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PDCI-RDA : le piège politique tendu par la CEI (Chronique de Petrouce Tome A)

PDCI Rda : le piège politique tendu par la CEI (chronique de Petrouce Tome A); Ledebativoirien.net

Du rejet de la CEI à son acceptation: de quel amateurisme politique font preuve les nouveaux dirigeants du plus ancien parti de Côte d’Ivoire ?

Encore une nouvelle interpellation avec le même regard lucide et critique que l’on lui connait. Et là, non, pour juger, mais pour nourrir la réflexion collective. Son objectif demeure inchangé : accompagner sa famille politique, le PDCI-RDA, vers une vision plus claire, cohérente et ambitieuse de l’avenir.

Le constat qu’il fait aujourd’hui est difficile mais honnête: « Dans la configuration actuelle, il n’y a plus rien à espérer », nous confie-t-il. « Il est donc temps de repenser les repères, de revoir nos stratégies et de tracer un cap nouveau celui de 2030 avec rigueur et intégrité ». Suivez Petrouce Pierre Nicaise GNAGNE, membre du Bureau Politique, ancien Délégué Départemental de Dabou, dans : « Le piège politique tendu par la CEI au PDCI-RDA »

Les nouveaux dirigeants, voire les nouveaux gouverneurs du PDCI-RDA, ne mangent pas de viande de chèvre, mais ils boivent de la choucroute de chèvre ! C’est de l’hypocrisie politique ou l’opportunisme stratégique ou de l’amateurisme politique ? Alors, de quoi s’agit-il réellement ? D’une hypocrisie politique assumée ? D’un opportunisme stratégique calculé ? Ou d’un amateurisme politique déconcertant ? Le mystère reste entier et seuls les nouveaux dirigeants du PDCI-RDA détiennent la recette exacte de cette curieuse choucroute électorale.

Ah, quelle savoureuse métaphore politique des nouveaux gouvernants du PDCI-RDA ! Cela illustre à merveille cette posture ambivalente adoptée par certains dirigeants politiques au PDCI-RDA : dénoncer la forme tout en se délectant du fond. On rejette l’institution, mais on utilise ses rouages quand cela devient stratégique. Ils rejettent ostensiblement le système (de la CEI), mais en tirent tout de même parti (de la CEI).

Autrement dit, ils dénoncent l’instrument électoral qu’est la CEI, mais finissent par l’accepter et en faire usage, sous prétexte d’inévitabilité politique. Cette métaphore populaire illustre parfaitement l’ambiguïté de leur posture : critique en apparence, accommodante en pratique.

Le vendredi 11 avril 2025, les nouveaux dirigeants du PDCI-RDA annonçaient avec fracas son retrait de toutes les instances de la Commission Électorale Indépendante (CEI), dénonçant une institution partiale, une liste électorale entachée d’anomalies, et un processus de parrainage jugé discriminatoire. Cette décision, portée par des figures comme le porte-parole Brédoumy Soumaïla, se voulait un acte fort de rupture, un signal d’alerte lancé à l’opinion nationale et internationale.

Mais à peine quelques semaines plus tard, les mêmes dirigeants se retrouve à composer avec cette CEI qu’il avait rejetée, contraint de participer à un processus électoral qu’il jugeait vicié. Du rejet à l’acceptation, le virage est abrupt et politiquement déroutant. Comment expliquer ce revirement incohérent ? S’agit-il d’une acceptation pragmatique de l’impasse électorale institutionnelle que les nouveaux dirigeants du PDCI-RDA dénoncent depuis longtemps, ou du symptôme d’un amateurisme politique inquiétant ?

Alors, faut-il y voir une manœuvre tactique imposée par les circonstances, ou plutôt le reflet d’un amateurisme politique dont les conséquences politiques de l’avenir du PDCI-RDA pourraient être lourdes ? Le doute persiste et les contours de la manœuvre restent flous. Si ce virage est tactique, il manque de clarté ; s’il est subi, il expose le parti à des séquelles profondes. Une chose est sûre : l’avenir du PDCI-RDA risque de porter longtemps les marques de cette oscillation non maîtrisée.

Le PDCI-RDA aurait-il lâché le combat essentiel pour la Révision de la Liste Électorale (LRE) pour se ruer vers la collecte des parrainages ? Peut-on sérieusement envisager un parrainage sans l’assurance préalable que le candidat figure bel et bien sur la liste électorale nationale ? Recevoir un kit électoral… est-ce réellement une validation officielle ou une preuve formelle d’inscription du candidat du PDCI-RDA sur la liste électorale ?

Seuls le temps et les décisions institutionnelles à venir permettront de trancher cette interrogation fondamentale. Les dirigeants actuels du PDCI-RDA sont désormais confrontés à une question délicate : Comment peuvent-ils justifier, sans explication claire, ce basculement progressif vers l’acceptation d’un cadre électoral qu’ils ont eux-mêmes dénoncé comme biaisé et illégitime ?

