Lundi 2 août 2021, à l’occasion de la rencontre entre Laurent Gbagbo et les conjointes ou conjoints des prisonniers d’opinion, depuis 2011 à Abidjan-Cocody-Attoban, Madame Lorougnon Clémence, conjointe de feu Tapé Vodi Richard alias Mao, vivant dans une misère depuis la mort de son conjoint, s’est confiée à la rédaction ledebativoirien.net.
Madame Lorougnon Clémence, qu’est-ce qui a motivé votre présence à la rencontre entre l’ex-Président Laurent Gbagbo et les conjointes ou conjoints des détenus politiques actuels depuis 2011?
Qui était Tapé Vodi Richard pour l’ex-Chef de l’État, Laurent Gbagbo ?
Mon mari était membre de la garde rapprochée civile du Président Laurent Gbagbo. Je ne sais pas si vous vous souvenez. C’est Mao son nom à l’état civil est Tapé Vodi Richard, qui a sauvé Laurent Gbagbo au Libéria quand le palais présidentiel de ce pays a pris feu, lors d’une rencontre entre le Président Laurent Gbagbo et la Présidente du Libéria (Ellen Sirleaf, ndlr) en 2006.
Saviez vous au moins que cette rencontre avec Laurent Gbagbo concerne exclusivement les conjointes et conjoints des détenus politiques depuis 2011?
Oui, j’ai vu l’information mais je n’ai pas le choix. Je suis venue quand même pour écouter le Président Laurent Gbagbo. Car, c’est lui, le patron de mon mari. À son absence, ma vie est devenue un enfer depuis le décès de mon mari. Le Président Laurent Gbagbo étant revenu. Je souhaiterais le rencontrer, l’écouter et si possible lui faire part de ma souffrance. Cependant, je suis arrivée, les organisateurs m’informent que je ne suis sur la liste d’aucune association invitée à cette rencontre.
Quel est le message que vous voudriez adresser à Laurent Gbagbo ?
Merci Madame Lorougnon pour le temps que vous nous avez accordé avec l’espoir de vous revoir heureuse.
C’est moi qui vous remercie de porter la souffrance de mon enfant et moi, à la face du monde.
H.KARA