Le Ministère Délégué auprès du Ministère des Affaires étrangères, de l’Intégration Africaine et des Ivoiriens de l’Extérieur, chargé de l’Entégration Africaine et des Ivoiriens de l’Extérieur organise un séminaire international sur les droits des migrants les 26 et 27 novembre 2025 à Abidjan. Et ce, dans le cadre de la mise en œuvre des engagements internationaux de la Côte d’Ivoire. Ce séminaire réunira des experts nationaux issus des principales parties prenantes du domaine migratoire.

Il vise à analyser les enjeux actuels liés à la protection des droits des migrants et à proposer des pistes d’amélioration pour les politiques publiques. Notamment, la création d’un Observatoire de suivi de la Convention Internationale ratifiée en 2023 par la Côte d’Ivoire. Une étape décisive dans la consolidation des instruments de suivi de la politique migratoire en vue de l’affirmation du leadership ivoirien sur cette thématique.
L’organisation dudit séminaire international avec pour thème : sur « Mise en œuvre effective des droits des migrants et de leurs familles : défis, bonnes pratiques et perspectives », est exécuté par le Conseil National des Droits de l’Homme-(CNDH de Côte d’Ivoire, partenaire institutionnel), dans le cadre de son mandat de promotion et de protection des droits de l’homme en collaboration avec le Conseil International des Experts Européens au Développement CIEED; une organisation internationale non gouvernementale de droit Belge dirigée par l’ivoirien Vassidiki Diabaté. Elle œuvre en faveur des migrants et lutte activement contre l’immigration clandestine.

« Ce séminaire international organisé le 26 et 27 novembre 2025 à Abidjan dans le but de consolider les mécanismes de protection existants, favoriser le partage de bonnes pratiques et identifier les défis persistants. Il sera question de renforcer les capacités des acteurs étatiques et non étatiques en matière de mise en œuvre des droits des migrants et des membres de leurs familles ce, en conformité avec les instruments juridiques internationaux, notamment la Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leurs familles« explique le président du CIEED, Vassidiki Diabaté.
Phénomène multidimensionnel
La migration en tant que phénomène multidimensionnel touche profondément la Côte d’Ivoire, un pays à la fois d’origine, de transition et de destination. Selon le centre d’études stratégiques en Afrique, CESA, ce pays a accueilli plus de 8 millions de migrants, principalement originaires du Burkina Faso, Mali et de la Guinée. A l’origine de ce flux migratoire, l’instabilité sécuritaire au Sahel, le changement climatique et disparités économiques.

Un migrant est une personne qui se déplace de son lieu de résidence habituelle, soit à l’intérieur de son propre pays (exode rural), soit à l’étranger, pour des raisons diverses comme le travail, les études, la famille, ou parfois pour fuir des situations de détresse. Contrairement à un réfugié, le statut juridique de migrant ne dépend pas nécessairement d’un risque de persécution, mais de son choix de se déplacer pour une période temporaire ou permanente.
Au constat, les droits fondamentaux des migrants et de leurs familles sont bafoués dans les secteurs d’activités informelles. L’on note à titre d’exemple que 95% des femmes migrantes sont dans le secteur des services domestiques.
L’assemblée générale des nations unies a adopté par sa résolution n°45/158 du 18 décembre 1990, la Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leurs familles. La Convention est entrée en vigueur en 2003. Il est un traité international qui contient des obligations juridiquement contraignantes qui ont trait, tant de manière générale que spécifiquement, à la protection des droits humains de tous les migrants et des membres de leur famille et des vulnérabilités auxquelles sont exposées les personnes concernées.

En 2018, le Pacte Mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières a été adopté, pour une coopération multilatérale mondiale sur la mobilité humaine. Ces deux instruments internationaux sont les plus importants dans le contexte de la migration. Ils réaffirment le principe de non-discrimination s’inspirant d’une approche intersectionnelle, et le principe de non-régression.
La Convention établit que les Etats doivent respecter et garantir à tous les travailleurs migrants et aux membres de leur famille se trouvant sur leur territoire ou relevant de leur juridiction les droits contenus dans ses dispositions, sans distinction aucune. La Côte d’Ivoire pour renforcer son cadre de protection des droits des humains a ratifié cette Convention le 27 septembre 2023. Qu’en est-il de la Côte d’Ivoire de la protection des droits des migrants ? Le séminaire international permettra de faire l’état des lieux pour l’amélioration pour les politiques publiques.
Ledebativoirien.net
Hervé MAKRE
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