Le Kroubi, c’est aussi le festival des saveurs et du savoir-faire culinaire de Côte d’Ivoire. Plusieurs femmes ont fait montre du savoir culinaire hérité de grand’mère. Elles se sont affrontées, lors du concours culinaire du Kroubi devant un jury constitué d’hommes et de femmes chargés de départager ces cordons bleus made in Bondoukou, aux saveurs ivoiriennes.
En Afrique la cuisine raconte une histoire. Rien n’est servi au hasard. Chaque met se fait selon un legs familial. Une tradition ethnique qui a été transmise par les mamans, les grands-mères, les arrières grands-mères, jusqu’à plusieurs générations.
Mais la société d’aujourd’hui dans ces codes et son hyper développement semble casser certains codes de transmissions des rites et valeurs traditionnelles. Il n’est donc pas rare aujourd’hui de trouver des jeunes filles qui ne savent même plus faire ce bon foutou et autres sauces made in pays bété, baoulé, dioula ou koyaka.
Le temps d’un concours, le festival du Kroubi a permis aux femmes qui constituent la diversité de Bondoukou de s’affronter dans leur génie culinaire. Elles se sont donc prêtées aux jeux sans artifices, avec des petits secrets de grands-mères pour assaisonner la sauce.
A la fin, chacune s’est présentée devant le jury avec son plat, en expliquer l’origine, l’histoire, à quelle occasion le plat est-il consommé. Un concours remporté par Madame Akoua, suivie de Madame Karamogo, puis à la troisième marche par madame Ouattara.
Un concours de saveurs, d’arôme, de couleurs magnifiant la femme traditionnelle véritable identité culturelle du savoir-faire africain où les épices, leurs secrets et leurs exploitations se transmettent de bouches à oreilles d’âge en âge. Au-delà des papilles la cuisine est avant tout un art. Vive le Kroubi Festival.
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Céline M’boukou
