Devant les hésitations compréhensives et incompréhensives des autorités de sa patrie, la France, il a persisté sur sa position, sur ses découvertes. Plusieurs pays, les Etats–unis, la Grande Bretagne et en premier la Chine ont recours à ses théories face au coronavirus. en fin de compte, tout semble s’incliner devant ses prescriptions devant le traitement du Covid-19 qui donnent espoir à la terre entière…ledebativoirien propose en hommage à ses efforts et à sa perspicacités devant autorités et scientifique de son pays, l’immense interview accordé au journal le Parisien…quelle abnégation scientifique !
LE PARISIEN. Le gouvernement a autorisé un essai clinique de grande ampleur pour tester l’effet de la chloroquine sur le coronavirus. C’est important pour vous d’avoir obtenu cela ?
DIDIER RAOULT. Non, je m’en fiche. Je pense qu’il y a des gens qui vivent sur la Lune et qui comparent les essais thérapeutiques du sida avec une maladie infectieuse émergente. Moi, comme n’importe quel docteur, à partir du moment où l’on a montré qu’un traitement était efficace, je trouve immoral de ne pas l’administrer. C’est aussi simple que ça.
LE PARISIEN. Que répondez-vous aux médecins qui appellent à la prudence et sont réservés sur vos essais et l’effet de la chloroquine, notamment en l’absence d’études plus poussées ?
DIDIER RAOULT. Comprenez-moi bien : je suis un scientifique et je réfléchis comme un
LE PARISIEN. Comment en êtes-vous arrivé à travailler sur la chloroquine en vous disant que cela pouvait être efficace pour traiter le coronavirus ?
DIDIER RAOULT. Le problème dans ce pays (la France) est que les gens qui parlent sont d’une ignorance crasse. J’ai fait une étude scientifique sur la chloroquine et les virus il y a treize ans qui a été publiée.
Depuis, quatre autres études d’autres auteurs ont montré que le coronavirus était sensible à la chloroquine. Tout cela n’est pas une nouveauté. Que le cercle des décideurs ne soit même pas informé de l’état de la science, c’est suffocant. L’efficacité potentielle de la chloroquine sur les modèles de culture virale, on la connaissait.
LE PARISIEN. Qu’attendez-vous des essais menés à plus grande échelle autour de la chloroquine ?
DIDIER RAOULT. Rien du tout. Avec mon équipe, nous estimons avoir trouvé un traitement. Et sur le plan de l’éthique médicale, j’estime ne pas avoir le droit en tant que médecin de ne pas utiliser le seul traitement qui ait jusqu’ici fait ses preuves. Je suis convaincu qu’à la fin tout le monde utilisera ce traitement. C’est juste une question de temps avant que les gens acceptent de manger leur chapeau et de dire, c’est ça qu’il faut faire.
LE PARISIEN. Sous quelle forme et pendant combien de temps administrez-vous la chloroquine à vos patients ?
DIDIER RAOULT. On donne de l’hydroxychloroquine à raison de 600 mg par jour pendant dix jours (sous forme de Plaquenil, le nom du médicament, NDLR) sous la forme de comprimés administrés trois fois par jour. Et de l’azithromycine à 250 mg à raison de deux fois le premier jour puis une fois par jour pendant cinq jours.
DIDIER RAOULT. Nous ne le savons pas.
LE PARISIEN. Lorsque vous l’administrez, au bout de combien de temps un patient atteint du Covid-19 peut-il guérir ?
DIDIER RAOULT. Ce qu’on sait pour l’instant, c’est que le virus disparaît au bout de six jours.
LE PARISIEN. Comprenez-vous néanmoins que certains de vos confrères appellent à la prudence sur ce traitement ?
DIDIER RAOULT. Les gens donnent leur opinion sur tout, mais, moi, je ne parle que de ce que je connais : je ne donne pas mon opinion sur la composition de l’équipe de France enfin ! Chacun son métier. La communication scientifique de ce pays s’apparente aujourd’hui à de la conversation de bistrot.
LE PARISIEN. Mais n’y a-t-il pas des règles de prudence à respecter avant l’administration d’un nouveau traitement ?
DIDIER RAOULT. A ceux qui disent qu’il faut trente études multicentriques et mille patients inclus, je réponds que si l’on devait appliquer les règles des méthodologistes actuels, il faudrait refaire une étude sur l’intérêt du parachute.
Les recommandations de la Haute autorité de santé sont une indication, mais ça ne vous oblige pas. Depuis Hippocrate, le médecin fait pour le mieux, dans l’état de ses connaissances et dans l’état de la science.
LE PARISIEN. Quid des risques d’effets indésirables graves liés à la prise de chloroquine, notamment à haute dose ?
DIDIER RAOULT. Contrairement à ce que disent certains à la télévision, la Nivaquine (le nom d’un des médicaments conçus à base de chloroquine, NDLR) est plutôt moins toxique que le Doliprane ou l’aspirine prise à forte dose. En tout état de cause, un médicament ne doit pas être pris à la légère et toujours prescrit par un médecin généraliste.
LE PARISIEN. Avez-vous conscience de susciter un immense espoir de guérison pour les patients atteints ?
Les deux plus grands spécialistes mondiaux, l’un des maladies infectieuses, l’autre des traitements antibiotiques, m’ont contacté pour me demander des détails sur la manière de mettre en place ce traitement.
Et même Donald Trump a tweeté sur les résultats de nos essais. Il n’y a que dans ce pays qu’on ne sait pas très bien qui je suis ! Ce n’est pas parce que l’on n’habite pas à l’intérieur du périphérique parisien qu’on ne fait pas de science. Ce pays est devenu Versailles au XVIIIe siècle !
Avec Le Parisien