Côte d’Ivoire: les régions du Poro et du Tchologo marquent leur  développement avec usine, route, hôpital et lycée professionnel

Successivement, le mercredi 10 le Premier Ministre Patrick Achi était à Sinématiali, (région du Poro) pour inaugurer une usine de transformation de mangues, destinée aux femmes de Sinématiali et à Kong (région du Tchologo), pour la pose de la première pierre du lycée professionnel et de l’hôpital général.

Sinématiali et son une usine de transformation de mangues

L’usine de transformation de mangue de Sinématiali construite sur une superficie de 1 ha pour une capacité annuelle de broyage de 3 840 tonnes, a été inaugurée le mercredi 10 août 2022 par le Premier Ministre Patrick Achi, pour le plus grand bonheur des populations de Sinématiali, en général, et surtout des femmes premières bénéficiaires, en particulier. La mangue présente un large éventail de possibilités de transformation, à travers la mangue fraîche, la mangue séchée, la confiture de mangue, les chips de mangue, le jus de mangue et la valorisation de la pulpe.

La porte-parole des femmes de la filière mangue de Sinématiali, Abiba Tanoh, est reconnaissante au gouvernement. «La mangue étant un produit périssable, cette usine vient à point nommé car elle vient régler le problème de conservation. C’est un soulagement pour nous. Merci au Président Alassane Ouattara et au gouvernement» déclare-t-elle.

Pour elle, cette usine permettra à leurs époux et enfants d’avoir un emploi. Au nom des femmes, elle a souhaité l’ouverture d’une aile dans l’usine pour la transformation de la mangue en beurre de mangue qui entre dans la fabrication de plusieurs produits corporels.

Mariamou N. Yéo, présidente de la coopérative « Yéfounpina » de Ouolo, village située à 2 km de Sinématiali et abritant l’usine, a exprimé sa joie : «En tant que présidente de coopérative de femmes exerçant dans la filière mangue, je ne peux que me réjouir. Certaines de nos membres vont avoir du travail dans cette usine. Ce qui va leur permettre d’avoir des revenus pour augmenter leurs fonds de commerce et s’occuper de leurs familles».

Cette joie est partagée par Ousmane Yéo, planteur de mangues: «Avant après nos récoltes, nous avions du mal à exporter toutes nos mangues dont la plupart pourrissaient. La production de mangues est la principale activité agricole de notre localité. Désormais, cette usine représente un soulagement pour nous. Nous allons vendre sur place et nos revenus vont augmenter.»

Affou Ouattara une bachelière sans emploi pense que cette usine est une véritable opportunité d’emplois pour les jeunes de la localité sans emploi. «J’ai le baccalauréat depuis 2018, mais je ne travaille pas. Je vais tenter ma chance lors du recrutement», a-t-elle annoncé.

Pour Nabintou Traoré, commerçante de mangues à Sinématiali, c’est fini le petit commerce au bord de la route et le transport coûteux pour la commercialisation à Abidjan. «Nous, les femmes, sommes contentes de ce projet. Moi, si j’ai la chance de travailler dans cette usine, cela me fera énormément plaisir car mes revenus vont augmenter pour me faciliter la scolarisation de mes enfants», s’est-elle réjouie.

Kong et ses travaux du lycée professionnel et de l’hôpital général

 Patrick Achi, après Sinémétiali et avant Kong, Patrick Achi a procédé au lancement des travaux de renforcement de la route Petit Nassian-Kafolo-Téhini.  C’est à la suite de cette action qu’il a posé, le même mercredi 10 août à Kong dans la région du Tchologo, la première pierre du lycée professionnel et de l’hôpital général. Ils seront opérationnels respectivement dans vingt-quatre et seize mois.

Le Premier ministre  s’est félicité du projet du lycée professionnel qui permettra de former 1 000 jeunes dans les métiers de l’agriculture, de la mécanique, etc. Ils pourront s’insérer très facilement dans le tissu économique régional, devenir de bons employés, mais devenir également de grands entrepreneurs.

Quant à l’hôpital général, a-t-il fait savoir, il sera moderne avec les technologies les plus avancées. «Personne n’aura plus besoin de monter dans une ambulance, personne n’aura plus besoin d’aller à Korhogo, encore moins à Abidjan parce qu’ici on aura tout. Les femmes pourront accoucher ici, les personnes âgées aussi pourront vivre leur retraite en paix, sans avoir l’inquiétude de parcourir de longues distance pour recevoir leurs soins de santé.»

Patrick Achi a saisi l’occasion pour évoquer le projet Green à Kong, un projet de grande envergure, un projet visionnaire qui a pour objet d’installer des équipements permettant de faire de l’élevage moderne, de l’agriculture moderne, de l’aquaculture sur certains plans d’eau. Ce projet permettra d’insérer les jeunes du lycée professionnel sur le marché du travail.

Selon le ministre de l’Enseignement technique, de la Formation professionnelle et de l’Apprentissage, Koffi N’guessan, ce lycée professionnel qui sera bâti sur 35 415 m2 pour 17 bâtiments, accueillera, à son ouverture, 500 élèves dans les filières agro-alimentaires, machinisme agricole, froid et climatisation.

De nouvelles filières complèteront cette liste en vue de tenir compte des spécificités de la région. Entre autres, l’élevage moderne et la production de lait, les énergies renouvelables, l’informatique et la digitalisation des services, etc. Ces formations initiales seront renforcées par des formations qualifiantes de courtes durées destinées au perfectionnement et à l’école de la deuxième chance, a annoncé le ministre.

Concernant l’infrastructure sanitaire qui va coûter 22 milliards de FCFA, le ministre en charge de la Santé, Pierre Dimba, annonce que l’hôpital général de Kong sera bâti sur une superficie de plus de 1 hectare comprenant tous les services requis pour un hôpital moderne.

Notamment les services d’urgence, de réanimation et de consultation (médecine générale, gynécologie, pédiatrie, chirurgie générale et ophtalmologie). Il annonce aussi que son département a profité du lancement des travaux d’infrastructures sanitaires dans les régions du Nord pour organiser des campagnes foraines de dépistage et de prévention de plusieurs pathologies et qui vont se poursuivre au-delà de ces cérémonies avec l’appui des responsables départementaux de la santé.

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Grace Ozhylly

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