Abidjan-menace contre la liberté des Média:alors que libérés  les deux  journalistes devant le tribunal le  20 août  

La peur  sur  la cité. Si la liberté de dire est  menacée, alors plus de  pensée libre! Dan Opeli, directeur de publication du Quotidien (opposition) et Yves Kuyo, journaliste, ont été relâchés le mardi 1er août. Ils sont toutefois convoqués devant le tribunal de première instance d’Abidjan le 20 octobre 2017.

Les  organisations  professionnelles des  journalistes ivoiriens par leur  forte  implication lors de  l’interpellation ,   depuis samedi dernier de leurs  confrères ont permis la  libération des  journalistes Dan Opeli et Yves Kuyo, puis détenus lundi 31 juillet 2017. Ils ont été arrêtés selon le  procureur de  la république  pour «divulgation de fausses nouvelles» sur Guillaume Soro et ses comptes bancaires ont été relâchés mardi 1er août par le tribunal d’Abidjan après avoir passé 48 heures en garde-à-vue. Ils sont convoqués devant le tribunal de première instance d’Abidjan le 20 octobre 2017.

Vendredi 28 juillet, Le Quotidien avait annoncé en Une que des comptes bancaires du président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro, étaient gelés et qu’une enquête avait été lancée contre lui. Ces affirmations avaient été qualifiées le même jour de totalement «fausses» par le procureur de la République d’Abidjan, Richard Christophe Adou, démentant avoir lancé une enquête contre Guillaume Soro ou une requête pour le gel de ses comptes.

L’information n’avait pas été recoupée 

« Nous sommes heureux d’être libérés », a déclaré Dan Opeli, en compagnie d’Yves Kuyo, expliquant avoir publié une information qu’il « estimait réelle » sans avoir pu la recouper, faute de réponse des autorités.

Lors d’une conférence de presse mardi 1er août, le procureur a jugé les faits «extrêmement graves» et appelé les journalistes ivoiriens à plus de responsabilité et de professionnalisme. «Des journalistes privés de liberté de façon abusive pour des délits de presse », selon RSF.

Le secrétaire général du Syndicat national des professionnels de la presse de Côte d’Ivoire (Synapp-CI), Guillaume Gbato, a demandé mardi « l’abandon de toutes les charges » contre les deux journalistes. « Nous appelons les autorités ivoiriennes à traiter les journalistes comme des citoyens normaux, qui peuvent se tromper mais qui doivent être traités avec dignité », a-t-il déclaré à l’AFP.

Il avait déploré lundi « une violation inacceptable de la liberté de la presse» dont le gouvernement ivoirien commence «à être coutumier ». «La loi (de 2004) sur la presse n’autorise pas la détention de journalistes », a estimé dans un communiqué mardi Cléa Kahn-Sriber, responsable Afrique de Reporters sans Frontières (RSF). « Ce n’est pas la première fois que des journalistes sont privés de liberté de façon abusive pour des délits de presse » en Côte d’Ivoire, a-t-elle estimé.

«Merci à notre Dieu qui ne nous a pas abandonné dans ce périlleux combat pour le respect de nos droits. Merci à la grande famille des journalistes d’ici et d’ailleurs. Grand merci au président très fort de l’Union nationale des Journaliste de Côte d’Ivoire, Traoré Moussa Ahmed dit M.T, au président Charles Lambert Tra BI du FORDPCI et au SG du SYNAPPCI Guillaume Gbato.

Ils étaient avec nous hier mardi au parquet. Ils ont démontré qu’ils sont des hommes humbles sur qui on peut compter », soutient Lagodjou Elvis Gouza, journaliste  ivoirien.

GRACE OZHYLLY

© 2017, redaction. All rights reserved.


En savoir plus sur LE DEBAT IVOIRIEN

Abonnez-vous pour recevoir les derniers articles par e-mail.

Du même auteur