Lutte contre  le Paludisme : Speak Up Africa accompagnant plus de 60 organisations attend le soutien du secteur privé

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Le paludisme demeure  encore l’un des principaux défis de santé publique en Afrique, freinant considérablement le développement social et économique du continent. Speak Up Africa, en collaboration avec le REMAPSEN (Réseau des Médias Africains pour la Promotion de la Santé et de l’Environnement), lors de la une conférence de presse en marge de l’Africa CEO Forum qui s’est tenu les 12 et 13 mai 2025, a lancé un appel au privé. Et ce, avec à ses côté, le responsable du  programme de lutte contre le paludisme en Côte d’Ivoire.

Lutte contre  le Paludisme : Speak Up Africa accompagnant plus de 60 organisations appelle le soutien du secteur privé; Ledebativoirien.net

« Nous sommes une organisation de plaidoyers  basée au Sénégal qui travaille à travers l’Afrique pour pouvoir  engager le leadership africain aussi bien du secteur public que privé. De pouvoir procéder au changement de politiques et financement de pouvoir prioriser les différentes thématiques sur lesquelles nous travaillons, notamment la lutte contre le paludisme qui est le sujet pour lequel nous sommes ici aujourd’hui.

Nous profitons de la tenue du Africa CEO Forum en Côte d’Ivoire pour lancer un appel au secteur privé africain à nous accompagner dans la lutte contre le paludisme. Nous avons  à  cet effet, lancé un rapport dans le cadre d’une campagne « changer l’histoire », a soutenu  au cours de  la conférence de presse Yassine Djibao, directrice exécutive de SpeakUp Africa.

Selon elle le rôle du secteur privé dans la lutte contre le paludisme est d’une importance capitale. Elle indique à cet effet que  l’appel à l’action au secteur privé s’articule autour de certains piliers principaux. Le premier pilier est de soutenir les programmes nationaux de lutte contre le paludisme et de leur plan stratégique. Le deuxième pilier est le soutien à la reconstitution du fonds mondial de  lutte contre  le paludisme. Un fonds qui mobilise des ressources pour le VIH/SIDA, la lutte contre le Paludisme et la lutte contre la Tuberculose.

Lutte contre  le Paludisme : Speak Up Africa accompagnant plus de 60 organisations appelle le soutien du secteur privé; Ledebativoirien.net

« Cette année leur campagne de reconstitution sera lancée en  France. C’est aussi un mécanisme que les entreprises du secteur privé peuvent soutenir », souligne-t-elle. La troisième initiative dont le soutien des entreprises est sollicité  selon la  directrice exécutive de SpeakUp Africa, est ce qui appelé : Conseil du Paludisme mis en place par l’alliance des dirigeants africains contre le paludisme et qui mobilise des ressources au niveau domestique.

« Au niveau de Speak of Africa, nous avons l’initiative du Fonds Voix EssentiELLEs  que nous mettons en œuvre depuis 3 ans avec l’appui de la Fondation Chanel et du Fonds Mondial pour pouvoir soutenir des organisations femmes à base communautaire qui luttent contre le paludisme et également les violences basées sur le genre et beaucoup d’autres thématiques.

Aujourd’hui, nous souhaitons lancer un mécanisme pour l’élimination du paludisme comme un moyen concret pour les entreprises du secteur privé qui souhaitent nous accompagner de pouvoir nous soutenir à travers ce qui a pour ambition de soutenir 210 organisations d’ici 2030 à travers 9 pays avec Fonds Voix EssentiELLEs » explique Yassine Djibao, directrice exécutive de SpeakUp Africa.

Lutte contre  le Paludisme : Speak Up Africa accompagnant plus de 60 organisations appelle le soutien du secteur privé; Ledebativoirien.net

Pour sa part,   le Directeur du programme national de lutte contre le paludisme Dr Stéphane Meha Antoine a noté que la mortalité due au paludisme, a été  réduite à plus de 60% en 10 ans.

«  Aujourd’hui, nous avons 1144 décès en fin de 2024. Cela traduit un taux de plus de 60%. C’est une bonne chose, mais on n’a pas encore atteint l’objectif  qui est de permettre que les Ivoiriens ne meurent pas du Paludisme même si cette mortalité baisse vraiment en 10 ans. Le Paludisme est encore aujourd’hui, un problème majeur de santé publique.

Le gouvernement fait des efforts avec ses partenaires, mais nous avons besoin du secteur privé ; parce que aujourd’hui le paludisme, ce n’est pas seulement le secteur public. Quand il y a un malade dans le secteur privé, il y a à ce qu’on appelle l’absentéisme.

Quand le secteur privé va intervenir, ça va permettre à leurs employés de pouvoir être en bon état et produire davantage. Donc l’intervention du secteur privé est encore bénéfique pour le secteur privé lui-même et pour les populations qui travaillent.

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L’État continue de travailler. Mais l’État a besoin aussi de la population. Parce que tout ce que nous faisons comme moyen de prévention, la distribution des médicaments, les hôpitaux, les médecins sont formés, tout le monde est formé mais si la population ne vient pas à l’hôpital, si la population ne respecte pas les mesures de prévention de prise en charge, nous n’allons pas éliminer le paludisme.

C’est pour ça que nous avons besoin de la population  avec  l’assainissement des cas de vie. Il faut que cette population adhère aux préventions et aussi assainir le cas de vie pour qu’on puisse vraiment tendre vers l’élimination du paludisme d’ici à 2030 » déclare le directeur du programme national de lutte contre le paludisme.

Le Groupe Canal + est engagé dans la lutte contre  le Paludisme. Speak Up Africa accompagne plus de 60 organisations communautaires dirigées par des femmes dans cinq pays africains, dont onze en Côte d’Ivoire et entend d’ici  à 2030,  l’étendre  à l’ensemble de l’Afrique francophone, en soutenant plus de 200 structures locales avec des solutions ancrées dans les réalités du terrain.

Ledebativoirien.net


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