Pour la construction de l’échangeur de la Rivera-2 par exemple, la Côte d’Ivoire a bénéficié d’un don de l’Association internationale pour le développement (IDA), membre du Groupe de la Banque mondiale–6,178 milliards FCFA dans le cadre de la mise en œuvre du Programme d’urgence d’infrastructures urbaines (PUIUR). L’Etat ivoirien s’est occupé des charges relatives aux déguerpissements et indemnisations des populations.
Pour l’extension de l’autoroute du Nord, sur le tronçon Singrobo-Yamoussoukro, la Banque islamique de développement (BID) était avec ses institutions sœurs – à savoir le Fonds de l’Opep (F-Opep), le Fonds saoudien de développement (FSD) et la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (Badea) pour financer le projet de 137 milliards FCFA. Tous ces acteurs de la haute finance ont bien soutenu l’Etat ivoirien qui a déboursé environ 47,215 milliards FCFA. La rénovation du premier tronçon Abidjan-Singrobo, d’un coût additionnel de 35 milliards FCFA a, quant à elle, été supportée par des bailleurs locaux.
L’échangeur sur le boulevard Valéry-Giscard-d’Estaing (VGE), lui, a coûté 25 milliards FCFA à l’Etat ivoirien.
A Jacqueville, ce sont des bailleurs tels que la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (Badea) et le Fonds de l’Opep (F-Opep) qui ont apporté la manne financière nécessaire pour réaliser le pont Philippe-Grégoire-Yacé. Et la société égyptienne Arab Contractors a exécuté ce chantier de 20,33 milliards FCFA qui est venu désenclaver la région de 3A (Allandjan, Aïzi et Akouri).
Le directeur général de l’Ageroute, Fofana Siandou, a démenti la rumeur concernant une éventuelle fusion entre le Fer et l’Ageroute. «Il n’y a pas de fusion entre le Fer et l’Ageroute. Au contraire, la création du Fonds routier va booster le rendement de l’Ageroute. Parce que le rendement de cette structure dépend des ressources que nous mettons à sa disposition. L’Ageroute agit en qualité de maitre d’ouvrage délégué et d’agent d’exécution. C’est l’agence technique qui fait la mise en œuvre des programmes, le Fer apporte les ressources pour exécuter ces programmes», a expliqué le Dg du Fer.
Dans le courant du premier trimestre 2016, le Fonds d’entretien routier (Fer) va se muer en Fonds routier. Le séminaire bilan du Fer qui s’est tenu à Assinie, du 14 au 16 décembre dernier, a donné cette assurance. Il s’agit de combler un vide, celui de trouver les moyens de détacher les financements des travaux neufs, ce qu’on appelle les investissements, et les confier à une structure qui va s’occuper de ces travaux.
Il convient de rappeler que le séminaire-bilan du Fer a porté sur le thème : «Quels financements pour l’entretien et le développement des infrastructures routières pour une Côte d’Ivoire émergente ?». Il s’agit, pour la direction générale, de mener la réflexion sur les mutations stratégiques, notamment passer du Fer en Fonds routier, revoir les mécanismes de financement pour l’entretien des routes et le développement des infrastructures routières.
Avec J-S L
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