Chronique de Petrouce -« Origines de la crise  et les divisions internes au PDCI RDA » (1) : le 17 novembre 2021, un jour à la fois noir et sombre

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« Même la nuit la plus sombre se terminera et le soleil se lèvera », dixit : Victor Hugo. Malheureusement, le soleil ne s’est pas encore levé dans la Maison Verte du PDCI-RDA.

Chronique de Petrouce -"Origines de la crise  et les divisions internes au PDCI RDA" (1) : le 17 novembre 2021, un jour à la fois noir et sombre; Ledebativoirien.net

Les querelles intestines continuent d’entraver la réflexion stratégique et affaiblissent la capacité du parti à incarner une alternative politique crédible.

Pourtant, l’histoire du PDCI-RDA est faite de résilience. Et peut-être qu’un jour, cette nuit politique prendra fin, laissant place à une aube nouvelle.

Une introspection sur les origines des dissensions 

Cette problématique nous invite à une plongée lucide dans l’histoire contemporaine du PDCI-RDA, parti fondateur de la République de Côte d’Ivoire, aujourd’hui fragilisé par des tensions internes profondes et persistantes.

Il ne s’agit pas d’un simple désaccord passager, mais d’un processus de fragmentation politique, nourri par des choix stratégiques contestés, des rivalités générationnelles, et surtout des ambitions personnelles concentrées autour du rejet d’une figure emblématique et essentielle : l’Eminent et Brillant Professeur Agrégé Maurice Kakou Guikahué N° 02 du PDCI-RDA après le N° 01, Henri Konan Bédié, président du parti.

Chronique de Petrouce -"Origines de la crise  et les divisions internes au PDCI RDA" (1) : le 17 novembre 2021, un jour à la fois noir et sombre; Ledebativoirien.net

Vice-président du parti, il demeure le dernier véritable animal politique encore debout au sein de cette formation historique. Pendant onze années consécutives, il a occupé le poste stratégique de Secrétaire Exécutif, Chef du Secrétariat Exécutif, suite à sa nomination par le Président Henri Konan Bédié, par la Résolution N°02/04/10/2013, issue du 12ᵉ Congrès ordinaire du PDCI-RDA, tenu du jeudi 3 au samedi 5 octobre 2013 à Abidjan-Treichville.

Une date et un homme : le tournant du 17 novembre 2021 

Le mercredi 17 novembre 2021, date de la nomination de Georges Philippe Ezaley comme Secrétaire Exécutif Adjoint au Chef Maurice Kakou Guikahué, marque le début d’une dissidence orchestrée, d’une guerre silencieuse contre l’ordre établi, et d’un affaiblissement volontaire du Secrétariat Exécutif. Ce jour est vécu par les militants PDCI-RDA comme le point de bascule, celui où l’esprit de division a pénétré le parti, et où les fondations de la cohésion militante ont commencé à se fissurer.

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Une nomination qui blesse 

Chronique de Petrouce -"Origines de la crise  et les divisions internes au PDCI RDA" (1) : le 17 novembre 2021, un jour à la fois noir et sombre; Ledebativoirien.net

Le mercredi 17 novembre 2021 reste une date noire et sombre, gravée dans l’amertume du PDCI-RDA. Tout militant qui vit au quotidien le parti, qui a grandi avec ses valeurs politiques et idéologiques, et qui s’y est consacré pendant longtemps, ne peut oublier ce jour.

C’est le moment où, selon la mémoire militante collective, les divisions internes ont pris une tournure irréversible, comme si l’esprit de la discorde avait pénétré le parti. Depuis, les fissures n’ont cessé de s’élargir, fragilisant l’unité et la cohésion militante.

Ce jour-là, dans une volonté affichée de modernisation et de professionnalisation politique, le président Henri Konan Bédié nommait Georges Philippe Ezaley au poste de Secrétaire Exécutif Adjoint, par la Décision N°075-2021/PP/CAB.

Ce poste stratégique lui conférait la gestion des sections locales, des délégations départementales et communales, ainsi que des relations avec les partis politiques nationaux. Mais le 17 novembre 2021 restera gravé non pas comme un jour de progrès, mais comme une date de douleur et de désillusion.

Une nomination aux conséquences imprévues : le cas Ezaley 

Chronique de Petrouce -"Origines de la crise  et les divisions internes au PDCI RDA" (1) : le 17 novembre 2021, un jour à la fois noir et sombre; Ledebativoirien.net

Ce que le président Henri Konan Bédié pensait être un acte de consolidation au sein du parti s’est révélé être le point de départ d’une guerre interne silencieuse mais destructrice. Le mercredi 17 novembre 2021, Georges Philippe Ezaley est nommé Secrétaire Exécutif Adjoint, en charge des sections locales et des relations interpartis. Cette décision, censée renforcer l’appareil du parti, a paradoxalement ouvert la voie à une dynamique de fragmentation.

De la nomination au conflit : chronique d’une rupture annoncée 

De la nomination le matin, à la contestation le soir, et à la confrontation le lendemain, le scénario s’est déroulé avec une rapidité déconcertante, révélant une fracture profonde au sein du PDCI-RDA.

« L’envie ronge les envieux comme la rouille ronge le fer. » Pouvait dire  Antisthène.

C’est le cas Ezaley. Au lieu de s’inscrire dans une dynamique de collaboration avec son supérieur hiérarchique, le Secrétaire Exécutif en Chef Maurice Kakou Guikahué, pilier du parti et homme de terrain, Georges Philippe Ezaley a choisi la voie de la défiance. Il l’a contesté, affaibli, et transformé en adversaire politique interne, rompant ainsi avec l’esprit de discipline et de loyauté qui devrait prévaloir dans toute organisation politique structurée.

Le siège sans vie du PDCI-RDA : d’un carrefour politique bouillant ‘‘le CAMPUS-PDCI-RDA’’ à un silence pesant (Chronique de Petrouce ); Ledebativoirien.net

Mais Ezaley n’a pas réussi à tuer politiquement son patron d’hier. Maurice Kakou Guikahué est resté debout, fidèle à ses convictions et à son engagement militant. En revanche, Ezaley s’est lui-même exposé, et aujourd’hui, il porte la dette morale et politique de la fracture interne du PDCI-RDA. Une dette lourde, durable, et peut-être éternelle, tant les conséquences de ses actes continuent de fragiliser le parti.

Ce comportement, loin d’être anodin, a été perçu par de nombreux militants comme une trahison déguisée, voire un piège tendu au président Henri Konan Bédié lui-même, qui croyait œuvrer pour l’unité et la modernisation du parti. Ce fut le début d’une guerre silencieuse, mais destructrice, dont les répercussions continuent de fragiliser le PDCI-RDA… ». A SUIVRE ACTE 2.

Par Petrouce Pierre Nicaise GNAGNEMembre du Bureau PolitiqueAnalyse-Chronique et Éditorialiste Politique.

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