» Oui mon continent où on compare Drogba à Souké et Siriki (des comédiens et humoristes burkinabé, ndlr) »
« Parfois, nous ignorons l’essentiel
Quand on te montre le soleil, il faut éviter de regarder les doigts qui te le montrent. J’avais décidé de la fermer cette fois-ci et de passer à autre chose. Mais, le «moi» m’a poussé encore à utiliser ma plume pour dire ce que je ressens. En Afrique, nous avons pour habitude de salir, d’ignorer, de combattre nos icônes et nos étoiles, bref, ceux qui peuvent faire sortir l’Afrique et les Africains de la précarité. Cela rappelle l’exemple de l’actuel Président, le noble fils de Nabintou Cissé.
Mais malgré tout cela, ceux qui n’ont plus d’avenir se nourrissent de souvenirs qui sont désormais devenus leur projet de société. Et malgré tout, certains continuent à combattre ce grand Président que nous regretterons tous dans peu de temps, car le vrai bonheur ne s’apprécie qu’après sa perte.
Ce développement que nous avons aujourd’hui, à savoir, les échangeurs, l’eau potable, le bitume, nous n’avions plus tout cela depuis le départ du père de l’indépendance, le président Félix Houphouët-Boigny. Il a fallu le miracle et la volonté de Dieu pour qu’Alassane Ouattara soit Président et que nous ayons le développement. Cela dit, je voudrais me prononcer sur le cas Didier Drogba, c’est en réalité, l’objectif de mon propos de ce jour de Gnalefedou.
Chers ivoiriens, l’intérêt général, pour tous doit être l’affaire de tous.
C’est avec beaucoup de mépris que je lis certains matamores sur la toile qualifiant Didier Drogba d’avare… Pour eux, Drogba devrait être un distributeur de billets aux artistes et à tous les griots en public comme le font certains en quête de popularité. Changeons de mentalité, changeons de vision. Nous savons tous que Drogba, de par ses relations, pourra apporter beaucoup au football ivoirien et changer positivement la vie de ses acteurs.
D’aucuns veulent le voir échouer car ils lui avaient demandé un jour une quelconque aide et ce dernier n’y a pas répondu favorablement. L‘intérêt général n’est pas à l‘ordre du jour. Dans les autres pays, il suffit de dire le nom de Didier Drogba pour bénéficier du sourire et des largesses de ton hôte.
Afrique noire, mon continent où la promotion de l’aigreur se fait au quotidien. Mon continent où on compare ce qui est incomparable. Mon continent où on compare la lumière à l’obscurité. Mon continent où on compare Alassane Ouattara à Bédié, Guëi et Gbagbo. Avions-nous impérativement besoin de tout ce cinéma politique pour obtenir aujourd’hui le rayonnement de la Côte d’Ivoire ?
Oui mon continent où on compare Drogba à Souké et Siriki (des comédiens et humoristes burkinabé, ndlr).
Chers votants le peuple vous regarde. Africains, Ivoiriens ouvrons nos yeux. Ne laissons pas Drogba, n’humilions pas le cadeau que Dieu nous a donné. Que Dieu nous guide sur le droit chemin, le chemin de sa vision», déclare Touré Alpha Yaya, Député à l’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire.
