Narcisse Aimé Boli, président du conseil d’administration de la Fipda et ses compagnons se mordent les doigts. Ils ont été les initiateurs d’un programme de promotion de la paix au sein de la Fondation internationale pour la paix et le développement durable en Afrique (Fipda). Le choix du lauréat pour le prix d’homme de paix et qu’ils ont intronisé ambassadeur de cette paix, samedi 24 juillet 2021 à la Fondation Félix Houphouët-Boigny de Yamoussoukro, a-t-il été une erreur de casting?
Tout porte à le croire avec les sorties musclées du personnage désigné homme de paix en Côte d’Ivoire, Pascal Affi N’guessan, ces derniers jours à la suite départ du FPI, parti dont il est le président, son fondateur. Tous les observateurs de la scène politique s’accordent à dire que le président du FPI ne manque de prendre à partie son ex-mentor. Alors qu’ayant été couronné ambassadeur de la paix, « le président du FPI devrait avoir plutôt un discours consensuel malgré les attaques si elles existent de ses adversaires », soutiennent-ils. Mais que non !
La paix est vraiment une denrée très rare comme l’explique si bien l’analyste politique Ferro Bally, journaliste.
«La Fondation internationale pour la paix, la presse et le développement durable en Afrique (FIPPDA) doit être confondue. Moins de deux semaines après sa distinction, son lauréat a porté les gants pour en découdre sur la scène politique. Le samedi 24 juillet 2021, en effet, cette ONG élevait Pascal Affi N’Guessan au rang d’ambassadeur pour la paix. Elle voulait honorer ses engagements et sa constance en faveur de la paix, du dialogue et de la réconciliation nationale. Dans son discours, Affi saluait notamment les frémissements qui se dessinaient en faveur du retour au calme en Côte d’Ivoire. « Je salue l’audience que le chef de l’État, le président Alassane Ouattara, accorde au président Laurent Gbagbo le 27 juillet prochain. C’est un grand moment pour la réconciliation et la paix« , a-t-il reconnu.
« Je rends hommage au président Gbagbo pour le courage politique et la hauteur de vue. C’est un acte fort que l’histoire n’oubliera pas« , a-t-il poursuivi pour traduire ses espérances: « J’ai la conviction qu’il n’est pas loin le jour où la colère et le ressentiment s’évanouiront de nos cœurs. Les sentiments d’affection, d’appartenance et d’empathie inonderont nos esprits. Alors, les armes de la violence et de la division tomberont de nos mains ».
A peine les lampions se sont-ils éteints sur cette belle cérémonie organisée à Yamoussoukro, que le discours a commencé à sonner faux. La colère et le ressentiment, qui devaient s’évanouir des cœurs, selon lui, ont brutalement resurgi, à partir du 3 août, dans la lutte pour le contrôle du FPI au point de s’emparer de lui.
Affi a donc sorti les armes pour croiser le fer avec Laurent Gbagbo. La semaine du lundi 9 au samedi 14 août 2021 devrait donc servir, aux protagonistes, à montrer leurs muscles, dans des démonstrations de force. Ainsi, le dialogue, que Houphouët-Boigny considérait comme l’arme des forts, n’est pas à l’ordre du jour au FPI et la paix, dont Affi devait être le chantre en tout temps et en tout lieu, n’est plus un comportement. Mais un vain mot et un beau slogan. Et la FIPPDA est groggy ».
Avec à sa tête son PCA Narcisse Aimé Boli, qui certainement aura le temps de faire son commentaire sur la marche de son lauréat, qui a complètement déchiré le prix qui lui a été décerné, pour des gants de fer et de feu.
GRACE OZHYLLY
ledebativoirien.net
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