Les acteurs du secteur de la communication, ont tenu un atelier de validation de la Politique nationale de communication (PONACOM) 2026-2030 et de l’actualisation du Schéma Directeur des Systèmes d’Information (SDSI) à Yamoussoukro, du 21 au 23 mai 2025 autour des stratégies innovantes, avec la participation des responsables des structures sous tutelle du ministère, des représentants du secteur privé, de la société civile, des experts et des partenaires techniques et financiers.
Il s’agit pour les acteurs du secteur de la communication, d’un tournant décisif, avec la validation de la Politique nationale de communication (PONACOM) 2026-2030 et l’actualisation du Schéma Directeur des Systèmes d’Information (SDSI) du ministère de la Communication.
Anoma Kanié Léandre, vice-président du comité scientifique en charge de l’élaboration de ces documents, a présenté les grandes lignes du déroulement des travaux, révélant l’intérêt de ces deux instruments. Cette initiative selon lui, s’inscrit dans la continuité de la vision « Côte d’Ivoire 2030 ». L’objectif vise à renforcer la performance du secteur de la communication à travers une approche concertée et inclusive. il a fait savoir le processus selon lequel, le premier atelier a permis de valider la PONACOM 2026-2030, fruit des leçons tirées de la politique précédente (2019-2023) et de son atelier bilan tenu en février 2024.
Le second a porté sur la mise à jour du SDSI initialement conçu pour la période 2021-2023, en l’alignant sur les innovations technologiques, les besoins métiers du ministère et les exigences de cybersécurité. Il a ensuite fait comprendre que les documents validés comprennent, pour la PONACOM, un diagnostic stratégique du secteur, des orientations claires, un plan d’action structuré et des modalités précises de mise en œuvre. Pour le SDSI, il s’agit d’un état des lieux technique et organisationnel, assorti de recommandations stratégiques, d’un plan opérationnel, d’indicateurs de performance et d’un programme de développement des compétences.
Le ministre de la Communication, Amadou Coulibaly, s’est convaincu des avancées réalisées. « La communication est un pilier essentiel de la démocratie et de l’État de droit », a-t-il précisé. Cette approche transversale et concertée dans l’élaboration de cette nouvelle politique revêt d’une importance capitale d’après lui. Par ailleurs a-t-il indiqué que le plan sera mis en œuvre sur une période de cinq ans (2026-2030) et mobilisera un budget prévisionnel de 267,94 milliards de francs CFA, financé par l’État, les partenaires techniques et financiers, ainsi que par des partenariats public-privé.
« Un dispositif de suivi-évaluation à le suivre, est prévu pour mesurer l’impact réel des actions engagées », a-t-il révélé. Pour finir, il a plaidé pour une évolution lexicale notamment : passer de « Politique nationale de communication » à « Plan national de communication » afin de mieux refléter l’approche opérationnelle et intégrée du document.
Il a ensuite situé la position de la plateforme numérique dans ce nouveau dispositif. Ce plan selon lui, repose sur cinq effets, quatorze produits et trente-deux actions prioritaires, parmi lesquelles figurent : Le déploiement de plateformes numériques pour un accès universel à l’information ; La professionnalisation des médias, notamment par la création d’un observatoire et le renforcement de la formation éthique ;
La valorisation des contenus culturels via des chaînes dédiées et une plateforme de streaming public ; L’extension de la TNT et la création de studios régionaux ; La structuration de l’économie des médias, y compris par un soutien renforcé à la régulation publicitaire et La réforme de la gouvernance avec un encadrement législatif renforcé et des cellules de fact-checking.
Le ministre Aboudou Coulibaly s’est également intervenu sur la complémentarité entre le Plan national de communication et le SDSI qui doit permettre à une transformation numérique cohérente, performante et transparente de l’action publique dans le secteur. L’implication de tous les participants en action collective serait pour lui, une meilleure stratégie. « Ensemble, donnons vie à cette feuille de route pour faire de la communication, un levier fort de l’émergence ivoirienne », a-t-il invité
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Horty Ziga