Retour sur un pan de la vie de la FESCI gagnant en ampleur avec son institutionnalisation, dans la gestion des victimes des déchets toxiques en Côte d’Ivoire, avec un sachant témoin…
Témoignage suite de Charles Koffi Hanon, un caïd de la Fesci…suivez.
«Face à ce détournement savamment organisé par GOHOUROU Claude, j’ai décidé de réagir. Pour ce faire, j’ai dû rencontrer les Camarades Damana Pickass et Konaté Navigué alors respectivement Assistant au Directeur de la Décentralisation, de GOHOUROU Parfait (il n’a aucun lien de parenté avec GOHOUROU Claude) et Directeur des Affaires Politiques du Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité Désiré TAGRO au moment des faits.
L’objectif de cette rencontre était d’éviter une nouvelle intox me concernant comme ce fut le cas avec les membres de la FESCI du Bureau Exécutif National de DIBOPIEU Jean Yves qui avaient faussement fait valoir que j’étais en contact avec les dissidents de la FESCI en vue de saborder le forum de la réconciliation nationale projeté par le Président Laurent GBAGBO suite à sa prise du pouvoir présidentiel. Il s’agissait cette fois-ci, d’éviter que le BEN de la FESCI alors dirigé par le jeune frère MIAN AUGUSTIN fasse croire que je voulais faire un coup d’état contre le régime du Président Laurent GBAGBO. Je leur avais donc expliqué l’attitude de KB et de MIAN AUGUSTIN concernant ladite indemnisation.
Aussi, leur avais-je souligné que j’allais animer des conférences de presse au cours desquelles j’allais les citer nommément. Pour ce qui concernait le nommé KAKOU Brou alias maréchal KB de la FESCI au moment desdits faits, Commandant de la Police maritime, tous les deux (Damana Pickass et Konaté Navigué) n’étaient pas étonnés de son comportement pour la simple raison qu’ils avaient l’information que son nom était mêlé dans les questions relatives aux sous-location de chambres en résidences universitaires, mais surpris que le nom de celui-ci soit associé aux questions concernant le détournement des fonds alloués à l’indemnisation des victimes des déchets toxiques.
Après mon passage chez ces deux personnes, comme par coïncidence, le troisième vendredi du mois de juillet 2009, le surnommé KB m’avait appelé téléphoniquement autour de 16 heures pour me dire ceci: «Charly, j’ai appris que tu veux faire des tracts contre MIAN et moi. Si tu les fais, tu auras affaire a moi et à la FESCI». En réplique je lui avais dit ce qui suit: «Pourquoi tu n’es pas assez courageux pour dire que j’aurai affaire à toi. Pourquoi veux-tu mêler la FESCI dans cette affaire alors qu’elle n’a pas fait d’Assemblée Générale à cet effet. Ne m’appelle plus jamais pour me raconter de telles sottises». Puis j’avais interrompu cet appel téléphonique en lui coupant au nez. Ce même jour autour de 19 heures, je m’étais rendu à la cité rouge de Cocody dans le but de l’entendre me répéter ses propos de vive voix. Malheureusement, je l’avais manqué et aussi son portable cellulaire était fermé. J’avais donc rencontré Dosky à qui j’avais expliqué l’entretien téléphonique que je venais d’avoir avec KB et l’objet de ma présence audit lieu.
Suite à cela, il m’avait demandé de le suivre au maquis de son petit frère situé derrière la clôture de la cité rouge, lequel faisait face à la CIE. En ce lieu, il m’avait tendu une enveloppe contenant la somme d’un million de F CFA en déclarant ce qui suit: «C’est DON MIKE (Gohourou Claude) qui m’a demandé de te remettre cette enveloppe contenant un million de F CFA. Il a aussi promis de te faire des points financiers chaque jour à sa descente».
Bien évidemment, j’ai décliné cette offre en lui disant de retourner à son propriétaire ladite enveloppe ou s’il le voulait, il pouvait la garder. Que pour ce qui me concerne, cela ne m’intéressait pas. Que L’objet de ma présence ici visait à leur poser une question claire et précise qui était la suivante : ‘‘Quelle est la position de la FESCI dans cette affaire?’’. En réponse, il avait souligné que la FESCI n’avait aucune position dans cette affaire.
Reprenant la parole, j’ai dit ‘‘bon ok! Si la FESCI n’a pas de position dans cette affaire de déchets toxiques, sachez que partout où je passerai, je ne parlerai pas de la FESCI. Ce sera un combat entre responsables des victimes des déchets toxiques’’.
