Le Collectif des Artistes pour la protection des droits d’auteurs Objectif, le mardi 7 octobre 2025 a invité tous les candidats à l’élection présidentielle à payer les droits d’auteurs concernant les œuvres musicales qui seront exploitées durant ces deux semaines de la campagne présidentielle et même au-delà pour les autres scrutins.
En fait, les politiques font voter les lois qu’ils devraient être les premiers à respecter. C’est dans cette mouvance que l’artiste Danielle Logou dit DAN LOG, Secrétaire générale de SAMCI (Syndicat des Artistes et musiciens de Côte d’Ivoire) est montée au créneau pour appeler les politiques d’être les premiers à promouvoir les artistes. Notamment en cette période électoral où la campagne sera rythmée par les créations musicales.
«C’est notre droit, mais on leur demande pardon de le faire dorénavant respecter et de verser les droits d’auteurs auprès du BURIDA, le bureau ivoirien des droits d’auteurs…Nous avons rencontré madame le Ministre de la Culture, elle nous a promis que le RHDP va vraiment respecter et verser les droits d’auteurs pour les différentes œuvres exploitées lors de la campagne…», déclare-t-elle. Qu’en est-il des autres candidats retenus à la présidentielle prochaine ?
Le patrimoine culturel est sans conteste la richesse qui définit une nation ou un peuple. Et dans ce grand ensemble, il y a un élément principal qui est la musique: fruit de l’inspiration, l’imagination, la créativité, l’être et l’esprit du créateur, du compositeur ou de l’interprète.
Et à ce jour nombreux sont les artistes sur le continent africain qui ne vivent pas de leur art. Alors que ces créateurs devraient vivre du fruit de leur esprit. Des textes existent en ce sens, mais sont rarement mis en exergue faute d’un encadrement ou de vraies mesures d’applications de ceux-ci.
L’on se trouve encore confronté à une classe artistique marginalisée et rejetée alors que véritable architecte de la culture. C’est dans ce cet état des lieux que le collectif des artistes pour la protection des droits d’auteurs est monté au créneau le mardi 7 octobre dernier dans la commune de Cocody face à la presse pour interpeller toute la classe politique et de tout bord confondus en cette période électorale.
Jadis et même de nos jours les artistes vivaient grâce à des généreux mécènes qui faisaient des dons ou versaient des pensions mensuelles ou annuelles auprès des artistes.
Ainsi quelque part dans le siècle de lumière et bien après de Mozart à Leonardo ou Raphaël, des généreux parrains à la cours de France et bien d’autres cours européennes ont su veiller et promouvoir l’œuvre artistique qui offre aujourd’hui au monde des œuvres jamais égalées.
On peut citer la protection de l’impératrice Catherine pour la littérature Française de Diderot à Voltaire. Et pas loin dans cette époque se souvenirs d’un certain Hamed Bakayoko de Kinshasa à Abidjan… Les artistes ne cessent de témoigner de cet artisan de la culture.
Le Mécénat à lui seul ne suffit plus car les généreux donateurs sont envois de disparitions. Mais, puisque les lois existent permettez à ces hommes et femmes de la culture de vivre dignement dans ce monde où rien n’est donné : entre soins de santé, loyer, nourriture. Les artistes comptent sur vous très chers politiques. Le BURIDA devrait accompagner cet élan des artistes musiciens ivoiriens auprès des candidats lors des élections.
Ledebativoirien.net
Céline M’BOUKOU