-préfet Logon Marie Florence N’Gbofai.

Cet atelier, animé par le Professeur Théodore KONIMI, Enseignant-chercheur à l’Université Félix Houphouët-Boigny, intervenant pour le compte de l’Observatoire du Discours Public (ODP) affilié au Groupe de Recherche sur la Tradition Orale (GRTO), a été une séance interactive avec les trente-trois chefs traditionnels qui ont répondu à l’appel de Mme le Sous-préfet Logon Marie Florence.

La maîtrise du sujet et la manipulation faite avec l’auditoire ont suscité un grand intérêt pour cette activité majeure de cette Sous-préfecture. « Rendez-vous réussi » selon les dires de Mme le Sous-préfet Logon Marie Florence architecte de ce rassemblement.

L’animateur, Professeur Théodore KONIMI a fait savoir aux chefs traditionnels qu’il ne saurait y avoir de développement local durable sans socialisation effective de la chefferie traditionnelle; et cela passe par la formation de ces derniers sur leur implication à cette réalisation.

Il leur a fait savoir qu’ils doivent prendre conscience de ce qu’ils sont et ce qu’ils représentent pour le rayonnement de leurs cités. Il a réitéré la disponibilité de l’ODP et du GRTO à assurer et à pérenniser ce type de formation pour un développement harmonieux dans leur belle localité.

« On sera heureux dans les faits, lorsque tout ce qui a été appris sera mis en œuvre par vous » a-t-il recommandé.  M. KONIMI a aussi invité les chefs traditionnels à être des acteurs de paix par l’observance de leurs missions.

Rappelant le respect de l’éthique et la déontologie par le chef traditionnel, il a présenté le corpus juridique qui encadre la fonction de chef traditionnel en Côte d’Ivoire, relevant au passage le décret instituant la Chambre nationale des rois et chefs traditionnels (Loi N°2014-428 du 14 juillet 2014 portant statut des Rois et Chefs traditionnels de Côte d’Ivoire).

Abordant le deuxième module de cet atelier de formation intitulé : « Chef traditionnel d’accord, mais citoyen d’abord », le formateura recommandé aux chefs traditionnels, conformément aux différents versets de l’Abidjanaise, l’hymne national, de se tenir debout pour aider les populations dont ils ont la charge d’être exemplaires pour le vivre-ensemble et dire, non, aux diviseurs et aux faiseurs de fausses informations.

« Une fausse information est un tueur en cagoule, c’est une forme déguisée qui endeuille le village, le pays » a-t-il soutenu. Il a rappelé que les fausses informations dans le village jettent le discrédit sur l’autorité du chef traditionnel. A ce titre, leur responsabilité est d’être des éducateurs à la citoyenneté.

Les participants ont enrichi les discussions par leurs contributions et les pertinentes questions qui ont vite fait de révéler combien la thématique est attrayante.

Le Secrétaire général de préfecture, Guehi Adolphe, représentant le préfet du département de TRANSUA a chaleureusement félicité Mme Logon Marie Florence, Sous-préfet de Transua pour l’opportunité de cette formation et a remercié le formateur, Prof Konimi, partenaire technique pour avoir accepté de faire cette distance pour assurer cette formation aux chefs traditionnels de Transua. 

Les Chefs des différents villages présents à la formation ont pris l’engagement de respecter les enseignements et les prescriptions reçues. L’intervention de Prof Théodore KONIMI a marqué l’assemblée suite aux différents exercices proposés pour lesquels il a suggéré à l’auditoire, la négociation  le dialogue, l’arbitrage et la médiation dans le règlement des conflits rappellera-t-il.

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