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Délivrance de documents administratifs sans enquête morale : le Conseil d’Etat peut-il maintenir l’Arrêté ministériel n°0649 délivré en juin 2020 au profit d’OMEX à la demande de Sangaré Sidiki Boubacar qui purge actuellement 20 ans de prison ?

Délivrance de documents administratifs sans enquête morale : le Conseil d’Etat peut-il maintenir l’arrêté ministériel n°0649 délivré en juin 2020 au profit d’OMEX à la demande de Sangaré Sidiki Boubacar qui purge actuellement 20 ans de prison ? Ledebativoirien.net

Le Conseil d’Etat et Ministère de l’Intérieur à l’épreuve 

Toute l’histoire d’un arrêté qui a subi cinq modifications dans des conditions douteuses

Les effets de l’arrêté N°0649 délivré le 18 juin 2020 aux mains du détenu Sangaré Sidiki Boubacar se font ressentir fortement en Côte d’Ivoire. En fait, Sangaré Sidiki Boubacar est bien connu dans les annales de la justice ivoirienne depuis les années 2012 pour avoir purgé 24 mois de prison.

Il a de nouveau été condamné par itératif défaut le 16 avril 2019 à six mois d’emprisonnement ferme, peine devenue définitive le 14 janvier 2020. Il a été à nouveau condamne le 16 juillet 2025 par le Pôle pénal financier et économique a 20 ans de prison, comme nous l’avons indiqué plus haut.

Monsieur Sangaré Sidiki Boubacar détient l’arrêté cité plus haut obtenu le 18 juin 2020, alors qu’il a été condamné définitivement le 14 janvier 2020 suite à un jugement contradictoire, sollicité par le représentant légal du « Réseau des Chambres des Experts Européens-Département Afrique de l’Ouest (R.C.E.E.D.A.O), dont la décision lui a été signifié.

Face à cette situation observée, en notre qualité de journaliste d’investigation, nous nous sommes rendus à la Direction Générale de l’Administration du Territoire (DGAT). Dans nos recherches, nous avons obtenu copies de cinq arrêtés qui modifient l’organe dirigeant, les statuts et voire le nom de R.C.E.E.D.A.O). Une organisation abusée par Sangaré Sidiki Boubakar. Suivez !

Que cache la multiple modification d’un arrêté ?

Tout commence par une première demande de modification en date du 30 août 2010, de l’arrêté N°980 /INT/DGAT/DAG/SDVA du 14 octobre 2009, portant modification de l’organe dirigeant de l’association dénommée « Union des Chambres des Experts Européens (UCEE).

Elle est obtenue, en septembre 2010 par l’arrêté N°887/INT/DGAT/DAG/SDVA portant modification de la dénomination et du logo de l’Association étrangère dénommée « Union des Chambres des Experts Européens (UCEE).

Le bureau exécutif de cette l’association étrangère dénommée désormais « Union des Chambres des Experts Européens Département Afrique de l’Ouest (UCEEDAO) se compose comme suit : président M. UMBERTO Lucatelli, Vice-président : DAOUHA Djedji Vincent etc… Lequel Arrêté portant de modification est signé du ministre Désiré Tagro en septembre 2010.

2011, deuxième modification

Un autre arrêté de modification est obtenu, la deuxième pour la même organisation. C’est l’arrêté modificatif N°256 /INT/DGAT/DAG/ SDVA de la dénomination, des statuts et règlement et de l’organe dirigeant de l’association étrangère dénommée « Réseau des Chambres des Experts Européens Département Afrique de l’Ouest (RCEEDAO).

Il est écrit dans ledit arrêté : vu le dossier présenté de l’association étrangère dénommée « Réseau des Chambres des Experts Européens Département Afrique de l’Ouest (RCEEDAO).

Vu le procès-verbal de l’Assemblée générale modificative de cette association tenue, le 17 juin 2011, à Abidjan, le Bureau exécutif se compose comme suit : président M. UMBERTO Lucatelli, Vice-président : DAOUHA Djedji Vincent ; Directeur exécutif EHOUNOU Kadjo. Cet arrêté modificatif N°256 est signé, le 9 août 2011 du ministre d’Etat Hamed Bakayoko.

