La femme subit de plein fouet la violence, elle est humiliée, désemparée et souvent confuse. C’est là où elle se pose la question: que dois-je faire ? Peut être que c’est de ma faute ?
La femme tombe sous l’emprise de son conjoint manipulateur et narcissique. Seuls les désirs du conjoint sont importants, il est le maître du couple. La femme finit par comprendre qu’elle ne pourra jamais changer son conjoint et risque de subir la violence en permanence. Elle fait donc face à un dilemme : quitter le conjoint ou rester ? Dans les deux cas, elle doit tenir compte de certains facteurs : que vont dire les familles ? Où ira-t-elle ? Comment va-t-elle vivre ? Comment le quitter ?
A ce stade, le sentiment d’échec est plus nuisible que la violence
Alors surviennent les actes désespérés: une jeune dame à Yopougon a voulu se donner la mort en se jetant d’un balcon du 3ème étage d’un immeuble. Elle a préféré mourir que de continuer à subir l’humiliation d’être une femme ignorée, trompée, trahie et violentée physiquement et psychologiquement par son conjoint.
Toutes les survivantes vous le diront, c’est le moment où la femme a vraiment besoin de recours et de secours. Elle n’a surtout pas besoin d’être jugée. Quelles réponses les réseaux sociaux ont-ils apportés à cette jeune dame ? L’alerte sur son cas, l’intervention du SAMU et l’interpellation du conjoint par la police. La dame a reçu les secours nécessaires et salutaires pour régler son problème physique.
Qu’en est-il de l’aspect psychologique et de la responsabilité des suites à donner à cette affaire ?
Nous recommandons :
Au gouvernement
-Ouvrir des centres de prise en charge provisoires dans les départements en collaboration avec les mairies et les préfectures; -la priorité de la réponse au bien-être physique, psychologique et social de la femme survivante.
Aux familles des survivantes
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Aux internautes
– Prenons conscience que nos écrits sur les réseaux sociaux peuvent envenimer les conflits conjugaux et intensifier les violences faites aux femmes et aux enfants. Alors continuons de jouer notre rôle d’alerte et d’orientation. Ne jugeons point au risque de pousser les victimes à l’irréparable.
En conclusion
HOMME et FEMME, ENSEMBLE AGISSONS CONTRE LA VIOLENCE CONJUGALE.
Par de Kouakou Nathalie
présidente de ‘‘l’ONG vivre sans violence’’
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