Abidjan-frappé par le covi-19 : Koné Dodo pleure le Palais de  la Culture et fait de fortes annonces

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La 3ème édition de la tribune des jeudis de l’UJOCCI (Union des  journalistes culturels de Côte d’Ivoire) au Palais de la Culture, a été un vrai espace pour  le directeur général du temple de  la culture ivoirienne, Koné Dodo de regretter densément, la baisse de son chiffre d’affaires. Le covid-19 est passé par là. Mais, l’homme  annonce de nouveaux projets, sinon des défis.

« Impact de la covid-19 sur l’industrie du spectacle: quel apport du Palais de la Culture pour relancer le secteur » tel est le thème autour duquel s’est tenue la 3ème  édition de la tribune des jeudis de l’UJOCCI- l’Union des journalistes de Côte d’Ivoire, le jeudi 14 janvier 2021 au Palais de la Culture de Treichville. Le directeur général du palais de la culture Koné Dodo était l’invité spécial. Il a confié que ses chiffres d’affaires ont baissé à 35 % à cause du covid-19. Il souhaite rebondir avec de nouveaux projets.

Abordant le volet de la gestion de sa structure, le directeur général de la culture a révélé que son chiffre d’affaires avant covid-19 était de 700 millions de FCFA. Mais il a avoué qu’il est descendu au tiers  35% à cause du coronavirus. Pourtant a-t-il précisé,

«Le Palais de la Culture avait pour habitude d’abriter 200 à 250 activités l’année. Mais, à cause de la Covid-19, ce sont seulement 69 activités que nous avons eues au Palais de la Culture. Ce qui nous a amené à nous tourner vers le gouvernement afin qu’il nous octroie une subvention de 70 millions pour honorer nos engagements vis-à-vis de nos fournisseurs. Il faut savoir que la subvention de l’Etat est de 20% et les 80 autres pour cents proviennent de nos propres ressources ».

Pour le patron de la maison de  la culture ivoirienne, il faut encourager les sponsors et aider les promoteurs culturels. ‘‘Nous espérons qu’en 2021, les choses iront mieux et que, bientôt, la Covid-19 sera un lointain souvenir.  Il faut que les sponsors fassent l’effort avec nous et les mécènes pour relancer l’industrie culturelle en Côte d’Ivoire. Car si le spectacle vivant ne marche pas, si la production et l’édition ne marchent pas, l’industrie culturelle va mourir de sa belle mort. Chacun, à son niveau donc, doit jouer sa partition« .

Le  poids de  la culture

Vu l’importance du domaine culturel, le directeur général du Palais de la Culture d’Abidjan invite les journalistes à s’inscrire dans le dynamisme de la professionnalisation et la valorisation de l’art et de la culture dans l’exercice de leur métier. Il pense qu’il est très important de promouvoir la culture, mais surtout certaines disciplines comme la danse, le théâtre et le cinéma. Selon lui, ces disciplines qui ne bougent plus comme auparavant, sont ses préoccupations premières.  »Aujourd’hui, le cinéma se comporte assez bien. Ainsi donnons-nous gratuitement nos salles aux acteurs et promoteurs de danse et de théâtre dans notre politique d’aide à la promotion de ces disciplines-là. Nous aidons donc beaucoup, mais sans faire de bruits autour« . Toujours pour le DG, la culture est un secteur fondamental.  »S’il y a du tourisme dans un pays, c’est parce qu’il y a la culture. La culture est le substrat de tout ce que nous faisons dans la vie ».

Koné Dodo livre alors ses projets culturels, dont le ‘’Festival international du balafon’’, du 3  au 10 avril 2021. La  5ème  édition du ‘‘Djéguélé Festival’’ à Boundiali autour du thème : « Paix et cohésion sociale ». « Le Djéguélé est inscrit dans le patrimoine culturel de la Côte d’Ivoire et a été admis à la liste de l’Unesco en même temps que le Mali et le Burkina Faso. Le Djéguélé est prescripteur de la ville et de la région où il se tient. Le Djéguélé Festival a son siège à Boundiali et participe à l’éclosion de la micro-économie de la région. Nous voulons faire en sorte que le Djéguélé Festival soit rentable dans les 5 prochaines années. Nous aspirons à laisser notre nom dans la postérité« , a-t- il annoncé.

Poursuivant, le coach du célèbre reggae man Alpha Blondy annonce qu’un site web est en cours d’implantation pour la diffusion des concerts afin de faciliter le paiement. « Ce n’est pas maintenant que nous avons commencé à dématérialiser nos activités. Le Palais de la Culture est une entreprise avant-gardiste. Le Palais de la Culture s’est toujours porté bien, sauf, en cas de Covid-19 », déclare Koné Dodo.

HORTENSE LOUBIA KOUAME

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