Adjamé-Bingerville : le retour à la normale après l’annulation de l’Arrêté litigieux par le Conseil d’Etat

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En attendant la libération du chef du village

Au siège de la Chefferie, le personnel est à la tâche. Chacun est à son poste. L’atmosphère quelque peu lourde qui régnait sur l’édifice de gestion des affaires du village, s’est transformée en une ambiance de confiance et d’assurance depuis l’annulation de l’arrêté préfectoral détenu par Awaka Ghislain et farouchement contesté par toutes les entités du village. Un tour à Adjamé-Bingerville et le constat est frappant.

En l’absence du Chef choisi par la communauté villageoise,  Mobio Aboussou Georges-Guy, les affaires continuent de bien tourner. Le secrétaire général, le trésorier, la commission du foncier, la secrétaire etc., tous sont à leurs postes respectifs. Depuis la décision du 8 mars 2023, tous les opérateurs économiques à qui l’équipe d’Awaka Ghislain avait vendu des terrains, propriétés du village se bousculent au siège de la chefferie pour s’enquérir des nouvelles.

Même son de cloche dans le village d’Adjamé-Bingerville, où les activités économiques et coutumières, beaucoup perturbées par l’usage abusif de l’arrêté, ont repris de plus bel. Les Assemblées Générales et réunions de funérailles à Gbêgrê-Koumin, la mythique place publique, sont de retour. Les fêtes de générations qui perpétuent la culture Atchan, incompréhensiblement suspendues, ont lieu, avec encore  plus de densité.

Les femmes mènent désormais, sans inquiétude et peur, leur principale activité génératrice de revenus : la fabrication de l’Attiéké, un mets à base du manioc beaucoup prisée par toutes les populations en Côte d’Ivoire et hors de ses  frontières. Les clés ayant été rendues par le Maire et le Commandant de brigade, à la communauté villageoise, le cimetière est en train de retrouver toute sa splendeur.

Le village d’Adjamé-Bingerville, en un mot, se porte dorénavant bien, depuis le 8 mars, jour de l’annulation de l’arrêté d’Awaka Ghislain, par le Conseil d’Etat, dernier recours judiciaire en matière d’affaires administratives.

A Adjamé-Bingerville, c’est le retour à la normale autour d’une seule personne, Amedé Mesmin, le chef de la génération Tchagba en qui toute la communauté villageoise se reconnaît.  La seule source de tristesse qui prévaut est sans nul doute, l’incarcération à la MACA du Chef Mobio Aboussou et de plusieurs jeunes du village dont l’un d’eux a perdu la vie et trois sont actuellement confrontés à des problèmes de santé. La communauté souhaite vivement leur libération.

Ledebativoirien.net

Lèon S.

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