Ce que plusieurs militants du PDCI-RDA qualifient aujourd’hui d’“amateurisme politique” des dirigeants actuels du PDCI-RDA, c’est cette incapacité manifeste à maintenir une orientation stratégique politique cohérente avec lucidité, et à construire une réponse politique démocratique résiliente, crédible et efficace qui fait défaut aux dirigeants actuels du PDCI-RDA qui manquent véritablement de stratégie politique et démocratique face à la CEI.

Le combat politique pour la LRE abandonné au profit du parrainage ?

La liste électorale (LE) représente la base juridique incontournable de toute candidature valable à une élection présidentielle. Et pourtant, les nouveaux dirigeants du PDCI-RDA semblent avoir relégué ce pilier fondamental, préférant concentrer leurs efforts sur la collecte de parrainages, comme si cette étape pouvait compenser ce déficit structurel. Une orientation stratégique paradoxale, surtout lorsque l’on sait que l’inscription sur la L E n’est pas une formalité secondaire, mais une exigence préalable, impérative et non négociable pour tout candidat prétendant figurer sur la liste finale.

Et à vous, chers nouveaux dirigeants du PDCI-RDA : Collecter des parrainages pour un candidat dont le nom n’est pas inscrit sur la L E revient à monter un dossier sans assise juridique, une démarche politiquement vide et juridiquement caduque. C’est comme vouloir ériger une toiture avant même d’avoir coulé les fondations.

Le KIT-électoral : validation ou illusion ?

Recevoir un KIT-électoral ne signifie ni validation de la candidature, ni inscription sur la liste électorale. Il s’agit simplement d’un outil logistique remis aux candidats déclarés pour collecter les parrainages. Dites la vérité aux militants, car la Commission électorale indépendante (CEI) a précisé que seule l’inscription effective sur la liste électorale permet de déposer un dossier de candidature valable.

Le 26 juillet 2025 : le jour de vérité :
Le samedi 26 juillet 2025 est bien la date d’ouverture officielle du dépôt des candidatures à l’élection présidentielle, comme annoncé par la CEI lors d’une conférence de presse le lundi 2 juin. La date limite de dépôt n’a pas encore été précisée publiquement par la CEI, mais elle interviendra après cette ouverture, dans un délai réglementaire à confirmer. Si le nom du candidat du PDCI-RDA n’y figure pas, les hommes forts du PDCI-RDA devront répondre à une question cruciale : Pourquoi avoir poursuivi le processus sans sécuriser l’étape fondamentale de la LRE ?

Il y a une raison sur l’essentiel : Un candidat non inscrit sur la liste électorale ne peut en aucun cas être déclaré éligible pour l’élection présidentielle du samedi 25 octobre, même s’il parvient à réunir tous les parrainages requis. La carte d’électeur, preuve tangible d’inscription sur la Liste Électorale (LE), constitue une condition juridique incontournable. Faire l’impasse sur cette exigence pour accélérer vers le parrainage, c’est sombrer dans l’amateurisme politique, voire dans un « rêve d’arrangement politique » incertain, fondé plus sur l’espoir d’un compromis institutionnel que sur le respect strict du cadre légal et démocratique.

Quelles leçons les militants du PDCI-RDA peuvent-ils tirer des choix stratégiques de la direction actuelle ?

Les militants du PDCI-RDA doivent désormais interroger les décisions de leurs dirigeants, car la ligne politique du parti apparaît brouillée, et cette confusion stratégique affaiblit sa crédibilité sur la scène nationale. Le jour, les dirigeants du parti dénoncent la Commission Électorale Indépendante (CEI) et exigent une nouvelle Révision de la Liste Électorale (LRE).

La nuit, ces mêmes dirigeants du applaudissent et valident les mécanismes électoraux qu’ils contestent, en collectant les parrainages pour une élection dont ils remettent en cause les règles.
Cette posture ambivalente sème le doute : s’agit-il d’une stratégie contrainte par les circonstances, ou d’un glissement assumé vers un opportunisme politique ? Ce double discours crée un malaise profond : le parti semble osciller entre résistance et résignation, sans jamais assumer clairement l’une ou l’autre posture.

A SUIVRE TOME B
Petrouce Pierre Nicaise GNAGNE

Membre du Bureau Politique• Ancien Délégué Départemental de Dabou • Ancien Membre des Réformes Structurelles du Personnel Politique du PDCI-RDA (2018)• Ancien Président de la JPDCI de Dabou• Ancien Président des Jeunes Cadres PDCI-RDA du Sud• Candidat Malheureux à la députation / Bannière PDCI-RDA (2011)• Ancien Secrétaire de Section Kpanda / Dabou• Ancien Président du Comité de Base Yopougon / Menuiserie• Membre du Bureau MEECI Collège / Treich-Laplène (Rue 22 barrée, Av. 13 et Grand Bloc LOKO – Marcory).

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