Dix ans après son intronisation comme chef de la paisible cité d’Ayenouan, dans la sous-préfecture d’Adaou, Nanan Gone Kassi a maille à partir avec sa population. Un important groupe d’hommes et de femmes remet en cause sa gouvernance et sa gestion des terres qu’il trouve calamiteuse et réclame ouvertement sa destitution.

Dans la soirée du 16 novembre 2025, des représentants des quartiers baoulé et dioula se sont retrouvés au domicile du chef du quartier baoulé Yao Kouakou pour une réunion de crise. A l’ordre du jour : la suspension de Yao Kouakou par le chef du village à travers un courrier à lui adressé.
La vente de terrains à plusieurs acquéreurs et la proposition de sa démission de ses fonctions. Devant l’Assemblée, Yao Kouakou a livré le contenu du courrier du chef. Il a été suspendu pour « insubordination avérée répétée », signature d’engagement au nom de la communauté Akan et leur avis par rapport à certains projets et fixation du taux excessif pour apporter son jugement des affaires courantes et prises de décisions sans l’avis du chef de village. Le chef précis que la suspension prend effet à compter de sa date de publication.
Pour la trentaine de participants, il n’appartient pas au chef du village de suspendre le chef du quartier baoulé installé avec la caution du roi du Sanwi. Par conséquent, l’Assemblée a demandé au chef du quartier baoulé de demeurer dans ses fonctions.

Par la suite chaque participant a exposé les cas d’injustice et de frustration vécue et du à la gestion de Nanan Gone Kassi avec à l’appui une liste de victimes préalablement dressée avec les montants payés. De façon récurrente et unanime, les participants ont reproché au chef traditionnel sa double signature sur les attestations de propriété en qualité de président du comité de gestion du foncier rural et urbain d’une part, et de chef traditionnel de l’autre. C’est sur cette note, la réunion a pu prendre fin.
On en était là quand des membres de la notabilité de Biétry se sont rendus le 29 novembre dernier à Ayenouan pour, a-t-on appris affirmé avoir des parcelles à elles attribuées munies de documents signés par le chef du village d’Ayenouan attestant la vente des parcelles sur les 415 hectares.
Ils ont été bloqués par les populations et conduits illico à la brigade de gendarmerie d’Aboisso. A en croire nos sources, Nanan Gone n’aurait pas reconnu la signature sur les documents et qui lui est attribuée. Il l’a qualifiée de faux et usage de faux. L’intermédiaire dans cette transaction un dénommé N’Guessan est porté disparu bloquant ainsi la procédure.

Interrogé, par notre équipe, le mis en cause a rejeté en bloc toutes les accusations. Nanan Kassi s’expliquait lorsqu’il a été interrompu par le chef du village de Krinjabo, Nanan Anoh Kouao qui lui a demandé de se garder de parler à la presse. La tension est palpable dans la sous-préfecture d’Adaou.
Ledebativoirien.net
Sam-Ibrahim Sidibé
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