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Réunis aux pieds des Tours administratives, au Plateau, ce jeudi 20 octobre 2021, ils ont, dans une déclaration dénoncé, les résultats affichés, ne comportant pas les admis, après auditions. «Ils ne reflètent pas, ceux transmis par le jury d’audition », indiquent-ils tout en interpellant le président de la République Alassane Ouattara, afin de prendre un décret pour un recrutement direct.
La déclaration
«L’évènement est très sensible, car il y va de notre avenir professionnel. Mais, à la mémoire de nos collègues qui ont perdu la vie, après avoir soutenu leur doctorat, notamment les docteurs OUATTARA WANLA et N’DRI STEPHANE. Pour rappel, nous tenons à dire que le doctorat est un diplôme international. À ce titre, il ne se vend pas au marché Gouro d’Adjamé, ni au palais des sport de Treichville. Le doctorat, demande plusieurs années d’abnégation; en un mot, le doctorat est synonyme de sacrifice. Par conséquent, ne devient pas docteur qui veut, mais qui peut. Cependant, depuis près de 5 ans, nos droits sont piétinés, bafoués. Comment ? La première raison est relative :
AU NON-RESPECT DU CALENDRIER DE RECRUTEMENT
Pour la petite histoire, il a été institué un calendrier de recrutement des assistants et des attachés de recherches : le mois de mars pour la première et octobre à décembre, pour la seconde session. De sorte à donner une seconde chance aux docteurs qui n’ont pas pu être recruté durant la première session. Ce recrutement, il faut le souligner, était l’affaire du département et donc des UFR (Unités de Formation et de Recherches). Les postulants étaient retenus sur la base de l’ancienneté et du mérite.
A L’ABSENCE DE TRANSPARENCE ET OBJECTIVITÉ DU CONCOURS LUI-MÊME
Le concours lui-même est un casse-tête pour les postulants, quand on sait le coût onéreux des frais de dossiers et la lourdeur administrative qui l’accompagne (casier judiciaire, extrait de naissance, certificat de nationalité, certificat de non bégaiement propre à chaque structure, l’impression de la thèse et du sous dossier technique etc.)
A cela, il faut ajouter la somme 50.000 FCFA verser à chaque université ou structure sollicitée.
Cependant, le manque de transparence est à relever, au niveau des résultats des auditions, affichés par le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche technique. Car ils ne reflètent pas souvent, ceux transmis par le jury d’audition. En effet, des enseignants membres de jury, sont souvent surpris que les postulants méritants, ne figurent pas sur la liste des admis. À ce propos, certains enseignants, qui ont préféré garder l’anonymat, avancent que généralement, les auditions ne sont qu’une façade, qui cache un mal profond et une injustice dans le choix des assistants.
Car les résultats de leurs délibérations sont mis de côté, au profit de listes additives, dont on ne connait la provenance. À la vérité, il a été mis en place, un système de pistonnage au profit de protégés, parrainés par une personnalité influente au sommet de l’Etat, au détriment de la grande masse des Docteurs, qui pour la plupart totalisent près de 4 ans, sans être recrutés. Pire, certains de nos collègues qui ont soutenu deux semaines, voire, un mois avant l’ouverture du concours, sont recrutés, parce que bénéficiant de ce même système de parrainage. La normalité aurait voulu qu’on privilégie l’ordre chronologique de soutenance. Au total, comme on peut l’observer, le recrutement des assistants est une véritable farce.
Dénonciation
Absence de transparence et d’objectivité
Les frais élevés du concours
En plus du coût élevé de la thèse, on nous impose des dépense supplémentaires (50.000, à verser dans chaque université, sans compter les frais de dossier même, non bégaiement, transport, hôtel).
La rétention des places, le non-respect des périodes de recrutement (mars – octobre)
Or chaque année, il y a de nouvelle soutenance ce qui perturbe le processus
Déséquilibre entre les programmations des passages de concours
A l’analyse, si rien n’est fait, nos diplômes n’auront servir a rien. C’est pourquoi, nous demandons au Président de la république de : Faire un audit au ministère de l’enseignement supérieur qui prenne en compte les résultats de toutes les auditions sur les 5 dernières années en conformité avec les résultats publiés par le ministère ;
Ramener le recrutement aux départements et donc aux UFR pour une question de transparence ; le ministère ne fera certifier. La suppression pure et nette des auditions car ce n’est pas une soutenance bis. Envisageons une marche pacifique à la présidence de la république pour traduire de vives vois nos préoccupations…»
Par le collectif du collège des docteurs non recrutés
Dr Dally ; Dr Koné ; Dr Bosson ;Dr Goulédéi ; Dr Kra; Dr Kra; Dr Soro etc.
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