Yamoussoukro-Après la phase pilote de l’utilisation de la plateforme de suivi du travail scolaire dénommée DOB Connect au cours de l’année scolaire 2024-2025, dans 21 Drena du pays, un atelier-bilan-évaluation de l’utilisation de cette plateforme numérique s’est ouvert lundi 11 août 2025 à Yamoussoukro. Un atelier pour adresser toutes les questions à l’effet d’ouvrir la voie à la mise à échelle réussie de cet outil destiné à contribuer, à l’amélioration de la gouvernance de l’école et de la qualité des résultats scolaires.

A l’occasion, le Directeur des Orientations et des Bourses (DOB) du Ministère de l’Éducation Nationale et de l’Alphabétisation en Côte d’Ivoire, Yéwé Stéphane Ségali, a traduit ses hommages et sa reconnaissance pour l’intérêt qu’elle porte à la question sensible et épineuse des élèves en difficulté scolaire et les stratégies développées pour leur prise en charge
L’utilisation de la plateforme de suivi du travail scolaire DOB Connect, est un dispositif qui vise à identifier précocement les élèves en difficulté, à mesurer leur niveau de décrochage et surtout à proposer une prise en charge adaptée et personnalisée.
Cet enjeu important épouse les réalités du temps en perpétuelle mutation, un monde technologique qui impose une démarche nouvelle dans la pratique de l’orientation, du suivi et de l’encadrement des élèves en vue de développer des compétences adaptées aux exigences du moment, en intégrant les nouveaux outils numériques pour une prise en charge efficiente et efficace des élèves cibles.
C’est dans une telle perspective stratégique que le ministère de l’éducation nationale et de l’alphabétisation a développé la plateforme DOB connect. Ainsi l’action gouvernementale a imprimé depuis quelques années, une dynamique nouvelle, celle de la modernisation de l’administration publique et la dématérialisation des actes administratifs.

Pour ce faire le Directeur des Orientations et des Bourses (DOB) du Ministère de l’Éducation Nationale et de l’Alphabétisation en Côte d’Ivoire,Yéwé Stéphane Ségali a exprimé sa gratitude à l’endroit du professeur Mariatou Koné, ministre de l’éducation nationale et de l’alphabétisation, qui a bien voulu autoriser la tenue de l’événement saluant la présence de la directrice de cabinet adjoint, représentant madame la ministre de l’éducation nationale et de l’alphabétisation, présidente de cet atelier
. Cette présence pour lui, traduit l’intérêt tout particulier que porte madame le ministre à la question sensible et épineuse des élèves en difficulté scolaire et les stratégies développées pour leur prise en charge. Il a également exprimé, au nom de sa structure, sa gratitude à tous les partenaires, notamment la Banque mondiale, à travers le projet d’amélioration de la gouvernance pour la délivrance des services de base PAGDS, pour le financement de ce projet innovateur et leur partenaire technique Hediata Conseil des solutions.
Ces initiatives qui leur permettront de faire de grands pas vers la réduction du décrochage scolaire dans l’enseignement secondaire général. Surtout, que l’accès à des outils modernes intégrant des solutions numériques adaptées constitue selon lui, de plus en plus un levier essentiel de progrès pour le système éducatif. Son souhait est que cet atelier soit le porteur d’engagements forts pour la réussite de leur action.
Bertin Akrou, Coordonnateur PAGDS Adjoint a exprimé sa satisfaction de travailler avec DOB connect, avant de faire l’historique de leur collaboration avec le MENA, difficile au début, mais harmonieuse avec l’avènement du dispositif DOB connect. Il a ensuite fait savoir que leur projet tournait autour de trois ou quatre activités, la distribution des livres et ces activités étaient dues au fait que ce projet travaille sur tout ce qui est gouvernance des secteurs.
« Nous ne travaillons pas sur l’éducation elle-même, mais nous travaillons sur les aspects de gouvernance de l’ensemble des secteurs, que ce soit en santé, que ce soit en économie, que ce soit le MENA », a-t-il signifié. A travers ce dispositif il rassure, tout semble être un succès et une facilité concernant le dénombrement des élèves.

