«Depuis le 31 août 2020, la Commission Électorale Indépendante (CEI) a clos le délai imparti pour le dépôt des actes de candidature à la future élection présidentielle du 31 octobre 2020. Ceux dont les dossiers ne sont pas complets s’activent à les compléter sinon leurs candidatures seront purement et simplement rejetées. Ceux dont les dossiers sont complets attendent patiemment le verdict prochain du Conseil Constitutionnel.
C’est leurs droits de jouer les animateurs de la scène politique. Maintenant que les candidatures ont été déposées, la sagesse recommande que l’on laisse les éminences grises du Conseil Constitutionnel travailler. Il n’y a pas plus experts en droit constitutionnel qu’eux. C’est leurs mérites individuels qui leur ont valu d’être choisi parmi tant d’autres.
Au cours des débats, nous avons lu que des leaders politiques réclament un audit international de la liste électorale comme s’il n’existe pas de compétences nationales pour toiletter notre liste électorale. Je fais remarquer que ce travail ne nécessite pas une expertise particulière surtout que les critères pour figurer sur la liste électorale sont connus. Les centaines de cadres ivoiriens, experts en audit, peuvent facilement réaliser cette petite mission sous la supervision de la CEI. On ne peut pas prétendre diriger la Côte d’Ivoire et dire comme le candidat Henri Konan BEDIE que seules les compétences internationales sont à mêmes de toiletter notre liste électorale. Merci au Président de la CEI d’avoir recentré le débat.
Préparons nos esprits et nos cœurs à accepter les résultats des urnes au lieu de préparer les cœurs et les esprits aux troubles et à l’affrontement.
Comme l’a écrit Venance Konan, Dg du quotidien Fraternité Matin, dans son édito du samedi dernier, seuls les idiots peuvent accepter de revivre une crise post électorale comme celle de 2011 avec son cortège de 3000 morts. Ceux comme moi qui ont encore en mémoire et qui ont subi les tristes moments de la guerre de 2011, refusons de nous ranger dans le camp des idiots.
C’est pourquoi, j’ai apprécié la démarche et les propos du Premier Ministre, Hamed Bakayoko quand il a invité les jeunes à s’éloigner de la violence. Il a raison d’attirer l’attention des jeunes sur le fait que quand les hommes politiques s’entendent et sont en harmonie en haut, les jeunes en bas ne sont pas invités aux débats. Mais, a contrario, quand les hommes politiques ne s’entendent pas en haut, ce sont eux les jeunes qui trinquent ou meurent en bas au cours des marches et autres manifestations de rue« .
Le Ministre Joël N’GUESSAN
Membre du Conseil Politique du RHDP
