La tension foncière est toujours palpable dans la zone industrielle de PK 24, avec litige entre le Fonds de Prévoyance Militaire (FPM), l’entreprise SOPHIA et d’autres acteurs. En témoigne la récente plainte (mardi 4 mars 2025) déposée auprès du Procureur de la République par le patron de SOPHIA SA, Touré Ahmed Bouah (PDG de SOPHIA), contre Meité Lassana, vu comme le meneur des agitateurs sur le site.
« Monsieur le Procureur de la République, j’ai l’honneur de vous saisir pour plainte contre Méité Lassana et consorts pour atteinte à l’honneur, à la considération et à mon image. En effet monsieur Méité Lassana et consorts se sont rendus coupables via les réseaux à une atteinte à mon image et à mon honneur.
Votre parquet réprime ce genre d’infraction d’une peine d’emprisonnement maximale de 5 ans selon l’article 36 du Code pénal ivoirien. Par ailleurs, je porte plainte également pour occupation illégale de propriété privée et destruction de bien d’autrui, violences et voies de fait sur le personnel de SOPHIA.
Je voudrais par la présente vous prier d’instruire la plateforme de lutte contre la cyber criminalité à ouvrir une enquête judiciaire pour vous permettre d’apprécier la suite à donner à cette affaire qui le cause beaucoup de préjudice… » écrit le PDG de SOPHIA, Touré Ahmed Bouah, pour un regard sur des activités jugées illégal sur un site dans zone industrielle de PK 24.
Ce sont 910 hectares détenus en pleine propriété par le Fonds de Prévoyance Militaire détenteur d’un Arrêté de Concession Définitive (ACD) depuis 2007. Malgré cette reconnaissance légale, selon SOPHIA, des individus, sous la direction du chef adjoint du village d’Akoupé-Zeudji, l’honorable Kodjo Raphaël, ont lancé un lotissement illégal.
Déjà, en 2003, un premier lotissement, initié par l’ancien chef du village Agoussi Jules, avait abouti à un ACD reconnu par les autorités. Mais après le rejet d’une nouvelle demande d’ACD en faveur des lotisseurs illégaux, des recours judiciaires contre le FPM et SOPHIA ont été initiés par ceux-ci. Après six ans de procédure, les tribunaux ont tranché en faveur du FPM.
Les décisions de justice ne mettront pas un terme aux activités illégales, prenant parfois des tournures violentes. Des individus armés empêchant violemment les visiteurs, clients et partenaires du FPM et de SOPHIA d’accéder au site.
Depuis 2023, des investisseurs chinois ont acquis 100 hectares sur les 541 hectares pour un montant de 6 milliards de FCFA, correspondant à 50 % du prix d’achat. Ces fonds ont été répartis entre les détenteurs de droits coutumiers, les promoteurs et autres bénéficiaires.
Mais, voilà deux ans que les investisseurs chinois ne peuvent jouir des parcelles acquises auprès du FPM qui s’était engagé à sécuriser le site et à en expulser les occupants illégaux.
Les investisseurs chinois, désabusés attendent une réponse des autorités ivoiriennes visant à sortir de son silence, le FPM afin qu’ils réalisent les projets conçus.
C’est dans un tel contexte que le responsable de la société immobilière partie prenante au dossier réclame justice par la plainte déposée auprès du procureur de la république. Face aux diffamations et occupations illégale sur le site pris en otage aujourd’hui. Une affaire à suivre.