Le développement de l’agriculture irriguée a revitalisé l’économie locale
La production agricole a décuplé ces dernières années dans l’est de la Côte d’Ivoire revitalisant l’économie locale, suite à la mise en œuvre du Projet d’appui aux infrastructures agricoles dans la région de l’Indénié-Djuablin (PAIA-ID) entre 2012 et 2019, indique un rapport de la Banque africaine de développement du 18 septembre dernier.
« Le PAIA-ID nous a beaucoup aidé ! se réjouit Mamadou Koné, président de la Coopérative de gestion agréée (CGA) du bas-fond « CAFOP ». Par le passé, nous avions un rendement de 10 sacs de riz à l’hectare. Aujourd’hui, nous en sommes à environ 40 sacs de riz. Et le riz ne manque plus dans la région. »
Des résultats probants
Les aménagements hydro-agricoles réalisés dans le cadre du projet ont ainsi amélioré significativement les rendements des cultures vivrières. En 2019, les rendements pour la banane plantain ont grimpé de +162%, le manioc (+223%), le riz pluvial (plus du double) et le riz irrigué (91%). Parallèlement, les infrastructures agricoles se sont développées : 752,1 hectares de bas-fonds ont été aménagés, 40 forages installés, 100 pompes à motricité humaine rénovées, six marchés ruraux construits ainsi que 17 magasins de stockage de riz.
Sylvain Ano Kouao, président du CGA «Niamien-Dissou», a bénéficié, lui aussi, des retombées du PAIA-ID, l’accroissement des terres cultivables et l’amélioration de la productivité ayant renforcé la sécurité alimentaire. « Les aménagements réalisés nous ont permis d’exploiter une grosse superficie, raconte Ano Kouao, citant les 33 hectares aménagés avec une retenue d’eau et un barrage, et la livraison d’un magasin et d’un entrepôt. Nous avons maintenant assez de riz pour nourrir notre famille. »
Vers l’autonomisation des femmes
Les femmes comptent pour un quart des bénéficiaires du projet, qui a formé et accompagné 37 groupements de filières vivrières dirigés par des femmes. «Avant, nous tapions le riz avec des barriques, avant de le faire sécher sur des petits plastiques noirs, se souvient Sita Traoré, agricultrice à Tanokro. Le projet nous a fourni des machines et des bâches et nous a formé aux techniques de repiquage que nous appliquons dans nos champs.»
Au village d’Ébouassué, les femmes ont bénéficié d’une fontaine d’eau livrée par le projet. «Nous n’avons plus besoin de parcourir de longues distances pour avoir de l’eau potable», apprécie Marie Attobla Assia, présidente des « fontainières ».
Renforcement des capacités des bénéficiaires
Le projet a installé 200 bacs de fermentation de cacao, distribué vingt kits de contrôle qualité, accompagné vingt coopératives café-cacao pour mise en conformité aux dispositions légales relatives aux sociétés coopératives, et
HM
avec APO Group pour la BAD