Fact-checking : renforcement de capacité des journalistes aux  techniques de vérification de la désinformation

Les journalistes et les professionnels des médias de Yamoussoukro, capitale politique ivoirienne ont renforcé leurs capacités sur les techniques de lutte contre la désinformation à travers le fact-checking du 11 au 13 août 2025 par le CFI en collaboration avec l’ISTC. Ce projet de lutte contre la désinformation en Côte d’Ivoire a pour thème,;   » comprendre les mécanismes ». La dite formation a été animée par Nesmond De Laure et Anderson Diedri.

Ce projet organisé par CFI et Polaris Asso est à l’initiative du ministère de la communication afin d’éviter les risques de la désinformation. Le taux de pénétration de l’internet mobile en Côte d’Ivoire est de 93,7%, la population s’informe en ligne et les risques pour la cohésion sociale sont accrus.

Face à ces défis, le ministère de la Communication de Côte d’Ivoire a initié un vaste programme de formation et de sensibilisation pour promouvoir l’utilisation responsable des médias sociaux et renforcer la résilience contre la désinformation, la stratégie nationale pour un environnement digital respectueux et sécurisé avec la campagne  » #En ligne Tous Responsables  ».

La première phase de cette stratégie nationale s’étant achevée en décembre 2023, le ministère a sollicité l’aide de l’ambassade de France pour le plan d’action 2024. L’ambassade a alors fait appel à l’expertise de CFI et Polaris Asso pour organiser des actions de formation pour les journalistes, l’éducation aux médias et à l’information (EMI) ciblant les jeunes et les femmes, ainsi que des campagnes de sensibilisation pour le grand public.

C’est dans ce cadre qu’intervient le projet de lutte contre la désinformation en Côte d’Ivoire, un projet reposant sur l’éducation aux médias et à l’information (EMI), la formation des journalistes et la sensibilisation des jeunes. La formation vise à sensibiliser les journalistes des médias traditionnels et en ligne aux dangers d’internet, et à renforcer leurs compétences pour une utilisation raisonnée des réseaux sociaux dans leur travail.

En parallèle, il développera un programme éducatif de formation et de sensibilisation à l’EMI destiné aux jeunes filles et garçons des établissements scolaires et universitaires de plusieurs villes ayant subi des tensions à la suite de campagnes de désinformation. L’objectif de cette formation est de renforcer les compétences des journalistes en matière de vérification de l’information, fournir des techniques et des outils de fact-checking tout en développant leur esprit critique face à la propagation des fausses informations en ligne.

Ainsi, au total 240 journalistes sur l’ensemble des vingt (20) sessions de formation ont été bénéficiaires de cette tournée de sensibilisation formation. Les journalistes de plusieurs localités de la Côte d’Ivoire profonde ont participé à cette formation intensive de trois jours sur les mécanismes de la désinformation et leurs impacts sur le journalisme à l’ère numérique. Cette formation s’est accentuée sur les principes manipulations de l’information.

Ainsi le CFI, fort de son expertise dans la lutte contre la désinformation en Afrique, en collaboration avec l’ISTC, l’école de journalisme de Côte d’Ivoire, pour assurer ces sessions de formation. Ces experts dont Nesmond De Laure et Anderson Diedri ont mis l’accent sur la vérification de l’information, appliquée aux défis spécifiques de l’ère numérique notamment la surabondance d’informations, la rapidité de diffusion, ainsi que la multiplicité et l’anonymisation des sources.

KOUTOUAN Félix Olivier, Sous-directeur du développement de l’Audiovisuel au ministère de la communication MICOM, a précisé que depuis le 16 août 2023, cet ambitieux programme suit son cours et a permis, de renforcer les connaissances et les compétences des citoyens à travers plusieurs localités du pays, grâce à l’organisation de sessions de formation. Il a ensuite montre que la stratégie nationale pour un environnement digital respectueux et sécurisé avec la campagne #En ligne Tous Responsables, s’articule autour de cinq (5) piliers :

Pilier 01 : Sensibilisation et Éducation avec pour objectif d’informer et éduquer les populations sur les dangers de la désinformation et les moyens de s’en protéger. Pilier 02 : Prévention et Renforcement des capacités avec pour objectif de renforcer les capacités des institutions et des individus pour prévenir la propagation de la désinformation.

Pilier 03 : Détection et Surveillance avec pour objectif de mettre en place des mécanismes efficaces pour détecter rapidement la désinformation et surveiller son évolution. Pilier 04 : Réaction et Réhabilitation avec pour objectif de réagir rapidement et efficacement aux incidents de désinformation et réhabiliter la vérité.

Pilier 05 : Rayonnement international de la Côte d’Ivoire. Il a également précisé que ce projet correspond spécifiquement au pilier 02 – Action 01 relatif à la formation des journalistes.  » C’est donc un total de 240 journalistes et professionnels des médias qui étaient visés, sur l’ensemble des vingt (20) sessions de formation sur le thème spécifique « comprendre les mécanismes de la désinformation » et je pourrais ajouter maitriser les techniques idoines pour y remédier.

C’est l’ère du numérique avec ses différentes interfaces qui favorisent la diffusion instantanée des données sans possibilité de freiner cette forte viralité, entrainant des conséquences souvent déstabilisatrices de l’harmonie sociale. Que dire de l’IA qui offre de nombreuses possibilités à tous pour performer, mais dont la mauvaise utilisation peut avilir « la société de l’information », pour emprunter une expression chère à Armand Mattelart.

A t il indiqué. Avant de rappeler l’intérêt de ce projet.  » Face à cet environnement nouveau, il est judicieux de renforcer les capacités des professionnels de l’information au travers des préceptes d’Education aux Médias et à l’Information » a-t-il signifié. C’est cette vision qui est selon lui, actée par le Ministère de la communication et ses partenaires, par la réalisation de cet atelier à Yamoussoukro.

C’est pourquoi, au nom du Ministre de la communication, porte- parole du gouvernement, M. Amadou COULIBALY, il a tenu à remercier les différents partenaires, notamment CFI, l’agence française de développement des médias, pour leur appui au Ministère de la communication sur cette action de formation et de sensibilisation pour une véritable citoyenneté numérique.

Le représentant du ministre de la communication a en outre demandé aux bénéficiaires de cette session de renforcement des capacités auditeurs, à l’aune des multiples outils de fact-checking et des préceptes de l’EMI qui leur ont été prodigués, d’être, de très bons professionnels des médias débarrassés des mauvaises pratiques, caractérisées par la désinformation en ligne et la propension au clientélisme journalistique.

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Horty Ziga

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