Quand la perception sociale joue contre les efforts des autorités ivoiriennes dans la lutte contre le Covid-19
Cette année 2020, la crise du Covid-19 a rendu difficile la célébration du « Dipri » en pays abidji qui est une fête de génération tenue chaque année. Les jeunes enthousiasmés par l’arrivée de la période de cette fête, ont voulu, vaille que vaille, braver les interdictions d’événements induites par les mesures barrières édictées par le gouvernement ivoirien pour la cérémonie du « Dipri ». Un bras de fer s’engagera tout de suite entre les jeunes de Sikensi et les forces de l’ordre. Des jets de pierres et une pluie de bombes lacrymogènes mettent la ville sous haute tension. Un jeu de cache-cache était visible entre les jeunes manifestants et les corps habillés.
Pourquoi cette attitude récurrente d’incivisme des populations vis à vis des mesures barrières édictées par le gouvernement ? Les populations de Sikensi se croient-elles hors de portée de ces mesures ? Or, le respect de ces mesures barrières est suivi de près par les éléments des forces de l’ordre sur toute l’étendue du territoire national. La célébration du mariage traditionnel dispersée à Ferkéssoudougou en est un exemple palpable de l’impérieuse nécessité pour le gouvernement ivoirien de faire appliquer les mesures barrières dans toutes les régions de la Côte d’Ivoire. L’intervention musclée des forces de l’ordre à Sikensi pour ramener les jeunes de cette ville à la raison n’a pas été facile.
Cependant, nous n’avons déploré aucune victime parmi les prostestataires, les jeunes de Sikensi et la force publique. Après plusieurs échauffourées, le calme est revenu dans la ville. Il est impératif pour les autorités ivoiriennes de faire intervenir les spécialistes de la perception sociale dans la sensibilisation des populations dans la lutte contre la pandémie du Covid-19.
H.K.