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Atelier de passation de marchés projets  FIDA : un portefeuille de 5 milliards de dollars pour plus de 55 investissements pays et six programmes régionaux

Atelier de passation de marchés projets  FIDA : un portefeuille de 5 milliards de dollars pour plus de 55 investissements niveau pays et six programmes régionaux;; Ledebativoirien.netAtelier de passation de marchés projets  FIDA : un portefeuille de 5 milliards de dollars pour plus de 55 investissements niveau pays et six programmes régionaux; Ledebativoirien.net

150 participants de 25 pays d’Afrique de  l’Ouest et du Centre  outillés à Abidjan 

Un Atelier annuel de passation de marchés pour les projets de la Division Afrique de l’Ouest et du Centre- AOC 2025 financés par le FIDA – Investir dans la population rurale (Investing in Rural People), réunit des coordonnateurs de projet, le 25 et  le 30 septembre à Abidjan, Côte d’Ivoire. Et ce, dans le cadre du renforcement des compétences et des connaissances du personnel des projets du Fonds International de Développement Agricole (FIDA) du système des Nations  unies.

Cet atelier réunit 150 participants de25 pays qui vont échanger sur la situation de marché au niveau de la région Afrique de l’Ouest et du centre en  présence du Directeur régional-Bureau Bernard Hien.

Constitués en deux groupes, les participants du groupe Anglophone : Gambie,  Ghana, Libéria, Nigéria et  Sierra Leone, du 25 au 26 septembre ont démarré les travaux au Bureau régional du FIDA, Abidjan, le jeudi 25 septembre 2025.

Le second groupe Francophone : Bénin, Burkina Faso, Cap-Vert, Cameroun, République centrafricaine, Tchad, Congo, Côte d’Ivoire, République démocratique du Congo, Gabon, Guinée, Guinée-Bissau, Mali, Mauritanie, Niger, Sao Tomé-et-Principe, Sénégal, Togo etc. se retrouveront du 29 au 30 septembre 2025, toujours à Abidjan.

Cet atelier annuel de formation et d’apprentissage regroupe des responsables des achats, les assistants ainsi que les coordinateurs de projets de chaque projet. Il vise d’une part, le renforcement de capacités desdits coordonnateurs des projets du FIDA, et le partage d’expériences et des bonnes pratiques entre différents projets, d’autre part.

Le Directeur régional du FIDA pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre régional-Bureau Bernard Hien s’est voulu très explicite à l’ouverture de cet important atelier qui se déroule en Côte d’Ivoire.

De la portée de l’atelier annuel du FIDA 

« C’est une thématique très importante pour notre efficacité au développement. En ce sens que la passation des marchés représente pratiquement 85 % dans la mise en œuvre des projets. Il est important qu’on puisse réussir ce volet.

Le FIDA au cours des dernières années a beaucoup réformé le domaine de la passation des marchés pour améliorer, pour renforcer notre efficacité, notre efficience dans le développement.

Il était opportun qu’on puisse les réunir aussi pour pouvoir les mettre à jour par rapport à ces progrès. Les participants viennent de 25 pays de la région Afrique de l’Ouest et du centre.  Ce sont des services qui sont recrutés pour faire du travail à l’endroit des populations. Ce sont des travaux qui sont réalisés, que ce soit des constructions de magasins de stockage, des réalisations d’infrastructures de transformation, des routes etc…

Tout ceci pour bénéficier aux populations rurales, la passation des marchés est essentiel dans ce processus. Donc une bonne planification de la passation des marchés, une bonne exécution de la passation des marchés, une transparence dans la passation des marchés va assurer à terme l’efficacité dans la mise en œuvre des projets et aussi l’efficience dans la mise en œuvre des projets.

Et c’est ce que nous recherchons à travers ce renforcement des capacités. Il faut que nous réussissions la planification de la passation des marchés. Le manque de planification est un plan pour échouer. Il faut la bonne maîtrise des outils que nous utilisons, l’outil ‘‘OPEN’’  qui a été une innovation technologique au sein du FIDA qui a transformé la manière de faire la passation des marchés.

 Donc tous  les participants doivent s’approprier cet outil et l’utiliser au quotidien pour nous accompagner dans cette transformation que nous recherchons tous. Je recommande aux participants une parfaite maîtrise de cet outil, parce que c’est l’instrument qui nous permet de faire la planification et de la bonne planification. Et sans planification, on ne saurait parler de résultats.

Donc, au cours de ces quelques jours, ils vont partager des connaissances, ils vont tisser des réseaux, ils vont partager des bonnes pratiques et ils vont pouvoir repartir avec une mise à jour sur les nouvelles évolutions de la passation des marchés au niveau du FIDA. Et de cela, nous attendons donc que nous puissions améliorer notre performance régionale,» éclaire le directeur régional.

Et le Directeur Régional de  poursuivre.

