« Oui, j’ai porté cette bataille devant la justice, parce qu’il n’y avait que la justice pour me réhabiliter, lorsque, à tort, j’ai été radiée par des gens qui n’en avaient pas légalement la compétence. Aujourd’hui, les faits m’ont donné raison, et je rends gloire à Dieu. Je sors de ce procès confortée à l’idée que j’ai mené un combat de justice et d’équité au nom de mon attachement aux valeurs et au rayonnement de notre parti, le PDCI-RDA.

Ma volonté est de participer, à la suite de feu notre illustre président, Henri Konan Bédié, à construction d’un PDCI-RDA uni, fort, crédible et prêt à gouverner dans la dynamique de l’héritage qu’il nous a légué » a déclaré Valérie Yapo, vendredi 23 mai 2025 s’adressant aux médias en présence de militantes du PDCI-RDA. Etce, à la suite du verdict sans appel du jeudi 22 mai de la présidente du Tribunal de Première Instance d’Abidjan dans l’affaire qui l’opposait aux dirigeants actuels du PDCI-RDA
« Ma Radiation annulée ; le 8è Congrès extraordinaire du 22 décembre 2023 déclaré nul et de nul effet. Tous les actes qui en ont découlé, y compris l’élection de Tidjane Thiam et les décisions prises sous son autorité, sont juridiquement invalidés.
Cette décision ne s’adresse pas qu’à moi, toute seule. Elle rend justice à tous les militants sincères, à tous ceux qui, comme moi, croient en un PDCI-RDA digne, juste, démocratique. Ce verdict vient rétablir la vérité, la vérité qui a rattrapé la manigance », soutient avec assurance la militante du PDCI réhabilitée par la Justice et qui avait à ses côtés, son avocat Me Alain Bokola.

« J’ai osé dire que monsieur Tidjane Thiam n’était pas en règle au regard de nos textes, qu’il n’était pas éligible à la présidence du PDCI-RDA en raison de sa nationalité française au moment du dépôt de sa candidature, et qu’à ce titre, nous courons le risque avec lui de ne pas participer aux prochaines élections présidentielles. Beaucoup ont douté. Certains m’ont agressée. D’autres ont préféré se taire.
Aujourd’hui, la vérité est confirmée par la justice. Et comme le singe qui, voyant venir le danger, le contourne, M. Thiam l’a bien compris : il a démissionné à la veille du verdict, puis organisé à la hâte une seconde mascarade de congrès pour tenter de sauver ce qui pouvait l’être encore pour son image. Mais ce stratagème n’a trompé personne, car hélas, là encore, nous en sommes tous témoins de cette énième parodie devant les Ivoiriens », lance qui se dresse contre l’injustice au sein de son parti politique.
« Je ne me suis pas levée contre un homme, mais contre une dérive. Je ne me suis pas battue pour un poste, mais pour un principe. Lorsque les textes sont piétinés, lorsque les principes sont bafoués, quand les militants sont ignorés, lorsque les institutions du parti sont instrumentalisées au service d’une ambition solitaire, le devoir de tout militant responsable est de dire non. C’est ce que j’ai fait. Oui, j’ai dit non », enfonce-t-elle.

« Nous sommes à cinq mois de l’élection présidentielle. Pourtant, notre parti est à l’arrêt, sans cap clair, sans candidat légitime. Le « candidat auto-désigné », Thiam, est aujourd’hui radié de la liste électorale. Il ne peut légalement se présenter. Mais certains veulent encore nous faire croire que le PDCI n’a pas d’autre option.
Je dis non. Le PDCI-RDA ne peut être pris en otage par une ambition personnelle. Le PDCI-RDA doit avoir un candidat à l’élection présidentielle d’octobre 2025. Un homme ou une femme de convictions, d’expérience, de probité, remplissant tous les critères d’éligibilité, et dont la candidature ne peut souffrir d’aucune réserve.
C’est pourquoi j’en profite pour m’adresser à toutes les forces vives du parti, à nos doyens, à nos jeunes, à nos femmes engagées, à nos structures locales, à nos élus, à nos partenaires historiques.
L’erreur est humaine, et on peut faire une erreur une fois. Mais, persister dans l’erreur, c’est diabolique. Nous pouvons mettre tout ce qui s’est passé sous le compte de l’erreur. Mais, les Ivoiriens nous regardent. Le monde entier nous suit. Nous devons nous ressaisir et nous remettre d’aplomb pour avancer.

Retrouvons-nous. Sortons des manœuvres qui ne font pas honneur à notre parti. Réorganisons notre famille politique dans la clarté, la transparence, dans le respect de nos textes et de nos us et coutumes. Nous devons nous préparer convenablement pour participer pleinement à la prochaine élection présidentielle. Nous sommes à cinq mois de ce scrutin, et le temps presse » souligne encore Valérie Yapo.
« Mais, nous le pouvons encore et nous devons organiser une convention juste, équitable et ouverte pour désigner dans un élan démocratique digne du nom de notre parti, notre porte-étendard pour octobre 2025.
Aujourd’hui, nous avons une responsabilité historique : sauver le PDCI-RDA de la marginalisation, le remettre sur le chemin de la victoire pour les élections présidentielles de 2025 et les Législatives qui suivront.
Nous devons offrir une alternative crédible, forte et digne au peuple ivoirien qui a soif du changement et est à la recherche de repère crédible. L’heure n’est plus à la division, ni aux querelles de clocher. L’heure est à la reconstruction, à la cohésion, à l’unité autour de nos textes et des principes fondamentaux de notre parti » conseille celle qui est présentée comme la fille du Président Henri Konan Bédié.
Aux Ivoiriens qui ont soif du changement,

« Le PDCI-RDA est un pilier de l’histoire de notre nation. Il ne peut être confisqué, réduit à une ambition personnelle. C’est pourquoi nous avons tenu à mener ce combat pour la démocratie interne afin d’avoir à proposer le meilleur de nos choix possibles pour une gouvernance plus rassurante des intérêts de notre pays et de ses habitants demain. Le PDCI-RDA doit et sera au rendez-vous de 2025, avec des hommes qu’il faut pour la démocratie, pour l’alternance, et pour un changement véritable de gouvernance dans notre pays.
Le Président Félix Houphouët-Boigny nous a légué un parti de dialogue, de justice et de paix. Le Président Henri Konan Bédié nous a transmis la rigueur dans le respect des textes et l’engagement pour la Côte d’Ivoire. Nous leur devons de continuer leur œuvre. Et nous le ferons. Non par nostalgie, mais par devoir envers notre peuple », parie la militante du PDCI-RDA, dame YAPO Valérie. Un autre combat pour son existence politique s’ouvre dans une Côte d’Ivoire imprévisible.
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