COTE D’IVOIRE : 1 AN DE FONCTIONNEMENT SEULEMENT ET LE PEAGE D’ATTINGUE-SINGROBO RAPPORTE DEJA 9 MILLIARDS FCFA

Pour le moment, tout semble bien se passer en ce qui concerne le péage (Attinguié et Singrobo). «Je confirme les 9 milliards FCFA de recettes pour l’exercice qui s’achève. A cela il faut ajouter le taux de progression du trafic compte tenu du rendement économique. Au fur et à mesure, nous allons corriger les données en tenant aussi compte du parc auto et du retrait des anciens véhicules de la circulation», s’est réjoui Fofana Siandou.

Pour la construction de l’échangeur de la Rivera-2 par exemple, la Côte d’Ivoire a bénéficié d’un don de l’Association internationale pour le développement (IDA), membre du Groupe de la Banque mondiale–6,178 milliards FCFA dans le cadre de la mise en œuvre du Programme d’urgence d’infrastructures urbaines (PUIUR). L’Etat ivoirien s’est occupé des charges relatives aux déguerpissements et indemnisations des populations.

Pour l’extension de l’autoroute du Nord, sur le tronçon Singrobo-Yamoussoukro, la Banque islamique de développement (BID) était avec ses institutions sœurs – à savoir le Fonds de l’Opep (F-Opep), le Fonds saoudien de développement (FSD) et la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (Badea) pour financer le projet de 137 milliards FCFA. Tous ces acteurs de la haute finance ont bien soutenu l’Etat ivoirien qui a déboursé environ 47,215 milliards FCFA. La rénovation du premier tronçon Abidjan-Singrobo, d’un coût additionnel de 35 milliards FCFA a, quant à elle, été supportée par des bailleurs locaux.

Sur le troisième pont-baptisé pont Henri Konan Bédié-les partenaires étaient nombreux, avec la Banque africaine de développement (BAD) comme chef de file. L’institution panafricaine a, à elle seule, apporté 58 millions d’euros (soit plus de 37,9 milliards FCFA) sous forme de prêts. Sa contribution représentait 20% du cout global de l’ouvrage, estimé à 124,6 milliards FCFA, construit sous le modèle de partenariat public-privé (PPP).

L’échangeur sur le boulevard Valéry-Giscard-d’Estaing (VGE), lui, a coûté 25 milliards FCFA à l’Etat ivoirien.

A Jacqueville, ce sont des bailleurs tels que la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (Badea) et le Fonds de l’Opep (F-Opep) qui ont apporté la manne financière nécessaire pour réaliser le pont Philippe-Grégoire-Yacé. Et la société égyptienne Arab Contractors a exécuté ce chantier de 20,33 milliards FCFA qui est venu désenclaver la région de 3A (Allandjan, Aïzi et Akouri).

Le directeur général de l’Ageroute, Fofana Siandou, a démenti la rumeur concernant une éventuelle fusion entre le Fer et l’Ageroute. «Il n’y a pas de fusion entre le Fer et l’Ageroute. Au contraire, la création du Fonds routier va booster le rendement de l’Ageroute. Parce que le rendement de cette structure dépend des ressources que nous mettons à sa disposition. L’Ageroute agit en qualité de maitre d’ouvrage délégué et d’agent d’exécution. C’est l’agence technique qui fait la mise en œuvre des programmes, le Fer apporte les ressources pour exécuter ces programmes», a expliqué le Dg du Fer.

Dans le courant du premier trimestre 2016, le Fonds d’entretien routier (Fer) va se muer en Fonds routier. Le séminaire bilan du Fer qui s’est tenu à Assinie, du 14 au 16 décembre dernier, a donné cette assurance. Il s’agit de combler un vide, celui de trouver les moyens de détacher les financements des travaux neufs, ce qu’on appelle les investissements, et les confier à une structure qui va s’occuper de ces travaux.

«Il n’est plus question de continuer à attendre les ressources financières de l’Etat. Il faut mettre en place un mécanisme nouveau de financement pour poursuivre le développement des infrastructures et continuer d’entretenir l’existant», a-t-il expliqué. Pour davantage de crédibilité à cette action, Fofana Siandou annonce un processus vers la certification iso. «Cela implique une culture de performance afin de convaincre les bailleurs de fonds et de rassurer sur notre bonne gouvernance», a indiqué le Dg du Fer.

Il convient de rappeler que le séminaire-bilan du Fer a porté sur le thème : «Quels financements pour l’entretien et le développement des infrastructures routières pour une Côte d’Ivoire émergente ?». Il s’agit, pour la direction générale, de mener la réflexion sur les mutations stratégiques, notamment passer du Fer en Fonds routier, revoir les mécanismes de financement pour l’entretien des routes et le développement des infrastructures routières.

Avec J-S L

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