La pandémie à coronavirus qui sévit actuellement dans le monde avec ses règles et son confinement, même si cela est bien respecté, n’empêche que les femmes ne soient pas les plus exposées en Côte-d’Ivoire. Si ce sont elles qui doivent aller chercher les vivres et vaquer aux tâches quotidiennes s’oubliant au profit de la famille.
Les femmes s’exposent en allant à la recherche des vivres
Les produits vivriers qu’elles achètent ne sont pas lavés avec du savon. Ils ne sont pas non
Quand elle fait sa course pour se ravitailler, elle fait des échanges de billets de banque ou des jetons qui pourraient être couverts de virus. La brouette qui charge ses colis n’est pas aussi désinfectée. En faisant son marché, elle peut avoir soif et s’acheter des sachets d’eau qui pourraient la contaminer. De ce fait même si elle se cache le nez et se gante les mains, la femme demeure exposer à cette peste du Covid-19.
Dans sa tâche ménagère, elle fait la vaisselle, lave le linge de la famille, nettoie le sol, fait le grand ménage dans la cours et dépoussiérer ses locaux.
Zamblé Lou Hélène, vendeuse vivrière, raconte sa mésaventure quand elle va chercher les produits dans les villages ou campements depuis la présence de coronavirus en Côte d’Ivoire. »C’est d’abord avec la peur au ventre que nous prenons en commun les véhicules pour aller chercher les produits au village dans ces temps de Covid-19.
Il faut dire que les villageois mêmes nous craignent. Ils ont peur de s’approcher de nous parce qu’on vient de la ville. Malgré tout ça, nous arrivons à faire de notre mieux pour acheter les produits. Mais pour faire sortir les produits du champ puis revenir avec en ville on est obligé de se frotter…A un moment donné, on oublie même le cache nez et le gant, nous craignons la maladie mais on va faire comment ? »
Le même récit est donné presque par toutes les commerçantes du vivrier
Juliette Dion, une femme au foyer: » C’est vrai, on nous parle de protection contre le virus mais il faut qu’on cherche aussi pour manger. On vit au jour le jour, donc chaque jour il faut qu’on parte au marché,. Là-bas nous nous frontons les unes aux autres. On reconnait que nous sommes exposées. Seul Dieu est avec nous. Nous luttons pour le bien-être de nos familles. On ne peut pas resté confiné, on est obligé de sortir. Si le gouvernement peut trouver d’autres mesures, ce serait bien face à cette situation. Sinon on va mourir de faim. Il faut qu’on sorte pour chercher de quoi à manger’‘.. Au nombre des femmes, il y a celles dont les lieux de vente ont été fermés. Elles sont donc obligées de se promener avec leurs marchandises juste pour avoir un peu le sous pour se nourrir.
C’est le cas de Agathe Guehi vendeuse de nourriture. » Depuis que mon restaurant est fermé, je me promène pour vendre de la nourriture de cours en cours et dans les rues. Certains achètent mais certains non! Et moi même je sais que je m’expose au virus, mais que puis-je faire d’autre? Je n’ai pas d’autres issus » se lamente t elle. Même les femmes fonctionnaires sont toutes aussi exposées que les autres. Même si elles se protègent au boulot , elles seront confrontées aux obligations familiales, à leur descente il faut qu’elle fassent des courses ménagères. Philomène Gadi fonctionnaire dit une certaine vérité.
Les femmes coiffeuses et maquilleuses même si leurs ateliers sont fermés, elles continuent de travailler à la maison. Certaines mêmes se promènent aussi pour faire leur travail. Or leur travail consiste à toucher leurs clients par la tête, les yeux, la bouche et même tout le corps. Calice Koffi raconte les risques de contamination dans leur métier. »Notre travail consiste un corps à corps avec nos clients, c’est inévitable. On ne peut pas garder un mètre de distance pour s’occuper d’une cliente qu’on est en train de coiffer ou maquiller. C’est dangereux. Mais on n’y peut vraiment rien. Il faut qu’on vive. Si on ne mange pas on ne peut pas résister face à cette pandémie » s’est elle inquiétée.
Toutes les femmes. quelque soit leur rend social sont confrontées à quelque niveau que ce soit, à cette pandémie. Il reste à espérer un miracle pour bouder cette peste hors de la Côte-d’Ivoire, le souhait de tous les ivoiriens
Hortense Loubia