«Actuellement, 80% de nos projets ont une note de 4 et plus. 4 plus, ça veut dire une performance modérément satisfaisante, ce qui est déjà bien, mais nous avons encore 20% de nos projets qui ont des notations insuffisantes et au niveau desquels nous allons devoir continuer à travailler. Dans la sous-région, nous avons un portefeuille de l’ordre de 5 milliards de dollars à travers plus de 55 investissements au niveau pays et six programmes régionaux, soit 2.810 milliards FCFA.

Et ces investissements vont de la chaîne de valeur, du développement de la chaîne de valeur, ça va dans le domaine de financement rural, et les investissements en termes d’infrastructures de marché, de routes pour pouvoir avoir un meilleur  accès au bassin de production et au marché.

Nous faisons ce que nous appelons de l’appui aux politiques parce que l’investissement, c’est le premier besoin ; mais aussi, il faut des politiques adéquates pour pouvoir permettre la création d’un environnement favorable et notamment pour attirer le secteur privé et permettre  le développement agricole de se faire de manière durable. Donc c’est, ce à quoi le FIDA travaille en partenariat avec les États, le secteur privé et aussi avec les organisations de producteurs ».

Selon Bernard Hien, plusieurs facteurs structurels affectent l’efficacité du développement au niveau de la région, du point de vue conflit, crises économiques et changement climatique. Cependant, rassure-t-il, nonobstant ces facteurs, une amélioration est notée au niveau de la productivité qui reste un des goulets d’étranglement dans la mise en œuvre des projets.

« La productivité agricole est très faible, c’est l’une des plus faibles au niveau du monde en Afrique de l’Ouest et du centre. Et nous notons que dans nos interventions au niveau du riz par exemple, nous parvenons à relever la productivité de 1,5 tonne à l’hectare à pratiquement 4, 5 tonnes à l’hectare. Ça, c’est très significatif.

Au niveau du maïs, nous réussissons à faire déjà des productivités de l’ordre de 4 à 5 tonnes aussi à l’hectare. Nous notons la même dynamique au niveau du manioc. Et quand vous avez ce gain de productivité, cela permet aux producteurs de pouvoir donc vendre leur surplus au marché et d’améliorer leurs revenus. Ce sont des changements que nous voyons à travers nos interventions. Il faut dire aussi qu’au niveau institutionnel ».

Il poursuit toujours au micro de ledebativoirien.net pour le grand bonheur des populations: « Le FIDA a mis l’accent sur l’Afrique subsaharienne parce que le FIDA a pris une décision institutionnelle d’allouer100% de ses ressources régulières à notre continent. Cela fait la différence et montre que nous sommes en train de cibler les zones les plus vulnérables pour essayer de faire la différence en partenariat avec les gouvernements ». 

Réaction de participant

Une participante venue de la Sierra-Leone interrogée n’a pas manqué d’exprimer son satisfecit eu égard l’impact à venir de l’atelier annuel du FIDA. « Je m’appelle Monica Kwame, coordinatrice de projet au sein du ‘‘Cultural Advancing Development Project’’ en Sierra Leone. C’est un atelier formidable, car nous allons beaucoup apprendre.

Nous allons rencontrer d’autres experts en marchés publics d’autres pays d’Afrique occidentale et centrale, et nous sommes ici pour soutenir notre gouvernement. Les achats représentent environ 80 % de notre budget annuel. C’est pourquoi il est important pour nous d’apprendre beaucoup, car pour avoir un projet durable, il faut être cohérent, il faut avoir les connaissances et l’expertise nécessaire pour pouvoir fournir de très bons services à nos bénéficiaires qui sont les agriculteurs.

Dans notre région, les agriculteurs font de leur mieux, mais ils ont vraiment besoin de plus de ressources. Nous travaillons avec des femmes, des jeunes, des adolescents, des personnes handicapées, et leurs besoins sont variés. Nous savons tous que créer une nation n’est pas facile. Nous avons besoin des efforts concertés de tous les gouvernements afin de pouvoir soutenir, les populations rurales pauvres, les agriculteurs, afin de leur permettre d’augmenter leur production et leur productivité », note-elle et de reconnaitre l’impact des actions du FIDA.

« Le FIDA a transformé la vie des populations rurales pauvres. Nous avons augmenté la production, en particulier celle de nos denrées alimentaires de base. Nous avons réduit la pauvreté et nous avons également augmenté les revenus des populations rurales pauvres. Cela a stimulé le développement économique du pays.

Le FIDA a donc aidé les populations rurales pauvres et leurs gouvernements à améliorer la sécurité alimentaire et à augmenter les revenus des ménages ruraux. Je tiens à remercier le FIDA pour l’excellent travail qu’il accomplit dans la lutte contre la pauvreté, la réduction de la pauvreté et l’amélioration de la sécurité alimentaire sur notre continent…»

Un témoignage qui vaut son pesant pour l’ensemble des participants à  l’Atelier  avec des Etats  vivant les  mêmes réalités socio-économiques face aux défis du développement. Les populations rurales qui sont les bénéficiaires des projets du Fonds International de Développement Agricole, le seront davantage avec la maîtrise des outils de passations des marchés à l’issue de cet atelier annuel.

Ledebativoirien.net

Hervé MAKRE

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