Mian Augustin dans le Processus
Le jour suivant le 3ème vendredi du mois de juillet 2009, c’est-à-dire suite à mon passage à la cité rouge de Cocody, donc le dernier samedi du mois de juillet 2009, aux environs de 10 heures, certains membres du BEN de la FESCI sous MIAN AUGUSTIN au rang desquels se trouvait DOSKY, Secrétaire aux affaires socioculturelles dudit BEN, toute la section de la FESCI de la cité universitaire de Vridi, avaient formé une sorte de haie d’honneur au milieu de laquelle GOHOUROU Claude était arrêté sur la voie principale opposée à ladite cité universitaire.
Toutes ces personnes l’escortaient en scandant des chansons guerrières pour aller au terrain de la cité CIE de Vridi où il devait animer une conférence de presse. Ces chansons et ce soutien apporté par ces responsables de la FESCI au nommé GOHOUROU Claude étaient en réalité une déclaration de guerre contre ma personne. Car, pour ces derniers, plutôt que d’être de leur côté, j’avais choisi celui de ceux qu’ils appelaient abusivement dioulas (malinké) et la communauté étrangère dont l’indemnisation était détournée par eux.
A la table de cette conférence de presse était assis DOSKY qui disait par moments, des mots à l’oreille du nommé GOHOUROU Claude. Ce dernier disait aux victimes ceci : » Charles Koffi est jaloux de moi parce que j’ai acheté 3 taxis compteurs. Mais, vous-même vous savez que pour tout le travail que j’ai fait pour vous, je devais même rouler dans un avion. Ou bien? ». Et les supposées victimes présentes sur ledit lieu et autres membres de la FESCI répondaient: « Il est jaloux, il est vaincu, il est vaincu« . Bref, je vais vous épargner d’autres idioties sorties par lui. Par ailleurs, nombre de victimes continuaient de m’appeler pour m’informer du détournement de leur indemnisation. Face à cette situation, je leur avais demandé de s’organiser, de se mettre ensemble aux fins de déposer une plainte régulière contre les personnes soupçonnées d’avoir détourné leur indemnisation.
Ainsi, une plainte fut déposée contre GOHOUROU Claude et DANON Kome Aristide entre les mains du Procureur de la République. L’enquête préliminaire de cette procédure avait été confiée par ledit Procureur à la Brigade de Recherches du Plateau. Muni donc de la copie de leur convocation, le vendredi 14 août 2009, devant la presse nationale et internationale et en présence des victimes grugées, j’avais animé une conférence de presse sur cette affaire.
Le lundi 17 août 2009, le journal « L’INTER » avait titré à sa Une ce qui suit: « Un agent du Trésor et un président de Collectif accusés de détournement« . Et à la page 13 de ce journal se trouvaient les convocations des deux personnes sus visées. Ce même lundi, lorsque j’étais allé accompagner ces victimes, à l’effet de leur audition, sur ordre du Commandant de Brigade, j’avais été gardé à vue dans les geôles de ladite Brigade de 10H à 18 heures 30 minutes, avant d’être relaxé donc libéré sans autre forme de procédure. Suite à ma relaxe, l’agent enquêteur faisant office d’officier de police judiciaire dans le cadre de l’enquête en cause m’avait jeté à la figure la plainte desdites victimes et le soit-transmis du substitut du Procureur de la République qui accompagnait cette plainte en déclarant ce qui suit: » A part le Procureur Tchimou Raymond, le Commandant de Brigade n’a que cure (s’en fout) des autres procureurs adjoints et substituts. Il ne fait rien avec leurs soit-transmis’’.
Au vue de ces déclarations et de son attitude susdite, je me posais la question de savoir si mon pays, supposé être un État de droit, était tombé sur la tête pour qu’un simple Commandant de Brigade crût pouvoir remettre en crise l’autorité d’un Procureur fût-il substitut? Aussi, préoccupé par ma situation, un ami résidant au moment desdits faits à la cité rouge de Cocody avait appelé mon aîné pour lui demander ce que j’avais fait parce que KB venait de l’informer qu’il avait appelé le Commandant de la Brigade de Recherches du Plateau qui est agni (ethnie du sud-est) comme lui pour lui demander de me faire enfermer.
Qu’il avait poursuivi pour dire ceci: « Ton Charly-là, quand on lui parle, il n’a pas dit qu’il n’écoute pas les gens. Voilà, il est en prison maintenant, je vais voir ce qu’il va faire« . Sorti de la Brigade de Recherches autour de 19 heures, nous avons, le lendemain, saisi à nouveau le Procureur de la République et l’enquête de cette plainte avait été désormais confiée à la Police Judiciaire dite P.J.
Cette plainte n’a jamais été traitée par celle-ci. Elle a été mise au placard du Commissaire GOGOUA Maxime qui assurait aussi la sécurité personnelle de GOHOUROU Claude ». A suivre…
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