Un collectif regroupant plusieurs associations de producteurs de café et cacao a animé, le vendredi 15 août 2025, une conférence de presse à l’hôtel Rose Blanche de Cocody Angré – Mahou. Objectif : alerter l’opinion et interpeller les autorités sur « une tentative de dessaisir les producteurs au profit d’une entité non représentative » dans le cadre de la mise en place de l’Organisation Interprofessionnelle Agricole (OIA) Café-Cacao.

Conduit par Siafa Maninga, conférencier principal, le collectif composé du Collège National des Producteurs de Café Cacao (CNPCC), de la Coordination Nationale des Organisations Professionnelles Agricoles en Côte d’Ivoire (CNOPA-CI), de l’Union Inter-Régionale des Coopératives Agricoles (UNICOOPACI) et de l’Association des Jeunes Producteurs de Café-Cacao (AJPCC) a exprimé sa vive contestation des résultats d’évaluation des Organisations Professionnelles Agricoles (OPA).
Selon eux, le Comité technique mis en place par le ministère de l’Agriculture et le Conseil du Café-Cacao aurait validé comme seul représentant des producteurs au sein de l’OIA une structure récemment créée : l’Organisation Nationale des Producteurs de Café-Cacao de Côte d’Ivoire (ONPCC-CI). « Cette organisation a vu le jour en janvier 2025 et n’a fait aucune commercialisation du café et cacao qu’elle aurait produit pour être éligible aux critères retenus », a dénoncé Maninga.

Le conférencier s’est également interrogé sur « l’alchimie » ayant permis au cabinet JADEX d’attribuer à l’ONPCC-CI 53,47 % de la production nationale et 63,12 % des producteurs membres, alors que l’organisation n’a pas d’historique d’activité. Il a accusé certains membres du Comité technique d’avoir remis à cette structure des données confidentielles issues du recensement national des producteurs, et évoqué ;
« l’engagement d’une importante somme d’argent » par son président, Siaka Diakité, qu’il soupçonne de privilégier les intérêts industriels au détriment des petits producteurs.Face à cette situation, le collectif a lancé un appel pressant au gouvernement.

« Nous sommes des républicains, nous allons utiliser des voies légales pour nous faire entendre à l’approche de l’Assemblée générale élective prévue le 19 août 2025. Nous comptons sur les institutions de la République pour régler cette situation questionnable », a assuré Siafa Maninga.
Il a également exhorté les producteurs à se mobiliser. « Nous appelons les producteurs à la vigilance. Nous sommes tous appelés à être à Yamoussoukro pour nous faire entendre ». Le collectif dit attendre un geste des autorités avant lundi, faute de quoi il dévoilera son plan d’action pour « stopper un processus qui risque de créer des troubles dans la filière ».
Ledebativoirien.net
H.KARA
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