L’affaire Koffi Hanon Charles et autres c/ Gohourou Ziallo Claude Francois, Afriland First Bank, Me Nanou Christine et autres. registre n°952/21 et 953/21 (jonction de procédures) renvoyée au vendredi 1er juillet 2022 pour production de l’arrêt n°145/22 cor-1 rendu le 18 mai 2022 par la première chambre correctionnelle de la cour d’appel du plateau, a déclenchée une colère des victimes. Elles ont saisi le Préfet d’Abidjan pour sit-in pacifiques les vendredi 15, mercredi 20 et vendredi 22 juillet 2022 à partir de 9 H30 MN.
Dans un autre courrier, lui, au chef de l’Etat, les victimes y indiquent : « Excellence Monsieur le Président de la République, si monsieur DEMBELE Tahirou avait fait montre de neutralité et d’impartialité dans cette affaire, il n’aurait pas ordonné ce sursis à statuer. Le fait pour monsieur DEMBELE Tahirou, demande aux parties de produire l’arrêt n°145/22 rendu par la Première Chambre Correctionnelle de cette même Cour d’Appel placée sous son autorité et sa compétence, alors-même que nous ne sommes pas demanderesses de ce sursis à statuer pris d’autorité par lui, relève non seulement d’une mauvaise foi outrancière mais aussi et surtout d’un abus d’autorité et d’un abus de pouvoir manifestes. En conséquence, il viole par là-même, le principe du parallélisme des formes, principe général de Droit Administratif gouvernant le fonctionnement l’administration…
Excellence Monsieur le Président de la république, pour un Juriste de sa trempe, méconnaitre ces principes élémentaires de droit nous paraît plus qu’inquiétant.
C’est d’ailleurs pour cette raison, que le Ministère Public dans le cadre de cette procédure a, sans coup férir, déjà pris ses conclusions écrites.
Cependant, le vendredi 20 mai 2022, nous lui avons adressé un courrier à cette fin et également communiqué par pure courtoisie, l’attestation du plumitif contenant le dispositif de l’arrêt n°145/22 sus indiqué. Finalement, cette affaire, qui a été remise par lui au rôle pour l’audience du 17 juin 2022 et qui figurait curieusement au nombre des affaires anciennes en lieu et place des délibérés à vider, a été renvoyée par ledit Président pour l’audience du vendredi 1er juillet 2022 à 8 Heures pour cause de production de cet arrêt.
C’est le dispositif d’une décision qui constitue la décision en cause. Il ne s’agit pas ici pour nous, d’exécuter cet arrêt n°145/22 qui n’est pas encore disponible au Greffe de cette Cour, pour que ce Président puisse faire exigence de sa production intégrale mais plutôt de tirer les conséquences de droit du dispositif de celui-ci ; lequel est contenu dans l’attestation du plumitif versée par nous au débat depuis le 20 mai dernier.
Cette nouvelle décision du Président DEMBELE Tahirou qui viole de façon gravissime le principe du parallélisme des formes, pour cause d’avoir unilatéralement et en dehors de toute demande des parties ordonné ledit sursis à statuer, n’a autre objectif que de faire du dilatoire afin de renvoyer la cause au retour de la vacance judiciaire et espérer la traîner jusqu’à l’an 2023.
out en sachant pertinemment que c’est dans le mois de novembre que les audiences débutent pratiquement. Sans ignorer que chaque rentrée judiciaire ploie sous le poids des affectations des Magistrats. Et lorsque des Magistrats nouvellement affectés dans telle ou telle autre Chambre ou juridiction trouvent des affaires mises en délibéré par leur prédécesseur, ils les rabattent obligatoirement au motif de prendre connaissance de celles-ci.
Au demeurant, force est de faire constater que monsieur DEMBELE Tahirou demeure toujours dans sa triste logique de dilatoire et les décisions prises pour l’heure par lui, dans ce dossier, sont complaisantes et fantaisistes aussi bien les unes que les autres.
Au cours de ces manifestations pacifiques, nous dénoncerons non seulement ces décisions complaisantes et fantaisistes mais aussi et surtout, demanderons la démission du Président DEMBELE Tahirou pour déni de justice. Pour terminer, nous prenons la respectueuse liberté de vous informer, ès qualité de Premier Magistrat de notre pays que nous récuserons monsieur DEMBELE Tahirou dans toutes nos affaires à venir », achève, Charles Koffi, le courrier.
ledebativoirien.net