Le Président du RHDP, Alassane Ouattara n’oubliera pas de sitôt la période du 2 au 17 Mai 2020. Période à laquelle tout à chamboulé de manière fulgurante dans son cercle de confidents-successeurs et de lobbyistes politiques nationaux. Comme un château de cartes, tout s’est écroulé autour de lui en un laps de temps.
En effet, tout à commencé, le samedi 2 Mai 2020, au lendemain de la fête du Travail. Alors qu’il se la coulait douce à Assinie, il est sonné par l’urgence relative à l’évacuation sanitaire sur la France de son candidat à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, le premier ministre, Amadou Gon Coulibaly. Il a été victime d’une sévère attaque cardiaque.Ce n’est plus un secret de dire que n’eut été la prouesse de son médecin traitant, il aurait succombé à Abidjan.
Fort heureusement que dès son arrivée à Paris à l’Hôpital public de Pitié de la Salpêtrière, il a subi une opération chirurgicale de ses artères coronaires qui ne permettaient pas à son cœur greffé de recevoir de façon fluide du sang en qualité et quantité. Par conséquent, depuis le Jeudi 7 Mai 2020, au- delà de la polémique sur la visio conférence qui aurait été montée de toute pièce par la Présidence, il est en réadaptation à la Clinique Bizet en France pour redonner vie à une partie de ses membres ayant subi quelques dommages collatéraux suite à cet infarctus.
Incontestablement, cette situation inattendue paralyse énormément le Chef du RHDP, qui à son corps défendant, a constaté récemment qu’au sein de sa formation politique, des voix de plus en plus sourdines lui demandent de penser à remplacer Gon Coulibaly. Cela dit, il a accepté de lui arracher temporairement la primature mais reste encore intraitable sur celui de la candidature. Car, pense-t-il, la campagne présidentielle étant fixée après le dépôt de candidature en septembre 2020, d’ici à cette date, Gon Coulibaly retrouvera son énergie entière et sera actif sur le terrain.
ils vont rendre »fou Ouattara »
À ce titre, pour lui, mieux vaut garder Gon Coulibaly dans la course que d’annoncer sa substitution qui risquerait de diviser encore plus le RHDP surtout après les départs de Konan Bédié, Guillaume Soro, Amon Tanoh et de, ou bientôt Mabri Toikeusse viré du gouvernement. Plus grave, de plus en plus visibles, trois grands Blocs sont en embuscade. Le premier, dirigé par Hamed Bakayoko. Le second par Ahoussou Jeannot et le troisième mené par Amadou Soumahoro.
C’est dans ce contexte qu’il a appris via le Ministre Amadou Koné que Gon Coulibaly a décidé de rentrer en Côte d’Ivoire contre l’avis des médecins pour suivre un traitement traditionnel de rétablissement de ses membres. Ouattara est visiblement heureux d’une telle nouvelle. Cependant, contre toute attente, le dimanche 17 mai 2020, aux environs de 16 heures, le Président ivoirien, apprend le décès de son unique porte-parole traditionnel et religieux sur le territoire national.
Oui, pour ceux qui ne le savent pas, selon Jeune Afrique et RFI, Cheick Boikary Fofana était plus qu’un simple Guide religieux. Au fait, il avait un rôle de lobbyste politique énorme. Il ne lésinait pas sur les moyens pour conduire des missions nocturnes auprès de certains sages de la communauté du nord ainsi que des imams. Cela, dans le but de garder intact leur soutien indéfectible à Alassane Ouattara. Sa mort est donc un coup dur pour la Présidence ivoirienne.
En somme, en l’espace de 15 petits jours, il a été secoué par l’abandon de ses deux grosses béquilles sur lesquelles, il comptait pour verrouiller son pouvoir déjà indéboulonnable. Ouattara est désormais tout seul et regarde l’horizon assis, réfléchissant à tout ce qui lui arrive ces derniers temps. Dieu a-t-il décidé de le lâcher définitivement en lui montrant tous ses signes, s’interroge-t-il certainement ? En tout état de cause, il devra s’armer de beaucoup courage car des informations de plus en plus récurrentes font état de fortes annonces en provenance de la CADHP, de la CPI et de la communauté internationale qui sont en cours de téléchargement contre son Régime. Mais il peut compter sur le soutien fort de l’ECO, la nouvelle monnaie commune (aux pays de l’Uemoa) avec la France négociée avec Macron sous l’égide du président Alassane Ouattara.
H.KARA
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