Comment expliquer aux chers miens que moi, si connu dans le quartier pour mes parades en matière de sacrifice de moutons-j’en tuais parfois jusqu’à vingt (20)- ne puisse pas offrir un seul mouton à ma famille depuis ce maudit lundi 11 avril 2011 où toutes les calamités semblent nous tomber sur la tête. Pourquoi ce maudit pont de Dimbokro qui nous a donné un maudit avec ses histoires de « gnangami » ? Non seulement je n’aurai pas de mouton, mais mes millions ont été engloutis par ces soi-disant hommes intègres d’un pays voisin.
J’en étais là à maudire ciel et terre – qu’Allah me pardonne – en pleine mosquée quand j’ai entendu, « Tirons des leçons du passé » de l’imam Traoré Mamadou. Quel passé !?! Me suis-je demandé, tout retourné. L’homme religieux musulman regretterait-il déjà le passage des présidents Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo à la tête de la Côte d’Ivoire ? Surtout, le dernier qui a pu résister, au nom de son nationalisme, tiré de l’article 35 de la Constitution ivoirienne, au « gnangami » ambiant pendant dix (10) ans ?
« Que le référendum se passe dans la paix » ! A qui le dis-tu, maugréais-je ? Comment veut-on vouloir diriger un pays en paix en parlant de « rattrapage » au profit d’un groupe ethnique ? «Il s’agit d’un simple rattrapage. Sous Gbagbo, les communautés du Nord, soit 40% de la population, étaient exclues des postes de responsabilité », dixit Alassane Drame Ouattara, le mercredi 25 janvier 2012 à l’hebdomadaire français, ‘L’Express’. Est-ce que les militants du Pdci-Rda, qu’il courtise tant, font partie des 40% de ses exclus ?
Une chose est sûre, les Ivoiriens courent après la paix car, son projet de changer la Constitution divise, même dans son propre camp. On n’écrit une nouvelle constitution, selon les exégètes du Droit comme Francis Vangah Wodié, que s’il y a crise, comme ce fut avec le regrettable inutile coup d’Etat du vendredi 24 décembre 1999. Ce n’est point le cas aujourd’hui. Donc, les Ivoiriens sont fondés à soupçonner de préparer un sale coup contre leur pays.
A ceux de ses adversaires, pourquoi pas ennemis, qui se barricadent derrière des barbouzes israéliens, Soro Kigbafori Guillaume prévient : « Il y a un temps pour observer, un temps pour agir ». Et, croyez-moi, Soro Kigbafori Guillaume agira pour avoir été trahi au plus haut point ! Et surtout, pour le bien de la Côte d’Ivoire !
Mais pour l’heure, « Tirons des leçons du passé » de l’iman Mamadou Traoré s’adresse, beaucoup plus, aux Ivoiriens « Et », en ces moments où Alassane Ouattara veut faire un passage en force de son projet de modification de la Constitution pour mieux vendre la Côte d’Ivoire à l’étranger.
Les faits passés et présents l’attestent, fort éloquemment. Mamadi Diané, son conseiller spécial, qu’il fait semblent d’avoir viré pour être trempé jusqu’au cou dans un sale coup au Gabon en faveur de Jean Ping contre Ali Bongo Ondimba à la présidentielle 2016, a trois nationalités : guinéenne d’origine, ivoirienne et américaine.
Henri Konan Bédié et Laurent Koudou Gbagbo ont prédit la main basse de cette connexion étrangère sur la Côte d’Ivoire. Pour cela, ils ont été chassés du pouvoir par les armes. Soro Kigbafori Guillaume a compris qu’il a pris les armes, mais ce n’est pas pour vendre son pays, la Côte d’Ivoire, à l’étranger. Pour cela, on le traque, on veut le museler. On veut simplement le faire passer de vie à trépas !
HM
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