Sport-FIF contre FAFA: une si  longue liste  noire et un comité de normalisation qui s’imposait

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Un complot contre le football ivoirien? Pas sûr!

L’heure du nettoyage! La FIF est plongée depuis plusieurs mois dans une crise de succession pour le poste de président. Il faut  mettre fin à une situation qui n’honore pas la Côte d’Ivoire. Le décès du président sortant non candidat à sa propre succession, mais soutenant un des candidats déclarés, n’a pas aussi éclairé la situation déjà assez obscure, du coté de la maison de Verre à Treichville. 

Elle annonce saisir le Tribunal arbitral du sport (TAS) contre une décision de la Fifa de bloquer le processus d’élection et d’imposer un Comité qui jouera son rôle. Une situation née, avec le rejet de la candidature de l’ancien capitaine du  football  ivoirien, Didier Drogba.  La Fifa a donc bloqué le processus en août 2020, a auditionné l’ensemble des acteurs en septembre 2020, avant d’imposer en décembre 2020, un comité de normalisation, qui s’imposait. 1 an pour normaliser la situation à la Fédération ivoirienne de football. La guerre des intérêts contre le football!

‘’Les responsables du football ivoirien se sont  déjà retrouvés à Zurich avec la plainte du GX. Lorsque vous avez des clubs ou groupements à deux têtes, des sanctions partisanes, c’est que votre fédération ne va pas bien. C’est la somme de plusieurs problèmes qui est à la base de cette mise sous tutelle de la FIF par la FIFA. C’est que Sam Etiassé avoue que la FIFA cherchait à les mettre sous tutelle depuis 2017’’, commentent  quelques observateurs de la situation que vit la Fédération  Ivoirienne de Football avec la mise en place d’un comité de recadrage par l’instance  internationale de gestion du football au plan mondial. Ingérence crie-t-on. Mais  plusieurs  observateurs font diverses lectures.

« La fédération internationale nous impose un comité de normalisation. Ça n’a pas de sens. C’est un complot contre le football ivoirien. Nous, les acteurs du football ivoirien, nous ne comprenons rien dans cette décision qui a pour seul but de tuer notre football », a réagi l’ancien international ivoirien, Oumar Ben Salah qui prend fait et cause contre la candidature de Didier Drogba.

«La FIFA, l’ONU du football mondial, ne tolère aucune immixtion d’aucun État, fût-il indépendant, dans la gestion du foot. Le Mali et le Cameroun notamment en ont fait les frais. De plus, elle fait le ménage en son sein. Sepp Blatter, son ancien président, et Michel Platini, ex-président de l’UEFA, ont été suspendus, en décembre 2015, à respectivement six et quatre ans de toute activité liée au football. Ce n’est donc pas l’hôpital qui se fout de la charité; c’est une institution qui veut combattre corruption et fraude», soutient l’analyste ivoirien Ferro Bally. Il pousse  loin sa réflexion dans un décryptage en levant des zones d’ombres sur sa page facebook avec le rappel historique de cas similaires en Afrique.:

« La crise à la Fédération ivoirienne de football (FIF) fait des vagues, écrit-il. Depuis décembre 2020, elle est placée sous tutelle de la FIFA pour n’être pas « parvenue  à organiser une procédure électorale conforme aux exigences statutaires et réglementaires ». C’est donc la levée de boucliers et la poussée de cris d’orfraie. Pour les uns, « c’est le pays qui est attaqué ». Pour les autres, c’est l’œuvre de réseaux mafieux de la FIFA afin que Didier Drogba, leur présumé protégé, dirige la FIF. C’est pourquoi, invoquant « le caractère fallacieux et impertinent des motifs » avancés, parce que « nous sommes Africains », le Comité exécutif de la FIF, déclaré caduc, a saisi le Tribunal arbitral du sport (TAS) pour contester la décision de la FIFA. Au milieu des bois verts, j’en étais à m’interroger sur les tenants et aboutissants de cette guéguerre quand j’ai découvert que la FIF n’a pas été la première sur la liste noire ». 

En 2017, la FIFA a ouvertement attaqué le Mali

Le pays a été banni du football mondial pour la raison que le gouvernement s’est ingéré dans la gestion du sport roi national. Les clubs Djoliba et Onze créateurs ont été rayés de la coupe de la Confédération. La FIFA a alors mis en place un comité de normalisation pour gérer les affaires courantes de la Fédération malienne de football (FEMAFOOT). Selon le communiqué, « le comité sera chargé de gérer les affaires quotidiennes de la FEMAFOOT, d’examiner les statuts de l’association, d’identifier les délégués légitimes de l’assemblée générale de la FEMAFOOT, d’organiser et de conduire les élections pour un nouveau comité exécutif de la Fédération qui devrait avoir lieu au plus tard le 30 avril 2018 ».

On remarquera que la FIFA-qui a sanctionné également le Cameroun et suspendu, pour six ans, Sepp Blatter, son ancien président, de toute activité liée au foot – ne fait pas dans la dentelle pour nettoyer les écuries d’Augias afin de mettre de l’ordre dans le désordre »,  explique Ferro. M. Bally en bon observateur.

Un comité de normalisation qui s’imposait

La Fédération internationale de football association (Fifa) Fifa a annoncé, vendredi 25 décembre 2020, le placement sous tutelle de la Fédération ivoirienne de football (FIF), plongée dans une crise de succession. Elle sera gérée par un « comité de normalisation » qui agira notamment en qualité de « commission électorale pour l’organisation de l’élection d’un nouveau comité exécutif. Le bureau du conseil de la Fifa a décidé de nommer un comité de normalisation pour la fédération ivoirienne de football« , dont les membres seront « désignés par la Fifa et la Confédération africaine de football » (CAF), indique l’instance sportive internationale dans son communiqué.

« Le comité de normalisation agira en qualité de « commission électorale pour l’organisation de l’élection d’un nouveau Comité exécutif de la FIF ». Ce comité de normalisation gérera les affaires courantes de la fédération ivoirienne (et) révisera partiellement les statuts et le code électoral de la FIF afin de garantir leur conformité« , précise le communiqué et d’expliquer : « Cette situation résulte du fait que les instances dirigeantes du football ivoirien ne sont pas parvenues à organiser une procédure électorale conforme aux exigences statutaires et réglementaires applicables à toutes les associations membres de la Fifa« , explique la Fifa.

Une véritable cure du système pour sauver l’environnement du football ivoirien pris en otage par un groupuscule d’individus s’impose donc. Il est plus que question d’assainir les esprits qui pilotent les manettes du football ivoirien. Le sport roi en Côte d’Ivoire, vecteur de rassemblement et de communion du peuple ne saurait être crucifié aux poteaux des intérêts obscurs de certaines âmes obscures..L’heure du nettoyage  pour le rayonnement de la Côte d’Ivoire…

H. MAKRE

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