Incroyable-wikipédia: le régime Alassane Ouattara «père de la 5è économie du monde» reconnu comme autoritaire

Depuis le 26 janvier 2020, le site wikipedia a publié sur sa page des noms de dirigeants politiques qu’il a cité comme des exemples types de l’autoritarisme dans la gestion de leurs États. C’est ainsi, grande était notre surprise de voir le nom du Président ivoirien, Alassane Ouattara en 3ème position sur cette liste juste après l’Azerbaïdjan, Ilham Aliyev et le vénézuélien, Nicolás Maduro.

L’ Autoritarisme se définie comme la manière d’agir de ceux qui font de l’autorité le principe de leur action, de leur parole. Ainsi, l’autoritaire, au plan psychologie, est une personne qui arrive à dominer son entourage en lui imposant sa personnalité et sa volonté. Au niveau politique est un partisan de l’autorité, de l’ordre supérieur à la liberté. Voilà, ce qui se dit du Président ivoirien, Alassane Ouattara, dans le monde entier depuis janvier 2020 sur le célèbre site wikipédia.

« Exemples de régimes autoritaires de Maro Franck, version publiée le 26 janvier 2020 sur fr.m.wikipedia.org ou www.wikipedia.org  L’[[Azerbaïdjan]] d'[[Ilham Aliyev]]

* Le [[Venezuela]] de [[Nicolás Maduro]]

* La [[Côte d’Ivoire]] d'[[Alassane Dramane OuatarraOuattara]] depuis 2011

* Le [[Royaume de Hongrie (1920-1946)|Royaume de Hongrie]] sous la régence de [[Miklós Horthy]]

* Le [[Burundi]] sous [[Pierre Nkurunziza]]<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=|prénom1=VOA|nom1=Afrique|titre=Des miliciens proches du pouvoir tuent et torturent impunément au Burundi|périodique=VOA|date=19 janvier 2017|issn=|lire en ligne=http://www.voaafrique.com/a/des-miliciens-proches-du-pouvoir-tuent-et-torturent-impunement-au-burundi/3682609.html|consulté le=2017-01-19|pages=}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=fr|nom1=(www.dw.com)|prénom1=Deutsche Welle|titre=Le discours de Pierre Nkurunziza inquiète {{!}} Afrique {{!}} DW.COM {{!}} 10.01.2017|url=http://www.dw.com/fr/le-discours-de-pierre-nkurunziza-inqui%C3%A8te/a-37071771|site=DW.COM|consulté le=2017-01-19}}</ref>{{,}}<ref>{{Article|langue=fr-FR|auteur1=|titre=Burundi: vers un quatrième mandat pour Pierre Nkurunziza? – RFI|périodique=RFI Afrique|date=30 décembre 2016|issn=|lire en ligne=http://www.rfi.fr/afrique/20161230-burundi-pierre-nkurunziza-modifier-constitution-quatrieme-mandat-president-somalie ».

Alors, qu’est ce qui pourrait motiver le classement du président du RHDP sur cette liste de personnalités politiques dont la démocratie est en souffrance dans leur pays ? Explorons, tant soit peu, des pistes de réponse à cette question. Dès l’arrivée d’Alassane Ouattara au pouvoir, il s’est débarrassé systématiquement des leaders d’opposition qui pourraient lui faire barrage dans la gestion du pays par l’éveil des consciences et la dénonciation de pratiques anti-démocratiques.

Nous citons, entre autres, Laurent Gbagbo et ses partisans qui ont été emprisonnés, les uns en Côte d’Ivoire et les autres à la Haye (Belgique). Ensuite, au sein de son propre camp, Alassane Ouattara rejette toutes les opinions contradictoires à sa manière de gérer la Côte d’Ivoire et son parti politique. De ce fait, son poulain Guillaume Soro, en qui, Alassane Ouattara a reconnu un homme foncièrement social-démocrate, a été obligé de se défaire de l’emprise du capitaliste venu du FMI par une démission tumultueuse et la création de son propre mouvement politique (GPS). Henri Konan Bédié du PDCI, a quitté « le navire RHDP » dont le capitaine actuel n’admet jamais une contradiction dans ses décisions. Bien avant cela, une promesse d’érection d’un statut de chef de file de l’opposition par Alassane Ouattara a été vite mise aux oubliettes, de peur qu’il y’ait une institution formelle d’opposition le contraignant dans ses décisions.

La guerre d’opinions et d’opposition fait ravage actuellement entre le Président ivoirien et ses anciens alliés, aujourd’hui, dans l’opposition. Les militants de Guillaume Soro et d’Henri Konan Bédié sont persécutés, révoqués de leur fonction, poursuivis et emprisonnés. Augmentant du coup le nombre de militants de l’opposition en prison depuis le 11 avril 2020. Guillaume Soro, lui-même, est en exil forcé en Europe. Il est contraint d’y resté à cause d’un mandat d’arrêt international lancé contre lui par Alassane Ouattara. La presse indépendante ou proche de l’opposition est citée constamment à comparaître devant le parquet pour ses articles « jugés délictueux » par la ramification du palais d’Abidjan au sein de l’administration publique. La croisade de politique dite autoritaire du Président ivoirien et de son clan n’est-elle pas périlleuse pour le régime RHDP ? Car, si nous lisons Joseph Caillaux, « Après six mois d’autoritarisme désordonné : procès de presse à tort et à travers, révocations irritantes de fonctionnaires, persécutions de tout ordre, l’entreprise du Seize Mai échouait piteusement », Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942, p. 63

Alors, la lutte entre le Président ivoirien désigné autoritaire par wikipédia et l’opposition qualifiée d’anarchistes par le RHDP a atteint plus ou moins son paroxysme. Nous devons craindre le pire pour les tenants du pouvoir d’Abidjan. Selon Michel Bakounine « Cette lutte (…) entre les autoritaires et les anarchistes se termina donc en faveur de ces derniers », Œuvres, tome I, Introduction par Max Nettlau, édition P.-V Stock, 1907, p. xviii

Enfin, arrive l’épisode de Mabri Toikeusse que nous observons de près. Nous espérons qu’Alassane Ouattara n’ouvrira pas encore un autre front conséquent de sa politique citée autoritaire sur la toile, avec son dernier allié qui donne du poids présentement au RHDP.

H.K