Né d’un père est né en 1949 en Côte d’Ivoire, qui plus tard se déplace en France. Jean-Pascal Zadi, dit JP ( Jipé), né le 22 août 1980 à Bondy, en Seine-Saint-Denis, est un réalisateur, acteur et rappeur français. Il se lance initialement dans la musique au sein du groupe La Cellule, originaire de Caen. Il se lance ensuite dans la réalisation en 2005 avec un documentaire intitulé Des halls aux bacs sur le rap français indépendant. Il réalise ensuite trois films auto-produits entre 2008 et 2011 : Cramé en 2008, African Gangster en 2010 et Sans pudeur ni morale en 2011. Il revient au cinéma en 2020 avec la comédie Tout simplement noir.
Il emménage à l’âge de 5 ans avec sa famille à Ifs, près de Caen, dans le département du Calvados. Ses premiers pas se font à Caen avec un groupe de rap appelé La Cellule (à ne pas confondre avec un groupe homonyme actif à Charleroi en Belgique). Avec Drama et Al1, il fait plusieurs apparitions sur de nombreuses compilations telles que Débarquement ou encore Offensive, avant de publier leur premier album Nos âmes et nos actes, en 1999, puis l’album Jeune Thug le 28 avril 2008.
C’est à cette date qu’il s’associe avec son ami d’enfance Geoffroy Dongala, pour créer la société Gombo Productions. Suivront plusieurs clips vidéos pour Mokobé, Alpha ou encore les artistes de Néochrome (Alkpote, Get on the Floor). D’ailleurs, c’est après ces nombreuses collaborations avec le label, qu’ensemble ils coproduisent le film Cramé, sorti en 2008. Il réalise ensuite son second long-métrage African Gangster en 2010, sortie vidéo avec dans le rôle principal Alpha 5.20, qui compte 10 000 exemplaires vendus2. En 2011, Zadi réalise et produit avec sa nouvelle boîte, Douze doigts production, le film Sans pudeur ni morale avec seulement 5 000 €2. Il y fait participer des comédiens non professionnels Kody et Sercom (du groupe AQR) mais aussi Yves Galé et Lotfi Labidi (déjà présent dans African Gangster).
Lors de la reconduction du Before du Grand Journal pour la saison suivante, Jean-Pascal fait toujours partie de l’équipe et y incarne un journaliste dans une pastille nommée « Les bayes de JP » diffusée une fois par semaine.
Le coup de 2020
En co-réalisant et en interprétant le rôle principal du mockumentaire Tout simplement noir, le voilà soudain au centre d’un entertainment noir français dont le film dresse justement le portrait, aussi vitriolé qu’intelligent. Sa réussite est à la fois publique (750 000 tickets vendus au moment le plus sinistré de l’année pour les salles françaises), artistique (une reconnaissance unanime qui en fait un des plus sérieux candidats pour le César) et politique, au sein d’une année marquée par la mort de George Floyd en mai, l’agression violente de Michel Zecler par des policiers en décembre, et le franchissement d’un nouveau cran dans le mouvement Black Lives Matter. Après le carton surprise, l’avalanche de débats, les innombrables résonances avec l’actualité, et même une projection à l’Elysée, on a voulu débriefer l’année 2020 hors normes de ce comédien désormais incontournable.
Quels enseignements tirez-vous des débats occasionnés par Tout simplement noir en 2020 ?
Votre regard sur votre film a-t-il évolué ?
On est contents de ce qu’on a fait. Il y a notre humour, notre point de vue. Avec le recul, j’ai même l’impression que je le kiffe encore plus. Quand on a fini le film, j’ai pensé : “On a fait notre boulot.” Aujourd’hui, je me dis : “Putain, c’était pas mal !”
De quelles scènes êtes-vous le plus fier ?
Avec Théo Ribeton
Ledebativoirien.net