C’est le lieu de préciser qu’une association étrangère conformément à ses statuts doit tenir son assemblée générale extraordinaire ou ordinaire qu’à son siège et, ici en l’espèce, en Belgique puisque le RCEEDAO est de droit Belge.

Monsieur Sangaré Sidiki Boubacar lui-même a été nommé par la décision N°001/15/ cab/PR comme représentant résidant en Côte d’Ivoire suite à une Assemblée générale tenue le 25 novembre 2015 au siège de cette association à Bruxelles.

Sangaré Sidiki Boubacar chassé du RCEEDAO

A la suite de malversations graves constatées, il a été révoqué de ses fonctions par le conseil d’administration du « Réseau des Chambres des Experts Européens Département Afrique de l’Ouest », le s15 février 2018. Décision notifiée le même jour au ministère des affaires étrangères.

C’est le lieu d’informer l’opinion publique nationale et internationale que les documents administratifs octroyés à des individus sans une enquête de moralité peuvent porter préjudice à la nation.

Nous le disons pour preuve L’arrêté N°0505/MIS/DGAT/DAG/SDVA signé le 26 juin 2019 ; ainsi que l’Arrêté N°0649/MATED/DGAT/DAG/SDVA signé, le 18 septembre 2020, donnés à deux individus qui figurent sur lesdits arrêtés ont été reconnus coupables pour des fautes très graves ; tel que le préjudice causé à un citoyen tel traduit clairement par la décision de la 1ère Chambre de jugement A du Pole Pénal Économique et Financier d’Abidjan à l’audience du mercredi 16 juillet 2025 qui dit :

Par ces motifs –

Statuant publiquement, contradictoirement à l’égard de Monsieur SANGARE SIDIKI BOUBACAR et par défaut à l’égard de OUYANG RIPPING (hors de la Côte d’Ivoire) ; Déclare les prévenus Sangaré Sidiki Boubacar et Ouyan Ripping coupables des faits d’association de malfaiteurs, faux et usage de faux et d’escroquerie portant sur la somme de 3.100.000.000 FCFA mis à leur charge ;

Déclare en outre Sangaré Sidiki Boubacar et Ouyan Ripping coupables des faits de blanchiment de capitaux ; En répression, les condamne Sangaré Sidiki Boubacar à 20 ans de prison et à 15.000.000.000 FCFA d’amende ; Ouyan Ripping à 20 ans de prison et à 15.000.000.000 FCFA d’amende ;

Condamne en outre les prévenus à cinq (05) ans d’interdiction de paraître sur le territoire de la République, trois (03) ans de privation des droits civiques et politiques, six (06) ans d’interdiction d’exercer des fonctions de direction ou de gérant de société… ».

Les condamnés sont tous deux, les représentants de l’OMEX ayant bénéficié de l’Arrêté N°0649/MATED/ DGAT/DAG/SDVA du ministère de l’Intérieur.

De 2009 à 2020, une seule organisation a connu quatre arrêtés de modification. Pourquoi un tel exercice pour la même organisation ? Au regard des faits énumérés plus haut en notre qualité de journaliste professionnel, pensons à notre avis que cet arrêté doit disparaitre, car même étant en prison ces personnes n’arrêteront pas d’escroquer d’honnêtes citoyens.

Ou ne se priveront pas d’autres ‘‘faits d’association de malfaiteurs, faux et usage de faux et d’escroquerie ou coupables des faits de blanchiment de capitaux’’, avec l’arrêté N°0649 en main, quand l’on sait que le complice Ouyan Ripping est en fuite.

Loin de nous l’intention d’interférer dans les affaires de la justice, seule institution qui garantit les droits de tous les citoyens. Nous avons le droit d’informer les citoyens. Ne dites pas que le Conseil d’Etat et le Ministère de l’Intérieur sont à l’épreuve de la justice sociale. A SUIVRE.

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HERVE MAKRE

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