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Présidentielle 2025 :“Le parrainage ne doit pas devenir une arme »- Affi N’Guessan dénonce de “grossières falsifications” du Conseil constitutionnel

Présidentielle 2025 : Affi N’Guessan dénonce de “grossières falsifications” du Conseil constitutionnel; Ledebativoirien.net

Recalé de la course à la présidentielle, le président du Front Populaire Ivoirien (FPI), Pascal Affi N’Guessan, a vigoureusement contesté la décision du Conseil constitutionnel, au cours d’une conférence de presse tenue, jeudi 11 septembre 2025, au siège du parti sis aux 2 plateaux-vallons.

Au cours de cette rencontre avec les médias, il fait savoir que les motifs avancés pour invalider sa candidature reposent sur des “éléments imaginaires” et des “falsifications” qui ne correspondent en rien au dossier de parrainages effectivement déposé auprès de la Commission Électorale Indépendante (CEI).

Le Conseil constitutionnel a indiqué avoir invalidé 29.638 parrainages pour divers motifs : erreurs sur des cartes de nationalité, fausses cartes d’électeurs, doublons ou encore identités erronées. À l’arrivée, seulement 16.908 parrainages auraient été jugés valables sur les 37.412 requis. Mais ces chiffres sont, selon Pascal Affi N’Guessan, totalement incohérents.

Le candidat du FPI affirme en effet avoir déposé à la CEI 44.382 parrainages couvrant 20 régions, soit 120 % du minimum exigé. Or, le Conseil constitutionnel évoque de son côté 46.546 parrainages examinés. “Entre les deux institutions, un différentiel de 2.164 parrainages est apparu. Ce n’est évidemment pas acceptable. Le dossier analysé n’est pas celui que nous avons déposé”, a martelé Affi, brandissant la décharge officielle de la CEI.

L’ancien Premier ministre dénonce par ailleurs l’argument des cartes d’identité “fictives” et des doublons. “80 % de nos parrains avaient déjà validé leur soutien en 2020. Leurs documents n’ont pas changé. Ce qui était valable hier ne peut être rejeté aujourd’hui”, a-t-il soutenu, rappelant que le numéro de carte d’électeur suffit pour identifier un parrainage, contrairement aux affirmations du Conseil.

Ces incohérences ne toucheraient pas seulement sa candidature. D’autres figures comme Laurent Gbagbo et Assalé Tiémoko ont, eux aussi, pointé des erreurs similaires dans le traitement de leurs dossiers.

Affi y voit une stratégie de “verrouillage du processus électoral” orchestrée par le président Alassane Ouattara, accusé de vouloir “choisir ses adversaires” et d’écarter systématiquement les chefs de file de l’opposition.

Le leader du FPI a annoncé avoir saisi le procureur de la République pour falsification et demandé la suspension du processus électoral jusqu’à ce que lumière soit faite. “Le parrainage ne doit pas devenir une arme d’élimination massive de candidats.

C’est ce qui est en train de se passer”, a-t-il insisté, en appelant à l’unité des partis d’opposition pour empêcher ce qu’il qualifie de “quatrième mandat inconstitutionnel et immoral” du chef de l’État.

Ledebativoirien.net

H.KARA

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