Début de la Cop15 à Abidjan: Alassane Ouattara parle d’un grand programme « L’Initiative d’Abidjan » pour la restauration des terres dégradées

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Abidjan, capitale  ivoirienne sera du 9 au 20 mai 2022, la capitale  mondiale de l’environnement en réponse aux défis de la sécheresse et de la restauration des terres.  Avec la Cop 15 dont le  thème général est : «Terres. Vie. Patrimoine : d’un monde précaire vers un avenir prospère».

Ce lundi avec le sommet des Chefs d’État et de gouvernement marquant l’ouverture officielle de la 15e Conférence des parties sur la Désertification et la sécheresse-Cop 15, le Président Alassane Ouattara a annoncé un important programme, porté par que la Côte d’Ivoire baptisé : «L’Initiative d’Abidjan» ou «Abidjan Legacy Program».

Un programme dont la vocation est d’intégrer dans ses stratégies de développement, les approches de gestion durable des sols et de restauration de nos écosystèmes forestiers fortement dégradés. Ouvert autour du thème : «Sécheresse et Restauration des Terres, dans le cadre de la 15e Session de la Conférence des Parties à la Convention des Nations Unies sur la Lutte contre la Désertification».

COP15 ALASSANE  OUATTARA LEDEBATIVOIRIEN.NET «Je porte personnellement cette initiative que nous lancerons au cours de notre Sommet, avec l’espoir qu’elle inspirera d’autres pays, en Afrique et dans le reste du monde. Le Premier Ministre et le gouvernement sont totalement engagés à soutenir cette initiative», a indiqué le président ivoirien. Indiquant qu’il faudra  pour sa mise en œuvre, la mobilisation de 1,5 milliard de dollar US, au cours des cinq prochaines années.

Selon Alassane Ouattara, la Côte d’Ivoire, dont la superficie forestière qui représentait 16 millions d’hectares dans les années 1900, n’était plus que de 2,9 millions d’hectares en 2021. Ce qui pourrait entrainer sa disparition  entièrement à l’horizon 2050, si rien n’est fait. Devant  un tel défi majeur, le Premier des Ivoiriens a dévoilé sa Politique forestière et sa stratégie de mise en œuvre  du programme par l’adoption  en vue du recouvrement de 3 millions d’hectares de forêt à l’horizon 2030, pour un montant de 616 milliards de FCFA, soit environ 1,1 milliard de dollar américain.

«Cette stratégie fait la promotion de l’agroforesterie et fait appel au secteur privé pour la reconstitution du couvert forestier. Car, l’impact des phénomènes climatiques sur les terres se pose avec acuité en Côte d’Ivoire. La désertification et la sécheresse touchent 60% du territoire national et 90% de sa partie septentrionale, et bouleversent profondément les secteurs de l’agriculture et de l’agro-industrie sociale, socle de l’économie nationale.

La désertification et la sécheresse sont sources de migration et de conflits intercommunautaires. Ces fléaux constituent également une menace pour notre sécurité énergétique et sanitaire et, à long terme, pour la paix », a malheureusement, le chef d’Etat ivoirien Alassane Ouattara.

un grand rendez-vous mondial pour la lutte contre la désertification et la sécheresse

La 15ème Conférence des Parties (COP15) de la Convention des Nations Unies sur la Lutte contre la Désertification et la Sècheresse (CNULC) qui s’est ouverte à Abidjan reste l’Unique plateforme de discussions pouvant déboucher sur un accord international juridiquement contraignant sur la gestion durable des terres.

La COP 15 qui réunit dirigeants de haut niveau, gouvernements, secteur privé, partenaires stratégiques et société civile, a pour objectif général de léguer un héritage pratique pour promouvoir la gestion durable des terres en Côte d’Ivoire, en vue d’anticiper sur les effets de la désertification.

Outre le Sommet des Chefs d’Etats ; la COP 15 enregistrera entre autres les réunions statutaires entre les délégations officielles des différents pays pour analyser les situations de leurs pays respectifs vis-à-vis de leurs engagements lors des précédentes COP ; le Huit-clos des femmes (Caucus des Femmes) pour débattre des défis au féminin à relever pour l’épanouissement de la gente féminine dans les régions où cela est encore nécessaire ; et le Forum de la jeunesse au cours duquel les jeunes des pays présents partageront leurs expériences.

la restauration des terres dégradées réalisable à moindre coût

Le Secrétaire exécutif de la Convention, Ibrahim Thiaw, a affirmé à l’ouverture que la restauration des terres dégradées est réalisable à moindre coût. Car pour  lui,   investir dans la réparation des terres dégradées est économiquement rentable, techniquement faisable, socialement souhaitable et écologiquement profitable. «La dégradation des terres n’est pas une fatalité, la réparation est possible ». Il faut une mobilisation collective en prenant «le virage maintenant. Et de manière décisive ».

Les études les plus récentes ont révélé qu’un habitant sur deux dans le monde est affecté par la perte de la productivité des terres.

ledebativoirien.net

H. Makré


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