Le ministre de l’Intégration Africaine et les ivoiriens de l’Extérieur aura marqué les esprits aux obsèques du Premier ministre Amadou Gon Coulibaly. Ici son émouvant témoignage remplis d’enseignements.
« C’est un honneur pour moi d’avoir à prononcer un mot sur cet homme que j’ai admiré et que je continuerai toujours d’admirer. Le Premier Ministre Amadou Gon Coulibaly était avant tout, un grand intellectuel doublé d’un charisme indubitable. Cette personnalité magnétique dont il a joui toutes ces années, restera sans doute inconnue. Tant l’homme incarnait loyauté et fidélité.
Relations professionnelles
Sur le plan professionnel, sachez que c’est en avril 1989 que nous nous sommes rencontrés pour la première fois. Lui, jeune ingénieur des TP aux Grands Travaux et moi, Sous-Directeur au Ministère du Plan. En bon commis de l’Etat, nous nous adonnions à ce que nous aimions le plus. A savoir, servir la mère patrie, la Côte d’Ivoire.
C’est Amadou Gon Coulibaly qui me présenta au Docteur Alassane Ouattara, lorsque celui-ci fut nommé Premier Ministre par feu le Président Félix Houphouët-Boigny. A cette époque, je travaillais sur un projet qui trouva approbation aux yeux du pensionnaire de la Primature, en ce qui concerne le Programme de relance de l’économie ivoirienne. Cette amitié prendra une ascendance, lors de la formation du premier gouvernement du Président Alassane Ouattara, nouvellement élu après les élections d’octobre 2010.
Une autre histoire de notre amitié s’écrira de 2013 à 2016 à la Présidence de la République, lorsqu’Amadou Gon Coulibaly occupait la fonction de Secrétaire Général du gouvernement et moi, Conseiller Spécial du Président Alassane Ouattara. Sa confiance me sera de nouveau renouvelée, quand il accède à la Primature en janvier 2017. Institution au sein de laquelle j’occuperai le poste de Conseiller Spécial, jusqu’à ma récente nomination à la tête du Ministère de l’Intégration Africaine et des Ivoiriens de l’Extérieur en mai 2020.
Relations politiques
Après les élections locales de mars 2001, nous sommes tous deux élus, maires de capitale régionale, lui à Korhogo et moi à Man,, puis à Marcoussis, au G8 et enfin au RHDP en 2005. Au-delà de ses qualités professionnelles, le Premier Ministre Amadou Gon était un stratège politique. Sa connaissance de la classe politique ivoirienne l’entraîna en 2005 à se ranger du côté de ses alliés traditionnels, les Dan, majoritairement regroupés au sein de l’UDPCI, parti du feu Général Robert Guéi. Lors du Congrès extraordinaire devant porter le sieur Mabri Toikeusse à la tête dudit parti. Et même si notre relation politique ne fut toujours pas de toute beauté, force est de constater que notre attachement aux idéaux du Père fondateur Félix Houphouët-Boigny conduits par son successeur Alassane Ouattara ne fut entaché d’aucunes irrégularités.
C’est d’ailleurs cette conviction politique qui m’emmena à mettre en place un mouvement de soutien au RHDP dans la région du Tonkpi en Mai 2019. Le Premier Ministre Amadou Gon Coulibaly et moi, c’est plus de 31 ans d’amitié, de fraternité et de convivialité. Je pleure aujourd’hui celui qui m’appelait affectueusement ‘’mon cher compagnon’’. Puisse Allah l’accueillir dans son royaume ».
LE MINISTRE ALBERT FLINDE
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