Adjamé-Bingerville: mobilisation et marche des populations pour la libération du chef Mobio Aboussou

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Plusieurs dizaines de manifestants ont battu le pavé du village d’Adjamé-Bingerville, samedi 29 octobre 2022 avec des réunions de concertations ce dimanche 30 octobre, à l’appel de la génération Tchagba au pouvoir dirigée par Nangui Abekoi Amédée Mesmin, pour protester contre l’arrestation de l’honorable Mobio Aboussou Georges Guy.

Aké Dominique, porte-parole du village, porte-parole de la génération Tchagba et porte-parole principal de la catégorie Tchagba-Agban, s’est félicité de la mobilisation des populations, femmes, hommes et enfants, de ce samedi 29 octobre pour réclamer la libération sans condition d’un des leurs déféré, le vendredi à la Maison d’Arrêt et de correction d’Abidjan.

Cette marche, dira-t-il, a également pour objectif de bannir du village, tous ceux qui ne partagent pas le même sentiment qu’eux. « Ce rassemblement à Gbégré-Koumin, qui est le Sénat d’Akwè-Djêmin, fait suite à une importante réunion que nous avoons tenu après l’arrestation de notre chef, Mobio Aboussou Georges Guy.

  Il a été question au cours de cette réunion d’exclure du village, tous ceux qui ne sont pas derrière le chef Mobio Aboussou. Une décision que l’ensemble de la communauté villageoise a entériné à travers la mobilisation que vous constatez par vous-même« , a indiqué Aké Dominique.

Cette action, selon lui, se fait par un rituel, celui du rameau qui est attaché dans chaque cours afin que celui qui n’est pas du côté de Mobio Aboussou Georges Guy, quitte village « au risque de prendre tous les péchés« .

C’est donc une autre tournure que prend la crise de chefferie à Adjamé-Bingerville. Quant aux femmes, au-delà de la libération du chef Mobio, qu’elles demandent, tiennent entre leurs mains, des petits récipients dans lesquels l’on peut observer de l’eau, des céréales et une mixture de feuilles.

C’est un rituel, dira Bawa Esthèlle épouse Miessan, afin que « tous ceux qui sont contre les intérêts du village ne connaissent pas le bonheur ».

La marche, qui en réalité n’est qu’un rituel, était constituée de deux entités, le groupe des femmes et celui des hommes marchant dans les deux sens opposés. Il faut noter que la manifestation s’est déroulée sous la bienveillance des forces de l’ordre.

Ce dimanche 30 octobre, des rencontres à huis-clos entre les notables se sont multipliées toutes  la journée. C’est dire qu’une nouvelle semaine mouvementée s’annonce dans  un contexte de célébration des défunts du village  à l’occasion de  la fête de Toussaint, qui permettra de rendre hommage à  tous  les morts du village d’Adjamé-Bingerville.

ledebativoirien.net

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