Frayeur-grosse menace des libertés écrasées: Alassane Ouattara et Patrice Talon similitudes liberticides effrayantes

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Les manifestations de cette démocratie qualifiée d’hybride en Côte d’Ivoire sont en pleine manifestation aux yeux de tous. Partenaires, sympathisants, simples observateurs et opposition, tous sont servi à satiété démocratique  par la pouvoir d’Abidjan. Le régime du château du Plateau a pris la ferme décision de rejoindre  rejoint la célèbre triste  petite liste d’Etats africains s’éloignant allègrement et sûrement de  l’orthodoxie de la défense et protection des libertés des  peuples.

    Et  pourtant, le tenant actuel du volant de la démocratie, il y a bien de cela plus d’une décennie en arrière, dit avoir pris les rênes du combat des  libertés  pour rétablir l’ordre  démocratique  à coup de feu venu du ciel pour dompter Abidjan. Eh bien, elle saute  à l’œil, cette réalité d’exposition d’actes démocratiques. Ne dites pas qu’il y a traques à certains compagnons qui ne partagent  plus ‘’la vision’’ et qu’en dire des vaincus de la puissant feu d’artifices de 2010-2011 ?

Le régime d’Abidjan vient d’écraser la Cours Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (CADHP), et d’écraser la démocratie et les libertés des  peuples, simplement  pour avoir la peau de celui qui était adulé, hier, le fils du chef du RHDP au pouvoir en Côte d’Ivoire. Que dire, Alassane Ouattara et Patrice Talon du Bénin, des similitudes de pratique pour assassiner la démocratie dans leurs pays respectifs ? Voyons.

Démocratie dans  le rouge

L’Afrique de l’ouest connaît aujourd’hui deux chefs d’État ayant les mêmes pratiques de gestion du pouvoir pour assassiner littéralement la démocratie dans leurs États respectifs. Alassane Ouattara de la Côte d’Ivoire et Patrice Talon du Bénin. Voyons ensemble les similitudes de gestion du pouvoir d’État qui se dessinent entre ces deux Présidents dans leur volonté manifeste d’étouffer la démocratie dans leurs pays.

En effet, lorsque Patrice Talon est arrivé au pouvoir, il a procédé à une chasse aux sorcières dans les rangs de l’administration publique. Ensuite, il a organisé une traque de ses opposants politiques et les militants des ONG qui n’admettaient pas ses décisions anti-démocratiques dans la république du Bénin, ont été mis aux arrêts. L’ex-président Yayi Boni, des militants d’organisation non gouvernementale et des journalistes en ont fait les frais de la dictature de l’actuel président Béninois.

Ensuite, Il modifie le code électoral pour revoir à la hausse le montant de la caution à la présidentielle dans le but de se débarrasser certainement d’opposants gênants. Enfin, acculé par les militants des droits de l’homme sur ses dérives autoritaires, Patrice Talon retire son pays de la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (CADHP). Ainsi, pense-t-il être libre de dérouler sa dictature au Bénin sans obstacles de la société civile et de la communauté internationale. Il règne, aujourd’hui, en maître absolu sur la république du Bénin.

Hop Abidjan dans le rythme endiablé

Alors, inspiré des prouesses anti-démocratiques de son homologue béninois, Alassane Ouattara va également modifier le code électoral en portant la caution des potentiels candidats à la présidentielle à 50 millions de francs CFA contre 20 millions initialement. Ensuite, il se lance dans une chasse aux sorcières dans l’administration publique à travers le verbatim « si tu n’es pas RHDP, tu libères le tabouret » du directeur exécutif de son parti, Adama Bictogo.

Il met la pression sur les institutions de régulation de la presse pour bâillonner les médias proches de l’opposition. Ainsi, s’en suivent des interpellations et des condamnations dans les rangs de la presse dite de l’opposition. Au regard de l’actualité, aujourd’hui, en Côte d’Ivoire,

nous sommes dans la logique « d’aucun contre-pouvoir tant que je suis président de la Côte d’Ivoire » d’Alassane Ouattara. Il a tenté ou mis aux arrêts des membres de l’opposition qui semblent être une menace pour lui et son parti, le RHDP à la prochaine présidentielle. Après, Gbagbo Laurent, Blé Goudé Charles, Akossi Bendjo, Jacques Mangoua, etc.

Les dernières arrestation en date étaient celles des militants du mouvement politique GPS de Guillaume Soro. Il a lancé un premier mandat d’arrêt international contre l’ex-président de l’Assemblée Nationale de la Côte d’Ivoire. Ce mandat a été invalidé par la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (CADHP). Furieux, le pouvoir d’Abidjan ordonne le dénouement rapide du procès contre Guillaume Soro le mardi 28 avril 2020 juste après sa débâcle judiciaire à Arusha. Les chefs d’accusation farfelus, tel que le recel de détournement de derniers publics, retenus contre Guillaume Soro, frisent l’ironie.

L’audience en lui-même, du mardi ressemble à une parodie de justice. Ainsi, à l’issu du jugement par contumace, Guillaume Soro a été  condamné à 20 ans de prison ferme assortis d’une amende de 4,5 milliards de FCFA, 5 ans de privation des droits civiques et 2 milliards de FCFA de  dommages et intérêts pour l’État de Côte d’Ivoire.

Un nouveau mandat d’arrêt international serait lancé contre Guillaume Soro afin de l’écarter définitivement de la course pour la présidentielle. Le mercredi 29 avril 2020, n’ayant pas digéré son échec à la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (CADHP) contre Guillaume Soro, Alassane Ouattara, contre toute attente, décide, au cours du conseil des ministres, de retirer la Côte d’ivoire du protocole reconnaissant la compétence de la CADHP.

Par conséquent, le Chef d’État ivoirien expose son pays aux courroux des organisations internationales des droits humains et de la communauté internationale. Que deviendra la Côte d’Ivoire désormais ?

Qu’adviendra-t-il au pays de feu Félix Houphouët-Boigny, sous le régime de l’un de ses héritiers nous dit-on ? La mort de la démocratie serait en roue libre en Côte d’Ivoire et au Dahomey de Béhanzin. En définitive, Alassane Ouattara et Patrice Tanon seraient devenus les nouveaux fossoyeurs de la jeune démocratie qui bourgeonnait déjà dans leurs pays respectifs.

Ben, la démocratie en Côte d’ivoire est très hybride ? N’est-ce pas consolant…Dire que les démocrates sont assis, couchés même…

H.M. & H.K.

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