« Aujourd’hui, nous pouvons savoir exactement combien d’élèves sont orientés dans les collèges privés. Ils sont autour de 1,3 million. Et à partir de là aussi, nous connaissons les collèges privés, l’ensemble des collèges privés qui sont dans ce système. Ils sont à peu près 3500 que nous avons répertoriés. Nous avons dit merci donc à madame le ministre du MEDA, par rapport à la poursuite du problème de validation de l’orientation et du système biométrique, parce que les nouveaux collèges qui vont s’étudier.
Nous avons réussi avec l’essai du travail que nous avons fait avec le MEDA, à avoir un arrêté qui introduisait donc à l’intérieur des conditions d’agrément des collèges privés, le fait qu’ils mettent le système de contrôle biométrique dans les éléments d’agrément », a-t-il reconnu. Avant de situer l’importance de cet outils qui les a séduits des que le ministère leur a, la première fois parler de DOB Connect.
« Et la première présentation qui a été faite sur DOB Connect, tout de suite, avant même la présentation, nous avons donné notre accord. Donc on a dû écrire à la banque pour leur demander de rajouter une autre activité. Et nous leur avons donné les thèmes de référence et les tenants et les aboutissants de ce projet novateur pour que cela soit intégré dans la liste des activités que le PAGDS allait financer pour le MENA.
Nous avons tous été, nous sommes tombés sur le charme de ce produit, parce que nous avions, chacun d’entre nous, connu les difficultés de nos enfants dans les collèges et des enfants proches qui n’étaient pas près de leurs parents et qui quelquefois dans les villes ou villages, chez les tuteurs ou dans les villes où ils étaient, ils n’étaient pas suivis » a-t-il martelé
Il a aussi expliqué le volet de la distribution des livres comme premier chemin. « Parce qu’au retour de la crise de 2007, nous avons commencé à mettre en place des projets et la Côte d’Ivoire avait décidé de distribuer les livres de façon gratuite aux élèves. Mais après, avec les difficultés, nous avons connu le processus de distribution des livres, des difficultés minérales à la distribution à bonne date. Vous avez les livres qui arrivaient au mois d’avril, mai quelquefois, et cela ne pouvait pas permettre vraiment aux élèves, qui déjà, ceux qui ne sont pas en classe d’examen, commencent à aller en vacances », a-t-il dit et d’ajouter.
« C’est ce que la banque a détecté avec le projet, et donc nous avons décidé de faire les livres, mais que ces livres-là arrivent aux enfants et les guides-maîtres arrivent aux maîtres pendant le premier trimestre, les deux premiers mois de la rentrée scolaire. C’était un pari risqué, mais grâce au MENA et à tous ceux qui travaillent là-bas, nous avons pu réussir ce pari. Et depuis 2019, deux mois après la rentrée scolaire, les livres doivent être dans la main des enfants, surtout prétendu des étoiles », a-t-il précisé.
D’après lui, les évaluations ont permis d’avoir leur première victoire. Et la deuxième victoire, c’était avec l’orientation, à le suivre, les parents d’élèves se plaignaient du fait que certains élèves, les parents qui estiment qu’ils ne sont pas les parents bien placés, pensaient toujours que leurs enfants étaient affectés dans les collèges les moins huppés.
« Et donc, il y avait une petite grogne du fait que l’activité d’orientation faite par le ministère, avec tout ce que ça comportait des difficultés de l’arbre, n’était pas, essayait pas. Donc, nous avons essayé d’avoir un système avec un des opérateurs en Côte d’Ivoire qui permettait aux parents eux-mêmes d’affecter et d’être maîtres du principe d’orientation.

C’est comme ça que nous avons mis l’orientation en ligne, en place, et petit à petit, ça a donné des succès. Et je crois que cette année encore, ça a donné de bons résultats. Et donc, c’était le deuxième point sur lequel nous avons travaillé avec le MENA, qui nous avait donné des allocations. Le troisième point était un point évidemment de gouvernance, notamment par rapport à ce que l’État pouvait payer pour l’enseignement privé » a-t-il rassuré
Anastasie Kakou Sepou, Directrice de cabinet adjointe a, au nom de la ministre de l’éducation nationale et de l’alphabétisation, adresser ses chaleureuses salutations, à tous les participants pour leur présence massive et leur implication constante pour faire vivre cette phase pilote. Elle a rappelé l’intérêt de ce dispositif.
« Il convient de rappeler que notre département ministériel a initié en 2023 le développement d’un système intégré de gestion des activités de suivi du cursus des élèves dans le secondaire général avec l’appui technique de l’entreprise Ediata Conseil et Solutions et sur financement de la Banque mondiale à travers le PAGDS. Cette innovation dénommée DOB Connect s’inscrit dans les résolutions des états généraux de l’éducation nationale et de l’alphabétisation, EGENA, notamment au niveau du levier 20 de l’axe 3 de transformation de l’école ivoirienne », a-t-elle indiqué.
DOB Connect devrait permettre selon elle, une identification rapide des élèves en difficulté via l’administration en ligne du test LYCAM (Le Lycée ça m’intéresse), une planification individualisée de leur accompagnement ainsi qu’un suivi régulier de leur progrès scolaire et optimiser ainsi le suivi individualisé des élèves et suivi mis en œuvre par les cellules de prévention et de lutte contre le décrochage scolaire, cellules qui ont donc été instituées dans les établissements d’enseignement secondaire, général par l’Arrêté 01 MENA DOB du 10 janvier 2023.
Elle a également montré que les questions de l’accès et du métier des élèves dans le cursus scolaire constituent des préoccupations majeures pour le gouvernement de Côte d’Ivoire. L’adoption de la loi relative à la scolarisation obligatoire et à l’éducation pour tous est la matérialisation des efforts gouvernementaux pour relever ces défis.

« DOB Connect est donc pour nous un moyen d’assurer non seulement le métier dans le système des élèves mais aussi la qualité de leur parcours scolaire, leur développement personnel, la construction de leur avenir et au-delà la disponibilité d’un capital humain compétent pour le milieu du travail mais aussi pour la Côte d’Ivoire. Il s’agit donc d’un outil pour renforcer l’efficacité interne du système scolaire », a-t-elle soutenu.
Avant d’élever quelques échecs. Chose que pour elle le système et cet outil devraient accompagner et soutenir d’autres réformes engagées par l’État, notamment la bourse nationale du manuel scolaire en abrégé BONAMAS. « C’est pourquoi la tenue de cet atelier est importante parce qu’elle s’inscrit dans une démarche de recevabilité sous le sceau de la construction.
Il ne s’agit pas pour nous simplement de dresser un bilan technique ou de mise en œuvre du projet mais surtout de partager les leçons apprises par les différents acteurs impliqués dans cette phase pilote, d’identifier les forces et les faiblesses de la plateforme dans sa version actuelle, de formuler des recommandations pertinentes pour les ajustements nécessaires et de définir les conditions de mise en œuvre d’une stratégie de déploiement à plus grande échelle », a-t-elle insisté.
Ledebativoirien.net
Horty Ziga
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