Journée nationale du Pardon et du Souvenir : condamnation des violences électorales  par la Confédération des Organisations de Victimes des Crises Ivoiriennes

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Déclaration de la CO.VI.C.I

« La Journée Nationale du Pardon et du Souvenir a été instituée par le gouvernement en Mars 2020 et célébrée le 16 décembre de chaque année, en hommage à toutes les victimes des crises survenues en Côte d’Ivoire.

Une Journée symbolique qui permet de se remémorer des souffrances vécues par les victimes, de prendre conscience des effets dévastateurs de la guerre et de s’inscrire résolument dans les initiatives de cohésion sociale et paix.

Journée nationale du pardon et du souvenir : condamnation des violences électorales  par la Confédération des Organisations de Victimes des Crises Ivoiriennes; Ledebativoirien.net

Malheureusement, depuis son institution à ce jour, cette journée n’a jamais été célébrée officiellement à la hauteur des attentes des victimes, d’où sa méconnaissance pour les populations ivoiriennes.

L’édition 2025 se tient dans un contexte particulier : celui des élections présidentielles et législatives.

En effet, le processus de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire a pris fin le lundi 8 décembre 2025 avec l’investiture du Président Alassane OUATTARA par le conseil constitutionnel Ivoirien. Le Candidat du RHDP, a été déclaré vainqueur avec 89,77% des suffrages exprimés.

Pour la COVICI, faîtière des organisations de victimes des crises survenues en Côte d’Ivoire qui a suivi avec intérêt, le déroulement du scrutin en tant qu’observateur accrédité par la CEI, l’élection présidentielle d’octobre 2025 n’a pas été un fleuve tranquille. La non-participation de grands partis de l’opposition, a occasionné une crise politique avant, pendant et après l’élection. Des manifestations parfois violentes ont été constatées dans certaines localités du pays.

Ambiance électorale : la présidentielle du 25 octobre dans le calme de l’attente des résultats; ledebativoirien.net

En dépit des nombreux appels lancés par la communauté internationale à l’adresse des leaders politiques ivoiriens pour la tenue d’élection pacifique ainsi que des campagnes de sensibilisation menées par la société civile ivoirienne , notamment la Confédération des Organisations de Victimes des Crises Ivoiriennes (CO.VI.C.I), le bilan est lourd ; 11 morts selon le Conseil National de Sécurité (CNS), de nombreux blessés, plusieurs arrestations et des destructions de biens.

La COVICI présente ses sincères condoléances aux familles endeuillées et souhaite un prompt rétablissement aux blessés et un procès équitable aux   détenus. Elle témoigne également son soutien aux victimes dont les biens ont été détruits. Condamnant fermement ces violences, la COVICI informe toute la communauté nationale et internationale qu’elle se réserve le droit d’engager des poursuites judiciaires contre les auteurs de ces actes.

Aussi, à quelques jours des élections législatives, la COVICI lance un appel à la prise de conscience de tous les acteurs politiques et des populations en faveur d’élections pacifiques. Elle fait également les recommandations suivantes :

Au Gouvernement Ivoirien

Journée nationale du pardon et du souvenir : condamnation des violences électorales  par la Confédération des Organisations de Victimes des Crises Ivoiriennes; Ledebativoirien.net

Renforcer la cohésion sociale et consolider la paix en Côte d’Ivoire afin de prévenir les conflits; Préparer des textes de lois visant à mettre fin à la série de violations se commettant autour des compétitions électorales ;

Voter la loi portant sur le statut des victimes et les modalités de réparation ; Organiser les cérémonies de célébration de la Journée Nationale du Pardon et du Souvenir (JNPS); Redémarrer le processus de réparation dont le taux global n’excède guère 5% ; Octroyer une rente viagère aux victimes rendues invalides du fait de la guerre

Aux juridictions nationales: Ouvrir une enquête approfondie sur les violations commises.

Aux leaders politiques: S’engager fermement pour la paix et la stabilité;  Prôner des discours inclusifs et pacifiques ; Former leurs militants à la culture de la paix et de la cohésion sociale

Aux chefs des communautés ethniques et religieuses: Renforcer la promotion de la paix dans leur communauté ; Conseiller les parties en conflits y compris les politiques et les élites ; Renforcer leurs actions pour la guérison des traumatismes chez les victimes des violences.

Aux victimes et familles de victimes: Être des acteurs de paix et de cohésion sociale ; Participer aux actions de renforcement de la résilience ; Sensibiliser les populations à la non-violence » La COVICI.

Ledebativoirien.net


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