«Un dialogue politique inclusif est-il encore possible ? » s’introoge le Groupe de Plaidoyer et d’Actions pour une Transparence Électorale (GPATE). Son analyse, ici…
Ce scrutin s’est déroulé dans un contexte de tension née de la volonté du Président sortant de briquer un troisième mandat controversé. Des affrontements particulièrement violents ont été signalés, en application au mot d’ordre de désobéissance civile lancé par l’opposition,pour protester contre ce troisième mandat. Ces affrontements ont opposé les forces de l’ordre, aux militants de l’opposition.Selon plusieurs témoignages concordants, des milices armées s’en sont également pris aux manifestants. Le bilan est lourd : des actes de vandalisme, des destructions de biens matériels dont des incendies de maisons, d’obstruction des voies de communication, de destruction du matériel électoral et d’empêchement du vote dans les zones centre, Est, Sud et Ouest du pays.
Le GPATE voudrait souligner que le vote en lui-même, n’est qu’un élément dans la longue chaîne du processus électoral, dont le dérèglement d’une seule étape est susceptible d’affecter la crédibilité de tout le processus électoral. Sur cette base, le GPATE n’a cessé d’appeler à une réforme de la CEI, conformément à l’arrêt de la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, ainsi qu’à un consensus autour du code électoral et de la liste électorale, avant toute élection ; quitte à reporter les élections de quelques mois. Malheureusement, cette absence de consensus, a abouti à des élections boycottées, avec de nombreux dégâts et de perte en vie humaine, un faible taux de participation, et une radicalisation des positions dont l’économie aurait pu être faite.
Aujourd’hui plus qu’hier, le pays est au bord de l’implosion.
Les invite à surseoir aux discours guerriers qui ne contribuent qu’à jeter de l’huile sur le feu. Appelle la communauté internationale à aider à désamorcer cette crise en facilitant ce dialogue qui permettra la levée du blocus autour des résidences des leaders de l’opposition, la libération des prisonniers politiques, le retour des exilés et le rétablissement de l’Etat de Droit. Toute autre voie est sans issue heureuse et durable pour la nation.
Pour le GPATE, le Président,
Abraham Denis YAUROBAT