Un réconfort moral et psychologique de son ministère, à la jeune dame, âgée de 35 ans victime d’un viol planifié, dans la nuit du jeudi 7 octobre 2021 dans la localité de Daridougou, à 25 km de Sandégué. Un drame qui interpelle impuissamment, les maires et les présidents de conseils régionaux chargés de construire les écoles ainsi que des logements sociaux au bénéfice des populations et des fonctionnaires affectés dans leurs circonscriptions. Cependant, eux-mêmes, victimes d’une politique d’assèchement de ressources pour exercer leurs compétences. Ces dites ressources n’ont jamais été libérées par les ministères qui continuent de tout gérer depuis Abidjan, avec pour conséquences dramatiques, la livraison aux faunes, voleurs et aux violeurs, des serviteurs de l’Etat dans des conditions inhumaines, parfois.
Les syndicats du milieu scolaire et les élèves ont dû s’insurger contre cette violation des droits de la Femme avec interpellation des autorités à se pencher sur la sécurité des enseignants et surtout des enseignantes dans l’exercice de leurs fonctions. « Nous demandons aussi justice et réparation à l’endroit de notre consœur. Non aux abus, aux chantages, aux discriminations et aux viols faits aux Femmes», pousse petitement, dame, Amy Touré, secrétaire Générale chargée de la Promotion de la Femme, au Snaps-ci.
Du mépris…
C’est que dans les localités reculées des grandes villes, les populations, y compris parfois des élus locaux, laissent des fonctionnaires, comme la victime du viol seule à la merci de tous les dangers. Alors que ces fonctionnaires affectés sont au service des populations pour le compte de l’État et par conséquent doivent en sécurité partout en Côte d’Ivoire, dans l’exercice de leur mission. Les populations doivent se rassurer d’une protection de ces serviteurs de l’Etat d’une sécurité contre toutes les atteintes à leur intégrité physique.
…et une irréfragable responsabilité totale de l’Etat
Au-delà de l’indignation, pour les observateurs et certains défenseurs des droits de l’Homme, le ministère de l’Education Nationale qui a le gros des effectifs des employés de l’Etat, dans le zones les plus reculées de la Côte d’Ivoire, devrait se pencher sur l’élément de fond, qui a favorisé le fait commis en toute quiétude. C’est-à-dire, les horribles conditions d’hébergement de l’infortunée d’institutrice. Le ministère mène-t-il une enquête sociale et environnementale à l’effet de vérifier les conditions de vie des affectés, avant toute affectation ? L’Etat, devrait se pencher réellement sur les conditions sécuritaires des agents et fonctionnaires affectés dans les précaires zones, alors que, les ministères de la Sécurité et celui de la Défense n’osent même pas y envoyer leurs hommes, qui sont pourtant armés.
Les observateurs pointent du doigt aussi, dans le cas d’espèce, l’irresponsabilité des responsables régionaux et départementaux de l’éducation nationale «qui ont pu accepter qu’on livre une jeune femme dont le tort a été de vouloir donner le savoir, à l’insécurité, dans une cage, seule, au milieu de nulle part. Ces responsables locaux de l’éducation nationale, ne peuvent pas prétendre qu’ils ne savaient pas que cette malheureuse institutrice a été livrée à la mort dans ce lieu», note le député de Tiassalé, Assalé Tiémoko.
Une enquête au-delà de la visite douillette des responsables du ministère de l’Education nationale et de l’Alphabétisation, auprès de la victime devrait être lancée pour situer leurs responsabilités dans ce drame national. Tous les autres ministères sont interpellés devant leur responsabilité qui ne se limite pas aux bureaux, à Abidjan quant au bienêtre de leurs représentants en zones précaires.
GRACE OZHYLLY